Après avoir remporté la Coupe d'Allemagne en février, le Brestois a été sacré Champion avec son club de Bamberg dimanche, et élu meilleur joueur de la finale.

Fabien Causeur, deux trophées pour votre première saison en Allemagne, difficile de rêver mieux...

C'est l'accomplissement d'une saison très chargée avec 78 matches. Elle a demandé beaucoup d'efforts et de travail. La Coupe, c'était déjà très bien. Mais ce titre de Champion, le troisième consécutif pour Bamberg, est exceptionnel. C'est vraiment un soulagement de finir là-dessus. Pour une équipe qui gagne autant de titres en Allemagne, ne pas être Champion aurait été un échec. Surtout que l'on voulait rester en Euroleague la saison prochaine, c'est primordial pour le club.

Vous déclariez l'année dernière sortir de votre plus belle saison en carrière avec Vitoria. Celle-ci est-elle encore au-dessus ?

C'est difficile de comparer. L'année dernière avait été exceptionnelle au niveau collectif, on avait atteint le Final Four de l'Euroleague. C'était magnifique, même si je n'avais pu en profiter comme je le voulais avec ma blessure au dos. Mais rien ne s'échange contre un titre, ça, c'est clair. Les deux titres de cette saison resteront gravés dans mon palmarès. J'ai joué tous les matches, mon niveau de jeu est monté au fil des semaines. Ça s'est fini sur une superbe note et je n'aurais pas pu rêver meilleure saison que celle-ci.

Après une défaite initiale contre Bonn en quarts de finale, vous avez remporté les neuf suivants. Aviez-vous besoin d'un déclic ?

Je pense que cette défaite d'entrée contre Bonn est la meilleure chose qui nous soit arrivée de tous les playoffs. On a pris une bonne claque, tout simplement. Deux ou trois semaines auparavant, on était un peu relâchés quand l'Euroleague s'est terminée. Bonn avait très bien préparé son match et nous, on a peut-être pensé que ça allait être facile. Mais derrière, on a fait le nécessaire pour gagner deux fois chez eux et se qualifier. L'équipe est montée en régime. Gagner neuf matches de rang, c'est assez énorme. Mais cela ne reflète pas forcément la dureté de certaines confrontations. L'expérience de nos 70 matches, avec toutes les difficultés que l'on a eues, surtout en Euroleague, on l'a utilisée pour gagner les matches les plus durs.

Vous terminez MVP des finales (1). Quelle signification donnez-vous à cette distinction ?

C'est la cerise sur le gâteau, un accomplissement personnel. Je suis fier de ce que j'ai fait. Il y a un an, j'étais dans une situation compliquée avec mes problèmes de dos, je ne savais pas ce que mon futur allait être. J'ai travaillé pendant deux mois l'été dernier pour revenir au top physiquement. Les deux ou trois premiers mois ont été difficiles parce qu'il a fallu m'adapter à un nouveau club, un nouveau coach, un nouveau pays. J'ai travaillé dur pour en arriver là et je suis très heureux d'avoir pu être un élément majeur en playoffs et en finale. De toute ma carrière, je ne me suis jamais aussi bien senti physiquement, donc je touche du bois.

Comment planifiez-vous l'été à venir, avec une potentielle convocation en Équipe de France en vue de l'Euro 2017 ?

C'est un objectif, évidemment. Maintenant que la saison est finie, ma priorité est de me préparer dans l'éventualité où je suis appelé pour aller en stage avec les Bleus. Je vais prendre une bonne semaine ou deux de vacances, mais derrière, je vais retravailler avec mon préparateur physique de l'été dernier. Et si je suis appelé en Équipe de France, ce travail me servira pour la présaison de l'année prochaine.

(1) En trois matches contre Oldenburg en finale, Fabien Causeur termine avec des moyennes de 14 points (à 67 % de réussite aux tirs), 5,3 rebonds et 2,7 décisives en 25 minutes par match.