DES NOUVELLES DE : LA NBA REPREND CE MARDI : QU'ATTENDRE DES DOUZE FRANÇAIS SOUS CONTRAT ?

17.10.2017

La saison NBA 2017/18 débute ce mardi soir. Tour d'horizon des objectifs des douze joueurs français présents dans la grande ligue.

 

C'est ce mardi 17 octobre que la NBA reprend ses droits. Après une pré-saison raccourcie où les coaches ont dû composer avec des matchs rapprochés et la tentation de reposer les stars en prévision de la longue saison à venir, les premières observations - avec le recul nécessaire - peuvent commencer. Une fois encore, l'escouade française fait partie des plus larges délégations étrangères. Revue des troupes, des stars les plus affirmées aux rookies fraichement arrivés.

Rudy Gobert, Utah Jazz (2,15 m, 25 ans)

Le pivot sort d'une saison individuelle exceptionnelle qui lui a valu d'être dans la discussion pour le All-Star Game et de finir deuxième dans la course au trophée du meilleur défenseur de l'année tout en participant de la par une réussite collective des Jazz jusqu'en demi finales de conférence. 
La tâche du pivot s'annonce d'une toute autre ampleur pour la saison à venir. Orphelin de Gordon Hayward qui a rejoint les Celtics cet été, “The Stifle Tower” se retrouve seul leader de son équipe. Déjà dominant dans sa moitié de terrain, le meilleur contreur de la saison 2016/17 considéré comme la plus grande force de dissuasion de la ligue va devoir davantage s'imposer en attaque. Il est fort probable de voir sa contribution au scoring augmenter au sein d'une équipe qui s'appuie beaucoup sur sa fixation intérieure sur pick and roll. Il sera notamment intéressant d'observer sa relation avec Ricky Rubio, un des meilleurs passeurs de la ligue. 
Vous l'aurez compris, il faudra un grand Rudy Gobert pour que le Jazz retrouve les playoffs cette année. Et pourquoi pas une sélection au All-Star Game si Utah réalise une bonne première moitié de saison.

Evan Fournier, Orlando Magic (2,01 m, 24 ans)

Auteur d'un très bon début de saison 2016/17, Fournier a livré une saison de très bonne facture au sein d'un collectif en déroute. Sa deuxième partie de saison fût plus délicate, la faute à une blessure au talon. Meilleur marqueur Français en NBA depuis deux ans, il y a fort à parier que l'arrière du Magic récidive cette année. 
S'étant affirmé comme la principale menace offensive extérieure de son équipe, Evan Fournier devra continuer à progresser dans une équipe qui manque cruellement de shooters. Surtout, c'est en tant que leader vocal et par l'exemple que le Français sera attendu pour que son équipe puisse progresser. Capable du meilleur cet été à l'EuroBasket, “More Champagne” doit devenir plus régulier, lui qui a aussi réalisé des sorties ratées, comme contre la Slovénie. 
Si Orlando veut avoir une petite chance dans la course aux playoffs à l'Est, il faudra une grande saison de son Français. 

Nicolas Batum, Charlotte Hornets (2,03 m, 28 ans)

Après une bonne saison individuelle statistiquement en tant que lieutenant de Kemba Walker bien qu'un peu en retrait dans le jeu, Nicolas Batum a choisi de faire l'impasse sur l'EuroBasket cet été pour se reposer, passer du temps avec son fils et travailler sur son jeu. 
Dans une conférence Est considérablement affaiblie cet été sur les postes d'arrières et d'ailiers, “Batman” a une belle carte à jouer et pourrait avoir un impact majeur. Problème, touché au coude en pré-saison, le swingman des Hornets devrait louper deux mois de compétition. 
Un gros coup dur pour le joueur et son équipe, qui compte bien retrouver les joutes playoffs cette année après une saison collective décevante. Si Charlotte gère bien l'absence de son joueur à tout faire et que le Français retrouve rapidement son rythme à son retour à la compétition, il y a de grandes chances de retrouver la franchise de Michael Jordan parmis les huit places fortes de l'Est à la fin de la saison régulière.

Tony Parker, San Antonio Spurs (1,88 m, 35 ans)

Tony Parker est lui aussi blessé actuellement, victime d'une rupture du tendon du quadriceps gauche lors des derniers playoffs, il devrait revenir sur les parquets vers fin novembre. Un coup d'arrêt pour le meneur qui n'a plus rien à prouver outre-Atlantique auteur d'une seconde moitié de saison et de débuts de playoffs de très haute facture la saison dernière. 
Le rôle de l'ancien All-Star dans le sytème Spurs n'est plus un mystère ; Tony Parker doit accompagner l'explosion de Kawhi Leonard et former les jeunes pousses des postes arrières en assurant sa vingtaine de minutes tous les soirs en organisant le jeu pour Popovich. Un rôle qu'il a parfaitement endossé l'année dernière et qui devrait lui seoir à ravir à son retour.
Parfaitement à l'aise dans un collectif toujours aussi riche et huilé, le doyen français en NBA sera  - sauf énorme surprise - de nouveau en playoffs en avril prochain, lui qui n'a jamais loupé ce rendez-vous depuis son arrivée en NBA en 2001.

Joffrey Lauvergne, San Antonio Spurs (2,11 m, 26 ans)

La carrière NBA de Joffrey Lauvergne n'a pas été de tout repos. D'abord à Denver puis à Oklahoma City et Chicago l'année dernière, l'intérieur n'a jamais eu un rôle défini dans une rotation NBA. C'est l'opportunité qui se présente devant lui. Signataire d'un contrat de deux ans au minimum vétéran cet été et auteur d'une excellente pré-saison, il va avoir la chance de prouver qu'il peut s'imposer dans la grande ligue.
En sortie de banc en relai de Pau Gasol ou LaMarcus Aldridge, son profil de combattant a séduit Gregg Popovich. Capable de protéger l'anneau en défense par séquence et opportuniste en attaque, l'international français a l'avantage de connaître certains systèmes texans utilisés par Vincent Collet, ainsi que d'avoir côtoyé Tony Parker ou encore Davis Bertrans dans sa carrière en sélection ou en club. Maintenant que la phase d'adaptation est passée et que son agressivité retrouvée a séduit le staff, il faut confirmer en saison régulière puis très probablement en playoffs, ce qui serait une première pour lui.

Timothé Luwawu-Cabarrot, Philadelphie Sixers (1,98 m, 22 ans)

Rookie la saison passée, Timothé Luwawu-Cabarrot a peu joué en première moitié de saison puis s'est montré excellent quand Brett Brown lui a donné sa chance dans une fin de saison sans enjeu pour les Sixers. Il s'est notamment montré de pointes au scoring au-dessus des 20 points avec un apport défensif certain. 
Pour sa saison sophomore, il sera probablement amené à jouer davantage et plus régulièrement. Véritable swingman capable de défendre sur les postes 2 et 3, il apportera son énergie en défense en sortie de banc et pourra compter sur les contre-attaques pour aller chercher des paniers faciles et des lancers-francs comme il a pu le faire en pré-saison. Surtout, dans l'effectif de Philadelphie surchargé de talents à l'intérieur, il a une vraie chance de s'installer durablement sur les postes extérieurs. 
Au vu des talents composant l'effectif, les Sixers visent les playoffs. Si la conférence Est s'est affaiblie, il est possible que la jeunesse de l'équipe et sa relative inexpérience au plus haut niveau se paient cher. Quoi qu'il en soit, il faudra un apport solide de son Français pour que la franchise de la cité de l'amour fraternel retrouve les playoffs.

Ian Mahinmi, Washington Wizards (2,11 m, 30 ans)

Ian Mahinmi sort d'une saison gâchée par des blessures qui l'ont forcé à manquer les trois premiers mois de la saison puis les playoffs. De retour sur les parquets en cette fin de pré-saison, il a rassuré quant à son état physique, montrant une belle mobilité latérale et verticale. 
Bien installé dans la rotation des Wizards, le pivot va amener son expérience et sa défense à une équipe dont c'est les deux principales faiblesses. Si ses statistiques ne seront sûrement pas incroyables, sa simple présence sur le parquet suffit à stabiliser une défense qui a pris l'eau lors des derniers playoffs. Car si Marcin Gortat présente des garanties offensives, la défense n'est pas sa principale qualité.
Justement, si les soucis de santé de l'ancien Pacer le laissent tranquille, il y a de très grandes chances de le voir jouer les playoffs, les hommes de la capitale fédérale s'étant imposés comme un groupe visant les quatre premières places de la conférence Est.

Alexis Ajinça, Nouvelle Orléans Pelicans (2,18 m, 29 ans)

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Alexis Ajinça en NBA. Jamais stabilisé dans un rôle défini, le pivot offensif a connu une saison compliquée à La Nouvelle Orléans.

Qui plus est, l'arrivée de DeMarcus Cousins en provenance de Sacramento pour former la raquette la plus dominante de la ligue avec Anthony Davis bouche considérablement l'horizon du Français. Capable de coups d'éclats offensifs mais trop souvent pénalisés par un temps de jeu irrégulier et ses problèmes de fautes à répétition, la saison s'annonce compliquée en Louisiane pour le Stéphanois. Entre coaching parfois obscur et utilisation de small-ball quand un des deux géants se reposera sur le banc, il y a fort à craindre qu'Alexis Ajinça doive se contenter de restes. Cependant, Anthony Davis reste sujet aux blessures et DeMarcus Cousins aux suspensions pour accumulation de fautes techniques, ce qui lui laisse une fenêtre étroite pour s'exprimer.

Au sein d'une conférence Ouest plus renforcée que jamais, la probabilité de voir les Pelicans arracher une des huit premières places dépend grandement de l'entente de sa raquette de superstars et de la création d'un fond de jeu adapté à cet équilibre d'effectif. Ce sera probablement un peu juste pour la franchise de la Nouvelle Orléans.

Joakim Noah, New York Knicks (2,11 m, 32 ans)

Autre pivot et autre saison compliquée. Joakim Noah, signataire d'un énorme contrat (72 millions de dollars sur quatre ans), n'a joué que 46 matchs la saison dernière entre blessure au genou et suspension pour dopage.

De retour en pré-saison en sortie de banc et un temps de jeu limité, il est probable que son nouveau rôle se dessine avec la second unit des Knicks pour amener sa défense, son énergie et sa vision du jeu en attaque... à condition de retrouver la santé. C'est tout le bonheur qu'on lui souhaite, lui qui était heureux de signer à New York où il est né et a la combativité nécessaire pour devenir apprécié du public exigeant du Madison Square Garden.

A défaut d'avoir le même impact que pendant ses meilleures années à Chicago, le meilleur défenseur de la saison 2013/14 peut espérer retrouver la santé pour aider les jeunes pousses new-yorkaises à progresser alors qu'il est encore trop tôt pour espérer les playoffs à la Big Apple.

Frank Ntilikina, New York Knicks (1,96 m, 19 ans)

Le renouveau des Knicks passe par ses jeunes et notamment par Frank Ntilikina. D'abord attendu à Dallas mais drafté par New York en huitième position de la Draft 2017, le produit de la SIG va faire ses débuts en NBA cette saison.

Absent en Summer League pour soigner son genou douloureux suite aux finales de Pro A, le meneur n'a joué qu'un match de pré-saison, toujours à cause de son genou. Lors de son unique apparition, il a montré son envie de faire jouer son équipe, cherchant la passe, parfois alors même que scorer était plus facile. De retour à l'échauffement pour le dernier match de pré-saison, il est donc très probable de le voir à l'oeuvre dès le premier match de saison régulière de New York… face à Oklahoma City et au MVP en titre Russell Westbrook.

S'il n'est pas assuré de commencer la saison en tant que titulaire, le Français a fait forte impression au coach des Knicks par sa faculté à comprendre le jeu. En sus de cette capacité à jouer pour les autres, les qualités défensives du meneur devraient très vite lui assurer du temps de jeu et une installation définitive aux manettes des Knicks pour participer de la reconstruction de la franchise en tant que lieutenant de Kristaps Porzingis.

Guerschon Yabusele, Boston Celtics (2,03 m, 21 ans)

Autre nouveau dans la grande ligue, Guerschon Yabusele débarque à Boston après sa sélection en 16e position de la Draft 2016 et une saison à Shanghai pour développer son jeu dans un environnement avec des responsabilités et de la pression en tant que joueur étranger.

A Boston, il arrive dans un effectif complètement chamboulé cet été par le General Manager Danny Ainge. Il intègre aussi un système de jeu qui offre des minutes à une grande partie de l'effectif. Si le temps de jeu de l'intérieur sera probablement limité en début de saison, il est possible d'imaginer une insertion progressive à la rotation. En pré-saison, le Français a alterné le bon et le moins bon, montrant ses limites et les progrès qu'il doit encore effectuer pour s'installer durablement en NBA. Cependant, il a toujours montré une envie irréprochable des deux côtés du terrain et a séduit ses coéquipiers et le coach Brad Stevens, ce qui reste de bonne augure pour la suite.

Les Celtics étant attendus tout en haut de la conférence Est, l'intérieur vivra probablement les playoffs, depuis le banc ou pour quelques minutes sur le terrain en apprentissage. Attention toutefois à ce que la pression du résultat immédiat en saison régulière ne force Brad Stevens à réduire sa rotation au détriment des joueurs de banc comme le Français.

Yakuba Ouattara, Brooklyn Nets (1,93 m, 25 ans)

C'était une des surprises de cet été. Yakuba Ouattara a signé un two-way contract avec les Brooklyn Nets. Au sortir d'une saison qui l'a conforté au plus haut niveau en Pro A avec une saison régulière individuelle et collective très réussie, le Lyonnais est le premier Français de l'histoire à signer un two-way contract.

Ce statut ne lui permettra pas de passer plus de 45 jours avec les Brooklyn Nets. Il jouera donc le plus clair de son temps avec les Long Island Nets, en G-League. A moins que Brooklyn ne modifie son contrat en cas de bonnes performances dans la ligue de développement. En pré-saison, il n'a eu que peu de temps de jeu (une seule apparition) pour montrer ses capacités.

Dans une ligue de développement résolument portée vers l'attaque et le jeu rapide, les qualités athlétiques de Ouattara pourraient lui permettre de briller et de pourquoi pas attirer l'attention des dirigeants de sa franchise.

Deux arrivées, deux départs

Si le contingent français outre-Atlantique a accueilli trois nouveaux joueurs avec Frank Ntilikina, Guerschon Yabusele et Yakuba Ouattara, elle a aussi perdu Boris Diaw et Kevin Séraphin respectivement engagés avec le Paris-Levallois et Barcelone. Le premier dispose néanmoins d'une clause libératoire lui permettant de rejoindre une franchise NBA en cas d'offre intéressante. A voir aussi si Edwin Jackson profitera de la fin précoce de la saison CBA en Chine pour apporter son scoring à la rotation d'une équipe NBA en fin de saison régulière. Reste également à savoir si les Français de D-League (Tidjane Keita, Yannis Morin) seront appelés par une franchise NBA en cours de saison.

Source : BeBasket

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