ITW DeRon Hayes : « J’espère jouer encore dix ans »

22.10.2013

DeRon Hayes est infatigable. A l’âge de 43 ans, et malgré une rupture du tendon d’Achille subie en mars 2012 avec Orchies, ce fou de basket n’a toujours pas l’intention de raccrocher ses sneakers. Bien connu dans le basket français grâce à ses passages à Évreux, Cholet, Bourg-en-Bresse, Nancy, Limoges, Angers et au BCO, le vainqueur de la Coupe de France 1999 et de la Semaine des As 2005 a bien voulu nous accorder quelques instants pour revenir avec nous sur sa situation actuelle et sur sa carrière.

Bonjour DeRon, peux-tu te présenter à nos lecteurs, dans le cas étonnant où certains ne te connaitraient pas ?

Je m’appelle DeRon Hayes, j’ai 43 ans, je suis jeune (il rit). Depuis quelques années, je vis à Cholet avec ma femme et mon fils. Je suis un basketteur professionnel depuis presque vingt ans. Et actuellement, je suis sans club, je fais des entrainements avec Angers (équipe de Nationale 1) afin de garder la forme. Et j’espère pouvoir jouer encore dix ans (il rit).

Tu reviens d’une grave blessure du tendon d’Achille (lors du match d’Orchies contre l’AL Roche-Saint-Étienne en mars 2012), comment te sens-tu actuellement ?

Bien, bien, il n’y a plus de soucis depuis quelques mois déjà. Après ma blessure en 2012, j’ai fait ma rééducation à Cholet. Depuis presque 8 mois, je n’ai aucun problème avec mon tendon. En fait, j’ai repris l’entrainement avec Angers en décembre et depuis tout va bien. Sauf le fait que je n’ai toujours pas de club (il rit).

Justement, le fait que tu sois au chômage ne vient il pas de ton âge ?

Oui, oui… Quand on voit ma blessure et mon âge, on se dit « voilà c’est fini pour lui le basket », il va prendre sa retraite ». Mais ce n’est pas le cas, je m’entraine tous les jours, j’ai envie de jouer. Je sens que je peux apporter quelque chose à une équipe : mon tir, mon expérience. Je peux encore être utile pour un club de haut niveau. Les clubs ne veulent pas prendre de risques et ça je le comprends. C’est pour cela que je fais des entrainements avec des clubs, c’est pour prouver aux gens. Il faut que je me justifie à chaque fois.

As-tu eu des contacts avec des clubs pour cette saison ?

Oui, un petit peu avec des clubs en NM3 en NM2 et quelques uns en NM1. Cette division m’attire car le niveau est très intéressant cette année. Je recherche des offres intéressantes avec un club ayant de l’ambition pour le haut de tableau, avec un projet.

Tu as connu des grands clubs en France. Si je te demande de ressortir ton meilleur moment, ce serait lequel ?

Wohhhh ! C’est dur çà. Il y en a plein. Le premier serait la Coupe de France avec Cholet. Après, avec Nancy, on a gagné la Semaine des As, c’était magnifique. Tout s’est bien passé, sauf qu’on a perdu trois finales de suite (il rit). On avait une bonne équipe et une bonne ambiance. Ce fut des belles expériences pour moi.

Au final, tu es tombé amoureux de la France ?

Oui, par exemple, Cholet, c’est ma deuxième maison. Normalement, j’habite en Floride. Je me sens très bien ici, c’est parfait pour moi et ma famille. Après ma Summer League, je suis allé en Russie en 1997 mais quand je suis arrivé ici, je suis tombé sous le charme.

Tu as envie de jouer encore combien de saisons, tu te fixes une date d’arrêt ?

Non, je ne me fixe pas de limite car pour moi, quand je vais commencer à y penser, cela sera déjà trop tard. J’arrêterai quand je n’aurai plus envie, quand je ressentirai que je ne pourrais plus rien apporter. Après, je verrai peut-être s’il est possible de devenir coach mais ma priorité à l’heure actuelle reste de jouer. Depuis ma blessure, je regarde beaucoup les matchs et les entrainements de mon fils à Cholet en minimes Je parle beaucoup avec les jeunes, les espoirs, je leur donne mon avis. Je veux partager mon expérience avec eux.

Tu te vois rester en France après ta carrière ?

Oui bien sûr, je suis Français (rires).

Sur la situation des joueurs Américains en France, Pierre Jackson, l’ancien meneur de l’ASVEL, n’a pas réussi à s’acclimater à notre pays et il a préféré repartir aux États-Unis. Tu comprends cela ?

Oui, je le comprends un peu car c’est un jeune rookie qui vient juste de sortir de l’université, c’est un peu difficile. Surtout s’il n’y avait personne à coté pour l’aider. Il faut qu’un joueur prenne du temps pour lui montrer des petites choses sur la ville, pour l’aider à se faire au mode de vie. Sinon cela devient compliqué.

Et qui avait été important pour toi ?

Ma femme (il rit). Dès que je suis arrivé ici, je l’ai rencontré et cela m’a donné envie de rester. Sinon, des joueurs comme Éric Micoud, Paul Fortier ou Cédric Miller ont été très importants pour moi. Éric Girard a été formidable aussi.

Merci beaucoup pour avoir répondu à nos questions avec bonne humeur…

Merci à vous. Je voulais juste rajouter que je tenais à remercier tout particulièrement le club de Cholet Basket pour me laisser utiliser la salle pour m’entrainer. Merci également à Claude Marquis pour sa disponibilité pour les un contre un que nous avons fait pendant trois mois afin que je retrouve la forme.

(Source : catch-and-shoot.com)

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