Auteur de 4 points et 3 rebonds en 15 minutes, Mickaël Gelabale a encore joué son rôle de remplaçant vétéran à la perfection face à la Serbie. L’ailier guadeloupéen s’est montré particulièrement sage sur les enseignements à tirer de cet Euro à la maison. Certes, ce n’est pas un nouveau titre pour les Bleus, mais il ne faut pas oublier d’où l’on vient…

Mickaël, vous avez répondu comme des immenses champions aujourd’hui, quel est ton sentiment ?

C’est notre quatrième médaille en cinq ans. Il ne faut pas qu’on crache sur celle-là sachant qu’on pouvait avoir l’or. On n’est pas une nation qui a toujours gagné des médailles, ça fait seulement cinq ans et on en a gagné quatre.

Es-tu satisfait ?

Bien sûr, on aurait pu finir à la quatrième place ce soir. C’est avec le coeur qu’on est venu arracher cette médaille.

Comment as-tu vécu cet Euro, avec ce statut, nouveau pour toi, de remplaçant ?

Il n’y a aucun problème. Les joueurs qui sont devant moi, ce sont avant tout mes copains. Je comprends très bien. Cela aurait pu être n’importe qui, il n’y aurait pas eu de problème. Là, c’est Nando et je pense qu’il va finir dans le cinq majeur [de la compétition]. S’il n’y est pas, je serais vraiment déçu pour lui.

Et ce match contre l’Espagne alors, là où tu n’as pas beaucoup joué ? Est-ce que tu penses que tu aurais pu changer les choses ?

C’est clair que j’aurais pu apporter quelque chose. C’est clair, mais bon pas que moi. Depuis le début de l’Euro, Vincent avait beaucoup fait tourner l’équipe et sur ce match-là, il ne l’a pas fait. Voilà, on le paie cash. Ce soir, il ressort encore quelques joueurs du banc, et on voit bien d’où vient l’énergie.

Quel est ton sentiment global sur cet Euro, il y avait quand même un grand coup à faire ?

Oui, il y avait un coup à faire. Maintenant, il ne faut pas avoir de regrets. Ce n’est que sur un match qu’on n’a pas su gérer la fin. Sinon, on a joué 30 minutes où on était bien.

Le prochain objectif sera le tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques, est-ce que l’équipe de cette année sera de retour ?

J’espère bien. Je ne peux qu’espérer. Je n’ai aucun pouvoir là-dessus. Moi, en tout cas, je serai là.

(Source : Basket USA)