Sans surprise, Nicolas De Jong a activé sa clause. Le pivot avait jusqu'au 10 juin pour faire valoir l'option qu'il possédait pour une seconde saison à Châlons-Reims. L'international néerlandais veut voir plus grand.

Arrivé de Cholet l'été dernier, Nicolas De Jong ne fera pas deux saisons au Champagne Châlons Reims Basket. Comme l'y autorisait son contrat d'un an plus une en option, l'intérieur franco-néerlandais (210 cm) a informé le club en début de week-end qu'il préférait s'en aller. Il avait jusqu'au 10 juin pour faire connaître ses intentions.

Le pivot formé à Vichy, libre après la meilleure saison de sa carrière, évoque son avenir. Il débriefe aussi une saison 2016/2017 marquée par son titre honorifique de Meilleur Marqueur Français de ProA.

Avant même le dernier match de la saison, les dirigeants du CCRB ne cachaient pas avoir peu d'espoirs de vous conserver. Votre décision n'est donc pas une surprise. Pourquoi avoir autant patienté avant de l'officialiser ?

J'ai revu les dirigeants. J'ai échangé avec le nouveau coach aussi afin de faire part de ma décision. Je voulais que tout le monde soit averti. Désormais, je peux me consacrer à la suite.

Savez-vous justement de quoi sera fait votre avenir ?

Honnêtement, non. Je ne me suis mis aucune deadline. Si j'ai pris la décision de quitter le CCRB, c'est que j'ai des contacts. J'en ai en Europe. Je suis assez intéressé par un challenge international. Si je dois rester en France, ce sera dans un club qui joue une Coupe d'Europe. Pour l'instant, je n'ai signé nulle part. Il y a de l'intérêt mais rien n'est concrétisé. Je ne veux pas bousculer les choses.

Que retiendrez-vous de votre saison en Champagne ?

Collectivement, c'est une déception. On a bien commencé puisqu'on était à 5 victoires et 5 défaites après dix journées (10 succès et 24 revers au final). On était plus près de la 8ème place que de la 17ème mais on a perdu beaucoup de matches de peu. Au final, on a sauvé l'essentiel. Le club s'est maintenu. Il aurait préféré que ce soit fait avec moins de tension et de pression mais il est en ProA et c'était vital. C'est un enseignement pour le club à l'avenir.

Vous aviez dit en fin de saison que vous aviez évité le fiasco complet…

Il y a eu ce match contre Orléans où on a montré qu'on était capable de faire les choses. On a évité le coup de grâce. C'est dommage qu'on n'ait pas affiché cette qualité plus souvent dans la saison.

Paradoxalement, l'équipe a semblé plus libérée en fin de saison quand elle était limitée en effectif avec les blessures de Mark Payne, Steven Smith et Andrew Lawrence. Est-ce votre sentiment ?

Il y a eu des effets multiples sans doute. En tout cas, nous avons montré de la solidarité. On s'est dit qu'il fallait se battre et ne pas lâcher la barre du navire en prétendant que ce qui arrivait n'était pas de notre faute.

Individuellement, le titre de Meilleur Marqueur Français de ProA est-il un lot de consolation ?

Ce n'était pas le but recherché au début. Mais, faute de réussite collective, c'est bon à prendre. J'étais venu à Châlons-Reims parce qu'on m'avait promis des responsabilités. Je pense les avoir prises et peut-être même plus que ce qui était prévu. J'ai toujours été naturellement un bon attaquant. Je pense avoir progressé et j'espère que tout le monde a vu que j'ai donné le meilleur à chaque fois que l'on a fait appel à moi.

(Source : L'Union)