Quand il est arrivé à Saint-Quentin l’été dernier plus d’un an après son limogeage de Cholet, il n’avait jamais coaché en Pro B. Le moins que l’on puisse dire est que Jean-Manuel Sousa a vécu un baptême du feu difficile dans l’antichambre de l’élite. Après cinq journées, son équipe affichait un zéro pointé. Mais depuis, Saint-Quentin a remonté la pente et a remporté quatre de ses cinq dernières rencontres. La dernière en date mardi devant Souffelweyersheim (55-49). De quoi aborder la réception du SLUC avec une confiance en hausse…

Jean-Manuel Sousa, comment expliquez-vous l’embellie de votre équipe ?

Au début de saison, on avait beaucoup de nouveaux joueurs, un nouveau coach. Et puis, un de nos joueurs est arrivé relativement tard (NDLR : Dinma Odiakosa a rejoint l’équipe en octobre). Résultat ? On n’était pas prêts au départ. Mais maintenant, on retrouve une certaine alchimie. Ca va un peu mieux.

On le sait, La Pro B est très dense. Vous qui découvrez cette division, qu’est-ce qui caractérise ce championnat ?

En Pro B, tout le monde peut battre tout le monde et d’une semaine à l’autre, c’est l’incertitude. En Pro A, une équipe qui est dernière ou avant-dernière et qui se déplace chez le leader, il y a peu de chances qu’elle reparte avec une victoire alors qu’en Pro B, toutes les équipes peuvent se battre mutuellement. Chaque rencontre est difficile, il y a une grosse intensité et c’est une bataille de tous les instants.

C’est un aspect qui vous a surpris en arrivant en Pro B ?

Non, car je m’avais étudié un peu cete division et j’avais regardé comment cela se passait. En Pro A, il y a un travail tactique et un jeu sur demi-terrain qui est plus important qu’’en Pro B ou cela court un peu plus.

Vous êtes à un succès des play-offs mais aussi de la relégation. L’objectif, c’est le maintien ?

L’objectif, c’est de faire le mieux possible et d’essayer de gagner le plus grand nombre de matches. On verra après.

Dans ce contexte, que représente la Coupe pour votre équipe ?

On est des compétiteurs, donc on va tout faire pour essayer de gagner. On connait la valeur de Nancy, de ses joueurs, de son coach. Sur le papier, ils ont une belle équipe et même s’ils ont tourné difficilement au démarrage, ils sont de mieux en mieux. Ils ne vont pas venir chez nous pour nous faire de cadeau et s’ils peuvent nous en mettre trente, ils nous en mettront mettront trente. Si on n’est pas prêts, cela risque de faire mal. A nous de donner le maximum. Même s’il n’y a qu’une chance sur mille, on va la jouer.

Vous dites une chance sur mille mais régulièrement, des équipes de Pro B épinglent des formations de Pro A…

C’est vrai. Il y a peut-être moins de surprises qu’au football, mais il y en a toujours une ou deux. On va essayer d’en créer une.

Le SLUC bataille pour le maintien en Pro A. De l’extérieur, quel regard portez-vous sur ses difficultés ?

Déjà, je ne permettrai pas de porter un jugement sur cette équipe de Nancy car je ne travaille pas là-bas et je ne sais pas ce qui s’y passe. Je constate simplement que Nancy a remporté des matches importants contre des concurrents directs pour le maintien. Vu la qualité des joueurs qu’ils ont, je pense qu’à un moment donné, cela va basculer du bon côté pour eux et qu’ils joueront plus libérés.

A votre avis, par quoi passe un hypothétique exploit pour votre équipe ?

Déjà bien défendre. Si on ne défend pas contre eux, on n’a aucune chance. Et puis, il faudra essayer de les limiter au maximum pour les faire douter.

(Source : L'Est Républicain)