Battu lors des deux dernières finales de Ligue féminine, Lattes-Montpellier va tenter de démarrer par une victoire à domicile, dimanche, face à Bourges (17h00). Outsider, le club héraultais n'en reste pas moins ambitieux, à l'image de son entraîneur, Valéry Demory.

Valéry Demory, cela fait deux ans que Lattes-Montpellier échoue en finale. C’est mission impossible face aux Berruyères ?

Dès le début, Bourges a annoncé qu’il avait construit une grosse équipe, pour remporter le Championnat et égaler le record de Clermont au nombre de titres (13). Nous, on n’est que troisième de la phase régulière. Mais on ne part pas battu, sinon ça ne sert à rien, on déclare forfait et puis on rentre chez nous en se contentant de ce qu’on a déjà.

Contrairement à l’an dernier, vous n’avez pas l’avantage du terrain. C’est victoire ou rien pour Lattes-Montpellier ?

En Play-Offs, on ne peut pas dire quoi que ce soit tant qu’on n’a pas gagné les deux matches. On peut très bien gagner le premier et perdre les deux autres à Bourges, ou l’inverse. Celui qui connaît le scénario est très fort… C’est le charme des Play-Offs en basket. Alors oui, celui qui gagne prendra un avantage psychologique et mettra la pression sur l’autre, mais vous savez, on ne sait pas comment les joueuses gèrent la pression. Face à Basket Landes, en demi-finale, on a perdu chez nous avant de gagner deux fois là-bas, face à la meilleure attaque du Championnat.

C'est simple, leur ossature, c'est l'équipe de France» Pensez-vous que Bourges puisse craquer sous la pression ?

Elles ont l’habitude d’être favorites, je ne m’en fais pas pour elles dans ce genre de matches. C’est simple, leur ossature, c’est l’équipe de France. Les seules années où elles n’avaient pas les meilleures Françaises, elles n’ont pas été championnes. Elles ont les habitudes, l’expérience et le style de jeu de l’équipe de France.

L’écart n’est-il pas trop important entre les deux équipes ?

Cela fait trois ans qu’on est en finale, il n’y a pas que des chèvres dans mon équipe non plus. Il faut essayer de grandir mais Bourges, c’est le plus grand club de France. Ils sont en société, nous une association de loi 1901. Ils ont un kiné à plein temps, nous on n’en a pas. Ils agrandissent leur salle alors que nous avons dû refuser 2000 personnes pour la finale. Pour l’instant, beaucoup de choses font que Bourges a un train d’avance sur nous. Mais on est ambitieux.

(Source : L'Equipe.fr)