“Libéré” par le départ de Vladimir Golubovic, Romain Duport a repris du poil de la bête et rendu une copie intéressante à Gran Canaria, mercredi dernier. Ce soir, le pivot strasbourgeois n’aura pas la tâche facile face aux athlétiques intérieurs russes.

Vous restez, en ce qui vous concerne, sur une sortie convaincante en Eurocoupe, à Gran Canaria (12 points, 5 rebonds, 15 d’évaluation en 26’). Considérez-vous qu’un match de cet acabit est de nature à bien lancer votre compétition ?

Ça fait toujours du bien d’avoir du temps de jeu, de pouvoir s’exprimer, je n’attendais que ça. Maintenant, c’est à moi d’être productif sur le terrain, en défense comme en attaque. C’est comme ça que je pourrais gagner la confiance de tout le monde…

Qu’a changé, pour vous, le départ de Vladimir Golubovic ?

Tout. Pour moi, ça change tout. Je suis plus concerné désormais. Avant, je ne jouais pas beaucoup, maintenant, j’ai un rôle plus important quand je suis sur le terrain (…). Ça fait du bien, surtout mentalement, de revenir vraiment dans le groupe et d’avoir des responsabilités. On attend des moments comme celui-là et j’espère pouvoir, ainsi, retrouver les sensations que j’ai pu connaître. Ça va prendre encore un peu de temps avant que je ne me sente vraiment bien, mais je suis sur le bon chemin.

L’équipe reste sur une prestation catastrophique à Nanterre (95-63). Quelle analyse faites-vous de cette rencontre ?

On n’est pas rentré dans le match de façon agressive, comme souvent cette saison en Pro A. Comme on a disputé l’Euroligue, on se dit peut-être que ça va être moins compliqué en championnat. Il y a une forme de relâchement et il nous faut souvent quelques minutes pour “rebasculer”. Ces minutes-là ont permis à Nanterre de faire un premier écart et derrière, c’est compliqué de revenir. Surtout connaissant les difficultés qu’on rencontre lorsqu’on évolue à l’extérieur. Ce n’est pas un manque d’envie, on voulait vraiment l’emporter pour revenir sur le top-4, pour Kyle (Weems) aussi, qui nous avait demandé de faire un gros match. Mais s’il suffisait de dire qu’on veut gagner pour le faire, ce serait trop simple… Après, quand il y a eu vingt points d’écart, on a baissé les bras. Ce n’était pas la bonne attitude. À nous de montrer à tout le monde que c’était juste une erreur et que tout ce qu’on a fait les semaines précédentes n’était pas à mettre sur le compte de la chance.

Contre Saratov, il va vous falloir impérativement montrer un autre visage en défense…

Si on défend aussi mal qu’à Nanterre, ce sera encore pire, on va prendre 120 ou 130 points. C’est leur jeu, ils shootent de partout, courent de partout. Si on n’est pas prêts, ça peut faire mal. Il faut donc absolument qu’on les fasse jouer demi-terrain ; si on les laisse développer leur jeu, on perdra à coup sûr.

Vous allez être confronté, à titre personnel, à des intérieurs très athlétiques, qui dégainent tous à trois points, à l’image de Travis Peterson. Comment envisagez-vous cette opposition ?

C’est surtout au rebond qu’il va falloir être plus agressif. Hormis le meneur, ils y vont tous. Ça va être un beau challenge, et une bonne occasion de voir ce que l’on vaut.

(Source : Les dernières nouvelles d'Alsace)