03.03.2013

Après avoir publié tout au long de la phase aller des interviews décalées des joueurs de Cholet Basket, nous vous proposons aujourd'hui de découvrir le préparateur physique de l'équipe, Germain Bondu.

Ton parcours ?

Je suis originaire de Cholet. Je suis depuis tout petit Cholet Basket et je suis parti après le lycée à Nantes au STAPS. Je voulais au départ être prof d’EPS, et puis je me suis rendu compte que ce n’était pas vraiment ce qui me correspondait. J’adore l’enseignement, je coache aussi à coté, mais ce qui me gênait c’était les cours qui étaient dispensé que moi je trouvais stupide. Apprendre des choses par cœur pour être un bon prof c’est pas ma conception des choses. Je me suis alors orienté vers la préparation physique parce que j’aimais bien ça aussi. J’avais vu un reportage sur l’équipe de France de Rugby, justement sur la préparation du Tournoi des 6 nations, où il parlait de la préparation physique et j’avais trouvé ça super intéressant. Donc je me suis orienté là-dessus. J’ai passé une maitrise à Nantes, après je suis parti sur Bordeaux passé un diplôme universitaire sur la préparation physique et passé mon brevet d’état basket parce que j’aime aussi entraîner. Je suis parti un an là bas et Thierry (Chevrier) m’a contacté pour entrainer des jeunes ici. J’était toujours en contact avec Cholet Basket parce que j’avais entrainé avant ici. Comme j’avais mon BE ça l’intéressait. Je suis revenu sur Cholet et j’ai été pendant 1 an, l’année du titre, l’assistant de Sébastien Morin. Après le titre, Sébastien est parti, j’ai pris sa place, et ça va faire 3 ans maintenant que je travaille au sein du club.

Le basket c’est une passion ou un métier ?

C’est une passion, j’adore ça, j’adore ce club. J’ai vu Antoine Rigaudeau ici, j’ai vu les matches où, avec mon cousin, il y avait tellement de monde, qu'on était dans les marches. C’était génial. J’ai connu ces ambiances-là grâce à mon père et puis j’ai toujours été attiré par CB. Je me suis retrouvé au bon endroit au bon moment et j’ai eu la chance de pouvoir faire un métier qui me permet de travailler dans mon club de cœur. Je sais que j’ai une chance inouï. Après, la préparation physique il y a aussi beaucoup de contraintes, c’est des horaires qui ne sont pas faciles, on est pris le week-end. Il faut que ce soit un métier passion aussi, sinon c’est trop difficile. C’est vrai qu’il y a des gens qui ont du mal à comprendre. Ce n’est pas toujours facile sur la vie social. On peut pas partir en vacance avec ses potes etc. Mais on vit des moments qui sont tellement forts qu’on oublie tout ça. On a une super ambiance. C’est génial.

Ton job en quelques mots ?

Je m’occupe de la préparation physique. J’ai surtout un gros travail en début de saison. Là, j’ai 1 mois et demi, et c’est moi qui ai la plupart du temps quasiment les reines. Les joueurs reviennent. Ce qu’il y a de difficiles c’est que les joueurs ne reviennent pas tous dans le même état de forme, pas tous en même temps. Le tout c’est de monter progressivement au niveau des qualités physique. Les remettre à niveau, les développer. Et après durant la saison, c’est beaucoup plus compliqué. On a deux séances obligatoires de musculation par semaine. Ils ont tous des programmes individuels. Je discute avec tous les joueurs pour savoir leurs attentes, ce que moi je pense qu’il faut qu'il travaille. Après il y a des joueurs qui sont un peu plus motivés que d’autres et avec qui on travaille, on va faire 3-4 séances. On fait des choses intelligentes, on ne fait pas que pousser de la fonte. On fait du gainage. Du travail qui ne coûte pas forcément beaucoup d’énergie mais qui est essentiel. Donc, en début de saison, j’ai une grosse partie de développement des qualités physique et puis, durant la saison, c’est surtout du maintien. Après on va travailler sur des périodes de trêves qu’on peut avoir comme la Semaine des As. Là c’est l’occasion de travailler un peu plus intense avec certains joueurs notamment muscu, on va pouvoir aller un peu plus sur le terrain, etc.

Après il y a le travail de prophylaxie, c’est-à-dire la prévention des blessures. Tout mon travail c’est d’essayer que les joueurs se blessent le moins possible, mais on est pas dupes. A s’entrainer deux fois par jour, on sait qu’il va y avoir de la casse. Le tout c’est de limiter cette casse, et après, quand il y a des blessures, il y a Vincent (le kiné de l’équipe) qui fait la rééducation avant et moi qui m’occupe de la réathlétisation, c’est-à-dire le retour sur le terrain. Donc c’est important de discuter, de se passer les infos et comme on s’entent très bien avec Vincent et tout le staff en général, il n’y a pas de problèmes là-dessus. On arrive à se passer plein d’infos. Et c’est vrai que c’est très facilitant dans le travail. Un moment on a eu des pépins, mais quelle équipe n'en a pas ?

Après, j’ai beaucoup travaillé avec Fabien Causeur malheureusement. C’est des choses qui arrive. Il a été beaucoup sollicité etc. Maintenant, il a super bien travaillé, il a la carrière qu’il mérite parce qu’il a beaucoup travaillé. C’est un autre aspect du métier aussi de travailler en tête à tête pour préparer le retour sur le terrain. C’est un métier qui est différent. On aimerait qu’il n’y ait pas de blessé mais on sait qu’on va en avoir (rires).

Ton premiers souvenir basket ?

J’ai plein de souvenirs. Il y a eu des matches d’anthologie. Il y a eu Cholet-Limoges. Je me souviens aussi de Skeeter Henry qui met un panier au buzzer contre l’ASVEL où toute la salle est debout à la fin. C’est des moments extraordinaires. Il y a eu tellement de matches. Je me souviens aussi d’Aymeric Jeanneau qui était dans l’équipe qui bat l’Olympiakos à la Meilleraie si je me souviens bien. J’ai pas forcément de souvenirs en particulier parce que j’étais jeune aussi, donc il y a quelques trucs comme ça qui sont sympas.

Le plus beau souvenir depuis que tu es au club ?

Je dirais le fait d’avoir vécu l’Euroleague. De voir les tribunes remplies quand les joueurs rentrent pour l’échauffement, c’est-à-dire 30-35 minutes avant, la salle est quasi pleine. Que tu rentres, les joueurs sortent et le public se met debout, applaudit. J’en avais des frissons, contre le Barça c’était ça, malheureusement on échoue de 4 points. Contre Fenerbace, on gagne, c’était la folie. On avait l’impression qu’on était champion d’europe (rires). J’exagère un petit peu mais c’était des sensations très fortes. Après, un autre très bon souvenir c’était l’année dernière avec la victoire des Cadets en Coupe de France, où on en avait fait un objectif avec le club et les entraîneurs du Centre de Formation. Avec les jeunes on a dit, malheureusement, par un concours de circonstances, on a pas pu faire la finale de championnat de France mais on a pu faire celle de la coupe de France. On a mis cartes sur table avec les jeunes, on leur a dit de tout donner. Les jeunes savaient où ils voulaient aller. Ils voulaient le titre. Et sincèrement, on a super bien bossé, et on avait une équipe de guerrier. C’était des machines. C’est un titre qui a une saveur particulière, surtout quand l’on sait les litres de sueur qui ont été versé (rires). Mais ils savaient pourquoi. C’est mes meilleurs moments.

Un joueur que tu admires ?

J’ai toujours été un fan inconditionnel de Michael Jordan. C’est ma génération. Jordan, il a toujours été aussi un peu plus médiatisé du moins avec ma génération. La génération un peu avant, c’est un peu plus Magic. J’ai des souvenirs où j’enregistrais les matches tard le soir sur Canal pour pouvoir après le revoir. J’enregistrais le All Star Game etc. Donc je dirais Michael Jordan, c’est un joueur que j’admire, il était talentueux, c’était un vrai compétiteur.

Est-ce qu’un compétiteur comme Jordan peut servir de modèle en termes de préparation physique avec tes joueurs ?

Non, moi ce que je dis à mes joueurs, c’est qu’il faut qu’il se donne les moyens de leurs ambitions. Il faut vraiment connaitre son but et après mon travail c’est de tout faire pour qu’ils puissent atteindre leurs buts. Etre compétiteur. Il y a des joueurs avec qui je m’entendais très bien comme Fabien Causeur, qui a été blessé. Tous les jours on était ensemble. Et avec Fabien, il voulait tellement revenir, et il y a eu des moments où ça n’avancait pas dans sa récupération au niveau de sa blessure. Certaines fois on est un peu psychologue aussi, c’est des moments qui ne sont pas forcément faciles à gérer. Tu discutes beaucoup avec le joueur. Donc là après t’oublies un peu, tu vas te faire un restau avec le joueur pour pouvoir discuter avec lui. Et il avait une telle soif de revenir et performer. Parce qu’il était jeune, il a travaillé, travaillé, travaillé, et maintenant, il est là où il mérite d’être. Il a bossé dur, il en a franchement bavé, mais tout le mérite lui revient. C’est un joueur qui force le respect.

Le plus assidu à la salle de muscu ?

Il y en a pas mal. Il y a deux joueurs avec qui je bosse pas mal, c’est Karim et Luca. Luca, je l'ai toujours appelé Luc-Armure. Quand il est arrivé, c’était mon jouet (rires). Je plaisante bien sur. Mais c’est deux mecs qui sont supers. Et ils ont la culture du travail. Ils bossent, ils ont 33 ans. Dans la nouvelle génération il y a aussi des joueurs, du centre de formation notamment qui viennent souvent.

Le plus blagueur ?

Il y a Rudy Jomby qui est un peu pince sans rire. Il va balancer des petites piques l’air de rien, et ça fonctionne très bien. Luca avec son fameux rire, qui est très bon public. Karim aussi qui balance pas mal de conneries. Ces trois là sont pas mal. Jim aussi est pas mal (rires). Mais je pourrais pas en détacher un.

Une question pour Vincent ?

Quand est-ce qu’il m’invite pour une galette saucisse ? (rires)

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