ITW Nando de Colo : « La NBA et l'Europe n'ont rien à voir »

20.07.2015

Rarement utilisé pendant deux ans en NBA, Nando De Colo a effectué un retour gagnant en Europe, s'imposant comme l'un des meilleurs joueurs d'Euroleague avec le puissant CSKA Moscou. À Orchies, où il s'occupe de son camp estival avant de retrouver les Bleus ce lundi, il revient sur la différence entre deux univers séparés par bien plus qu'un océan.

Nicolas Batum a dit que vous êtes le MVP français de la saison. Qu’en pensez-vous ?

C’est vrai que certains joueurs français ont peut-être connu des saisons un peu moins bonnes que les précédentes. Mais derrière, vous avez Rudy Gobert qui fait une très bonne deuxième partie de saison, Fabien Causeur qui a vraiment trouvé sa place à partir de décembre, Thomas Heurtel qui a très bien débuté et s’est repris après son changement d’équipe. De mon côté, je suis tombé avec un coach qui savait très bien comment m’utiliser. Ça m’a permis de m’exprimer, ça s’est donc très bien passé.

Comment avez-vous réussi à ressortir individuellement d’une équipe riche en joueurs majeurs ?

C’est aussi le collectif fort qui m’a permis d’atteindre ce niveau. Il permet de plus progresser sur les entraînements et de m’exprimer en match parce que tous mes coéquipiers sont aussi des menaces et savent faire jouer les autres. Dans une autre équipe, j’aurais peut-être pu marquer deux, trois points de plus, faire trois passes de plus, mais ce qu’on retient, ce sont les équipes qui gagnent.

Dans quel état physique et mental avez-vous fini cette saison ?

Bien, évidemment, puisqu’on a fini sur un titre (en VTB League, un championnat d’équipes d’Europe de l’Est dont il a été élu meilleur joueur). Mais c’est vrai qu’en Euroleague, c’était parfois dur. Quand les play-offs ont débuté, la saison était déjà longue. En plus, on gagne notre série 3-0 et on a dû attendre que les autres finissent, avec beaucoup d’entraînements.

Qu’y a-t-il de comparable entre cette saison et celles que vous passiez à peu jouer en NBA ?

Ça n’a rien à voir. La NBA est un championnat génial si tu arrives à trouver du temps de jeu. Comme il y a beaucoup de matches, il y a très peu d’entraînements collectifs. On te demande juste de faire des matches à deux contre deux, ou trois contre trois contre ceux qui, comme toi, ont moins joué. Ça ne te fait pas plus avancer que ça. En Europe, les temps de jeu sont peut-être moins importants que ceux des stars américaines, mais derrière, on va s’entraîner une heure et demi à deux heures, et ça, ça pèse en fin de semaine. Ce sont vraiment deux systèmes différents.

Avec le recul, rester deux ans en NBA pour tenter sa chance était la bonne décision ?

Il fallait de toute façon un temps d’adaptation. J’étais tombé dans une équipe (San Antonio) où tout était cadré depuis dix-sept ans, où la hiérarchie était installée. C’est dur de rentrer dedans. La première année, on était quatre à se battre pour être le remplaçant de Tony (Parker). Un jour, c’est toi, le lendemain un autre. Cette année, quand je suis parti au CSKA, j’ai directement eu le coach (Dimitis Itoudis), qui m’a expliqué ce qu’il voulait et attendait de moi. Tout de suite, tu rentres dans un état d’esprit différent. Tu sais que tu vas avoir des responsabilités. À toi de travailler !

Votre saison a-t-elle réveillé l’intérêt des équipes NBA vous concernant ?

Il y en a toujours eu. Dès la fin de la saison dernière, Toronto s’était positionné pour prolonger mon contrat. Mais tout s’est fait rapidement, en une semaine, avec le CSKA. Les Raptors ont été surpris mais ils ont continué à m’envoyer des messages en cours de saison pour me dire qu’ils me suivaient toujours (Les Raptors ont activé l’option pour conserver la priorité sur le Français). D’autres franchises ont demandé des renseignements en cours de saison, pour connaître ma situation contractuelle, mais j’ai tout de suite dit qu’il ne se passerait rien cet été. J’ai signé pour deux ans fermes.

À Orchies, lors de votre camp, vous avez coaché une équipe appelée «Toronto Raptors». Un brin de nostalgie ?

Pas du tout... On a donné aux équipes des noms de clubs dans lesquels je suis passé. Comme on a eu un désistement, je me suis proposé de coacher une des équipes une après-midi mais, bon camarade, j’ai laissé les entraîneurs habituels choisir en premier. À la fin, il restait Toronto. Mais l’important, c’est qu’on ait gagné les deux premiers matches. Donc je suis invaincu en tant que coach. 

Les six semaines de repos avant la reprise de l’Équipe de France, ce lundi, auront été suffisantes ?

Oui, c’est peut-être même la première fois que j’ai autant de vacances. J’ai pu passer chez mes parents dans le nord, descendre dans le sud en famille dans un camping où on avait nos habitudes quand j’étais plus jeune, pour profiter de la piscine. Puis passer deux semaines sur mes camps.

(Source : L'Équipe.fr)

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