ITW Jean-Michel Mipoka (Rouen) : « Limoges, c’est l’OM du basket »

03.04.2015

Pendant deux ans, Jean-Michel Mipoka a eu le cœur vert et blanc. De 2011 à 2013, l’actuel capitaine du SPO Rouen a défendu les couleurs du CSP Limoges avec lequel il a disputé 58 rencontres de championnat dont 32 en ProB. « Je sortais d’une saison difficile à Roanne (3,3 points et 3,2 d’évaluation en 10 minutes de moyenne) et j’avais besoin de retrouver du temps de jeu. Quand Limoges m’a contacté, c’était le meilleur projet possible, même si le club était en Pro B. »

Quoi qu’il arrive, le CSP reste un club majeur du paysage français...

C’est clair, en 2011/2012, on avait une équipe de ProA. D’ailleurs, on a disputé la finale de la Coupe de France (NDLR : défaite 83-75 contre Chalon-sur-Saône) après avoir sorti trois équipes de ProA (ASVEL, Le Mans, Le Havre).

 

Il ne fallait pas croupir en Pro B. La pression devait être considérable ?

Évidemment, mais on avait un sacré effectif : Aldo Curti, Kyle McAlarney, Joseph Gomis ou encore Nobel Boungou Colo... La pression, c’était tous les jours. Après une défaite à Denain (90-85), nous avions eu une réunion avec les supporters. Aujourd’hui encore, on voit que le club est dans la tourmente même s’il est aux premières places du classement. À Limoges, on ne supporte que la victoire. Je n’irai pas jusqu’à dire que la défaite est impardonnable, mais elle fait sourciller les gens.

Cette ville ne vit-elle que pour le basket ?

Ah oui, à 200 %. Le CSP, c’est le club du peuple. C’est l’OM du basket. Les gens partagent totalement la vie du club. En ProB, pour notre premier entraînement, il y avait eu pas loin de 1 000 supporters. Le nom du CSP représente quelque chose également pour les sponsors. Ils ne sont pas forcément là pour se faire de la pub. C’est plutôt une sorte de fierté pour eux d’avoir leur nom sur le maillot du club.

Au 1er tour des Play-Offs, vous aviez livré un duel terrible avec l’ALM Évreux...

Oh oui, la vache ! On perd le premier match de la série chez nous à Limoges (67-72). C’était le feu alors qu’on avait pourtant validé la montée en phase régulière depuis deux mois. Il fallait qu’on gagne le titre : à Limoges, on ne perd pas. Heureusement, ça nous avait réveillés d’un coup, ça nous a sortis de notre routine des victoires. On s’était rétabli en trois manches (82-86 à Jean-Fourré, 72-65 au match d’appui).

Peut-on comparer Beaublanc au chaudron de Saint-Etienne ?

Il y a toujours du monde, même en ProB, même en N1. C’est un monument. Les gens veulent être là à tous les matches pour supporter le club de leur cœur. Je n’ai jamais vu Beaublanc vide.

Lors de votre 2ème saison, la 13ème place en ProA fut-elle suffisante pour satisfaire les gens ?

Même en étant promu, c’était très mal vécu. On avait une bonne équipe, un bon coach (le Grec Panagiotis Giannakis). On n’a été bon que pendant le dernier tiers de la saison, le temps que sa philosophie soit assimilée.

Giannakis était-il compatible avec le CSP ?

C’était peut-être un peu tôt. Quand on a un grand coach, il faut le laisser faire. Là, ça n’a pas pris et vu les attentes, il y a eu un dilemme et, à la fin, ça a clashé. Sur le terrain, il a essayé de garder le groupe à l’écart du clash. Ça, c’était fort de sa part. Au final, la saison n’était pas catastrophique. Si on avait poursuivi avec lui et avec à peu près la même équipe, je crois qu’on aurait fait le même résultat que l’an passé (Champion de France).

Si vous étiez resté, vous auriez fait partie de cette aventure...

On ne m’a pas proposé de contrat, je n’ai pas été renouvelé. Je n’ai pas de regrets car je ne suis pas allé m’enterrer non plus, j’étais à Nancy, dans une bonne équipe qui était présente en demi-finale.

Quel est le poids du président Frédéric Forte au CSP ?

Il est omniprésent. N’oublions pas qu’il a repris le club en N1 au bord du dépôt de bilan (2004). Il sait que son club est une institution. Il est comme Jean-Michel Aulas au foot à Lyon. Vu comment il s’est investi quand le club était en difficulté, ça ne me choque pas qu’il soit autant présent. C’est normal qu’il ait toujours son mot à dire. Il lui arrivait de venir au vestiaire. Ce n’était pas le premier ni le dernier à le faire.

(Source : Paris-Normandie.fr)

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