Des nouvelles de : #DLSIxiemeHomme - J9 : J-M Mipoka : « Je devine vite à quel poste je vais rentrer ! »

24.11.2017


Jean-Michel, vous êtes le #DLSIxièmeHomme de cette 9e journée. A Pau comme au BCM, vous oscillez entre 5 majeur et 6e homme. Est-ce que ça fait une différence pour vous ?

Non, franchement, cela n'a aucune importance pour moi. De toutes façons, c'est au joueur de s'adapter à toutes les situations et ça ne change rien à ce que je donne sur le terrain ni aux efforts que je vais fournir. En fait, parfois, depuis le banc, cela donne souvent, si tu sais regarder, de très bonnes indications sur les forces en présence. Ou sur ce que tu vas devoir apporter à ton équipe pour représenter une vraie valeur ajoutée. On arrive à cibler les besoins de l'équipe. Surtout pour moi, qui évolue sur deux postes, en 3 et en 4. En fait, juste en regardant, je devine assez vite à quel poste le coach va me faire entrer en jeu en fonction des carences sur le début de match.

Avant ce match face à Nanterre, vous sortiez de trois rencontres difficiles (5 points à 2/13 sur les trois matches) et là, tout se met à rentrer (7/9, 20 points en 28 minutes). Est-ce qu'on trouve des explications quand l'adresse fluctue comme cela ?

Pas vraiment… Pas trop… C'est surtout une histoire de concentration, de travail, qui doit déboucher sur de la confiance. Alors, je crois surtout qu'il ne faut pas lâcher mentalement et continuer à garder confiance en soi. C'est vraiment cela qui fait la différence lors de ces passages sans adresse qu'on connaît tous au cours d'une carrière. Là, on s'était remis à gagner et cela soulage un peu plus que quand on passe au travers et que cela semble coûter le match à ton club. Mais moi, maintenant, je me dis juste que ça va revenir et j'essaie d'être bon dans tous les autres secteurs du jeu pour compenser. C'est vrai que je ne suis pas un shooteur naturel, qui croit dans son shoot même s'il vient de faire 0/8, mais j'ai quand même confiance dans cet aspect de mon jeu. J'ai toujours eu de bons pourcentages dans les clubs où je suis passé. Donc, je n'étais pas trop inquiet. Mais quand même, il faut être clair, depuis le début de la saison, j'avais vraiment une adresse pourrie !

Cet été, vous sortiez d'une belle saison à Pau, tant sur le plan individuel que collectif. Qu'est-ce qui vous a poussé à signer à Gravelines-Dunkerque ?

L'Elan n'a pas souhaité me conserver, tout simplement. Il me semble que c'était pour faire plus de place à Léo Cavalière, ce que je comprends très bien parce que je sais qu'il peut faire de grandes choses en Pro A. Ce n'est que mon avis d'ailleurs, car personne ne m'a vraiment expliqué. Mais bon, quand tu sens que le club ne te désire plus, il vaut mieux trouver un terrain d'entente et partir en bons termes. Serge Crevecœur, je l'ai croisé une fois, j'ai beaucoup de respect pour lui d'ailleurs. Je ne sais pas si c'était sa décision de ne pas me conserver, mais c'est lui qui est venu me l'annoncer en personne et nous avions eu une conversation très enrichissante. Côté Gravelines, j'ai bien aimé le discours du coach. En plus, le club venait de vivre quelques années un peu difficiles. Pas à la hauteur de leurs attentes en tous cas. Alors, un peu comme à Pau quand j'y suis arrivé, cela me bottait de faire partie d'un club un peu revanchard, voulant à nouveau retrouver le parfum des Playoffs.

Côté BCM, ce début de saison est un peu schizophrénique : un départ catastrophe (0-4) puis 4 victoires sur les 5 derniers matches. Comment expliquer cela ?

Je pense que nous n'étions pas prêts. Et que nous n'avons pas joué à l'endroit sur le début de saison. On a voulu commencer en se rassurant sur le plan offensif et nous ne sommes pas une équipe pour faire ça. Il faut dire aussi que ce groupe est tout neuf puisque Quentin Serron et Nando Raposo sont les seuls pros qui étaient ici la saison dernière. Et même eux ont été blessés pendant une bonne partie de la saison. Avec autant de nouveaux joueurs, on voulait aussi essayer de prendre un peu confiance en attaque pendant la préparation, de prendre du plaisir. Mais ça n'a pas marché du tout et ça nous a mis dans le rouge de suite. Maintenant, on ne met plus 90 ou 100 points par match, mais nous sommes solides défensivement. Ce qui fait que des matches peuvent tourner en notre faveur même quand on n'est pas dans un bon jour sur le plan offensif.

D'autant que sur les 4 premiers matches, vous aviez D.J. Cooper, le MVP de la saison dernière. Vous qui avez joué avec lui à l'Elan, comment expliquez-vous son revirement ?

(Soupir) Franchement, je n'ai pas trop d'explication. Nous n'avons pas communiqué avec lui sur ce sujet là. Après, que je regarde ça de là où je suis, il me semble que chacun fait ce qui lui paraît devoir être bon pour lui. Alors, si la volonté de D.J. était de faire ça, tant mieux pour lui…

Formé à Cholet, vous avez tardé à vous imposer en Pro A, avec Limoges, à 27 ans. Est-ce que cela tient à un développement plus tardif ou au fait qu'on a du mal à faire jouer les jeunes parfois…

Un peu des deux… Il y a 6 ans, quand j'arrive à Limoges, je n'ai encore jamais eu de responsabilité au niveau Pro A. Et le coach qui me met sur le terrain et me fait confiance, c'est Panagiotis Giannakis. Donc pas un coach français. Son approche était totalement différente de celle d'un coach français. Sans a priori aussi, sur le profil de tel ou tel joueur. Alors, c'est sûr que nos coaches sont encore parfois trop frileux pour donner leur chance aux jeunes et que c'est un vrai problème. Mais dans mon cas, si j'ai mis un peu plus de temps pour percer, c'est sans doute de ma faute. Il fallait que je m'adapte, que je me décide sur mon poste (3 ou 4), etc. Alors, oui, cela a pris plus de temps que certains pour arriver à maturité. Mais je ne suis pas le seul à percer sur le tard, à être un late bloomer ! Ensuite, il n'y a pas de vérité absolue. Parce que si j'avais été bon avec Limoges à 27 ans, l'année d'après, à Nancy, je n'ai pas du tout joué même si j'en avais 28 ! Mais pour en revenir à la question, oui, je trouve souvent les coaches français trop timides au moment de mettre des jeunes sur le terrain alors qu'on a la chance de disposer d'un vivier de talents immense !

Pour terminer, sur SFR Sport 2, Stephen Brun et les autres ne vous appellent plus que Jean-Mich'Mich', façon François Damiens. Cela vous agace ou vous fait rire ?

(Il éclate de rire) Non, non, cela me fait rire ! Mais pour l'anecdote, ce surnom ne date pas du sketch de François Damiens. Il m'a connu à Cholet, en 2000-01, à 19 ans, quand moi j'en avais 15. Et il me surnommait déjà Jean-Mich'Mich' ! Cela vient de loin. Il m'a toujours appelé comme ça depuis cette époque.

Où là là ! Et il était comment, Stephen Brun à 19 ans ? Gérable ou pas ?

Non, non et non ! (Il éclate rire encore) Il va m'en vouloir à mort si je parle ! Disons que… ce n'était pas facile tous les jours pour le coaching staff. Mais en tous cas, je trouve géniale sa reconversion. Que ce soit sur SFR Sport 2 ou sur RMC, il est franchement très bon et apporte un peu de fraîcheur, un humour décalé, tout ça…

 


par LNB

Source: ©PtiteCao / LNB

 

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