ITW Nando De Colo : « On a de la taille, de la vitesse, du shoot : on a tout ce qu’il faut ! »

24.07.2015

Vincent Collet l’a pris en exemple pour démontrer la progression constante de certains joueurs cadres de sa sélection. Et pour cause, Nando De Colo a réalisé la plus belle saison de sa carrière professionnelle !

Au sein d’un des plus grands clubs du Vieux Continent, le CSKA Moscou, le combo guard formé à Cholet a délivré une partition exceptionnelle de constance et de justesse tout au long de l’année, sur la scène européenne de l’Euroleague d’une part, et sur celle nationale de la VTB League d’autre part. Blessé malheureux l’été passé, Nando De Colo revient chez les Bleus avec un capital confiance au beau fixe et l’envie de briller devant le public français. Entretien.

Nando, tu avais malheureusement été blessé pendant la préparation l’été dernier et tu reviens aujourd’hui à l’INSEP, est-ce quelque chose que tu as encore en mémoire ?

La douleur est passée, ça fait partie du métier. C’est vrai que sur le moment, c’était dur mais c’est comme ça. Là, on arrive sur un nouvel été donc les choses vont se passer comme elles vont se passer. Nous, on peut seulement se concentrer sur nos objectifs.

Mais est-ce que tu as un supplément d’envie par rapport à ce pépin de l’an dernier ?

Non, l’envie reste la même. Ce n’est pas parce que l’an dernier, j’ai raté la Coupe du Monde que je vais avoir plus envie. Non, c’est toujours la même. Quand je viens en Equipe de France, c’est pour tout donner pour mon pays et faire le maximum pour aller atteindre nos objectifs.

La médaille de bronze de la Coupe du Monde avait été un peu inattendue…

Je savais qu’ils étaient capables de le faire. J’avais quand même fait toute la prépa avec eux. Même s’il nous manque un ou deux joueurs, on reste toujours très compétitifs dans l’ensemble, avec des joueurs talentueux qui jouent un beau basket collectivement. C’était pas forcément une surprise pour moi. Cette année, on revient avec des objectifs très élevés que tout le monde connaît. Il va falloir bien se préparer pour arriver à l’Euro avec l’équipe la plus complète possible et la plus compétitive.

Tu sors personnellement d’une grosse saison avec le CSKA Moscou, avec un titre de MVP de la VTB League et une place dans le deuxième meilleur cinq de l’Euroleague. Tu débarques avec l’envie de briller, non ?

C’est toujours l’envie de chaque joueur, que ce soit moi ou un autre. Après on sait très bien que les objectifs sont d’abord collectifs. Donc on doit avant tout se pencher là-dessus. Ensuite, ce sera au coach de placer une hiérarchie, qu’on connaît déjà plus ou moins, et en fonction de tout ça, il y aura des responsabilités à prendre pour chacun.

Après ta superbe saison, tu arrives avec le plein de confiance, c’est positif à la fois pour toi et pour l’Equipe de France ?

Bien sûr. Je pense que cette année, j’ai bien évolué dans l’environnement qui me correspondait, avec un coach qui me faisait vraiment confiance, et ça m’a permis de m’exprimer. Je pense que le plus important, c’est d’avoir une progression au fil des années. C’est ce que je recherche. Ce n’est pas parce qu’on progresse sur une année qu’il faut se relâcher sur une autre. C’est ce que j’essaie de faire, que ce soit en club ou en Equipe de France. Je veux toujours continuer à progresser dans le plus de domaines possibles. C’est ce que j’ai fait aux Etats-Unis aussi mais ça s’est moins vu car je n’avais pas beaucoup de temps de jeu.

Il y a maintenant un bon mélange de générations chez les Bleus, ça t’inspire quoi, toi qui fait désormais figure de vétéran ?

Oui, c’est tout à fait normal. Les générations vieillissent. Quand je suis arrivé, il y avait la génération de Tony juste devant moi. Maintenant, on peut compter trois générations. C’est aussi ce qu’on recherche pour la continuité de l’Equipe de France. On sait que certains leaders vont partir, et évidemment, il faut la relève derrière. Et il ne faut pas qu’ils sortent de nulle part, qu’ils aient de l’expérience déjà engrangée.

Tu retrouves aussi Boris et Tony… comme chez les Spurs. Tu y repenses un peu, même inconsciemment ?

Oui, parfois. Mais c’est comme quand je repense au passé. Quand j’arrive en Equipe de France, je retrouve Boris et Tony mais c’est tout un groupe qui aime vivre ensemble, et c’est ça le plus important.

Tu as fini sur un titre de champion de Russie avec le CSKA, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette saison de l’intérieur ?

On passe un peu à côté de l’Euroligue et c’était l’objectif de la saison, mais derrière, on finit bien la saison, on est à 9 victoires et 0 défaites sur les playoffs. Je pense que les playoffs ont été un petit peu longs pour nous car on finit vite nos séries à chaque fois et après, il faut attendre pour voir ce qui se passe. Mais l’équipe est restée concentrée jusqu’au bout et à la fin, on a le titre. Et ça permet de finir sur une bonne note.

Que s’est-il passé lors du Final Four justement, vous aviez pourtant un bon coup à jouer ?

C’est un match. Il faut être présent sur un match et on l’a pas été sur cinq minutes ! Et à ce niveau-là, les équipes peuvent sanctionner très vite.

Comment s’est passée ton intégration dans l’équipe car il y a tout de même beaucoup de grands joueurs (Victor Khryapa, Milos Teodosic, Sonny Weems, Andrei Kirilenko en fin de saison, etc.) ?

Très bien. De toutes façons, depuis le début, ça s’est très bien passé. Même en étant blessé, le club a été relativement patient avec moi. Donc j’avais le temps de me remettre en forme. Et puis après, au fil des entraînements, au fil des matchs, j’ai communiqué avec les gars pour savoir comment on pouvait évoluer ensemble. J’ai fait attention aux qualités des uns et des autres comme je le fais souvent et puis derrière, sur le terrain, on s’est très bien entendu.

Et plus largement, comment tu as trouvé la vie en Russie, à Moscou ? Ton passage par Toronto t’avait un peu facilité la transition au niveau du climat j’imagine…

Le climat encore, ça va. Ce n’est qu’une partie… Les trois premières semaines ont été un peu compliquées parce que j’étais à l’hôtel et ça parlait pas forcément anglais. Mais une fois que j’ai trouvé mon appart, que ma famille m’a rejoint, c’était tout de suite plus agréable. On a appris à connaître la vie à Moscou et ça se passe plutôt pas mal. J’ai encore un an de contrat et à l’issue de cette saison, il y a une clause des deux côtés. On verra d’ici là comment ça se passe.

Pour revenir à cet EuroBasket, on parle de la meilleure Equipe de France de l’histoire cet été, tu valides ?

Oui, peut-être, mais on le saura qu’à la fin de l’été. Parce que si on ne repart pas avec le titre, la meilleure Equipe de France, ça sera celle de 2013. Evidemment, sur le papier, on a un effectif vraiment complet, on a de la taille, on a de la vitesse, on a des shooteurs, on a vraiment tout ce qu’il faut. Ca va être à nous de proposer le meilleur basket et surtout défendre très dur.

Et le fait de jouer à domicile, tu le ressens comme une pression supplémentaire ?

Non, non. Il va falloir rester concentré mais comme j’ai dit, c’est d’abord bien se concentrer sur notre préparation, ça va être le plus important.

Pour toi en tout cas, ça sera un privilège assez spécial de jouer à Lille pour les phases finales, dans ta région natale…

C’est très bien, ça me permet, entre guillemets, de jouer sur mes terres. Mais voilà on reste en France, on sait bien que le public viendra de partout.

(Source : Basket USA)

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