Retour vers le futur. Alors qu'il arrivait en fin de contrat après neuf ans à la direction technique du Poitiers Basket 86, Ruddy Nelhomme sera, sans grande surprise, l'entraîneur du club pour les trois prochaines saisons. Une stabilité rare dans le monde professionnel. Les dirigeants du PB misent sur lui pour mener à bien le projet « Cap 2020 », dont l'un des objectifs est de ramener Poitiers en Pro A à moyen terme.

Ruddy, le PB a terminé 8ème de la saison régulière avant d'être sorti en quart de finale des playoffs par Évreux. Estimez-vous que l'équipe est à sa place ?

Oui. Sans être très bonne, la saison a été satisfaisante. Nous avons connu des hauts et des bas. Nous disposions de la 12ème masse salariale. Notre effectif avait l'une des moyennes d'âge les plus basses de la division. C'est un choix voulu et assumé. Nous avons participé au développement de jeunes joueurs. D'autres ont confirmé leur potentiel.

Quelles ont été les satisfactions et les déceptions ?

Le groupe a su rester solidaire malgré un début de saison difficile avec des blessures, beaucoup de matchs à l'extérieur et une certaine inexpérience. Mais nous avons su trouver les solutions pour grandir ensemble. Les joueurs n'ont jamais lâché et ont réalisé de belles performances dans un championnat très dense. Nous aurions aimé terminer plus haut au classement et atteindre les demi-finales. Si nous sommes parvenus à reconquérir notre public, notre bilan à domicile aurait pu être meilleur. Comme beaucoup d'équipes en Pro B.

Pourquoi avoir décidé de vous réengager pour trois saisons au PB ?

L'aventure continue. Avec les dirigeants, il a été décidé d'oeuvrer dans la continuité pour aider le club à se structurer dans tous les domaines et poursuivre le travail sportif, notamment au niveau de la formation.

N'y a-t-il pas une certaine usure après neuf ans ?

Non. Je suis toujours aussi motivé pour aider le PB 86 à grandir. Je veux participer à son développement dans différents secteurs. La salle est une chose. Mais il y a aussi beaucoup d'autres aspects.

Vous vous inscrivez dans le projet " Cap 2020 " dont l'un des objectifs est de retrouver la Pro A...

Il faut d'abord stabiliser le club en Pro B. C'est aujourd'hui une division à notre dimension. Mais cela ne doit pas nous empêcher d'être ambitieux. Si l'on doit monter en Pro A, cela ne se fera pas d'un coup de baguette magique.

Votre double casquette d'entraîneur adjoint en équipe de France a fait grincer des dents en interne. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Il y aura toujours des mécontents. C'est leur droit. On ne peut pas faire l'unanimité. Mais, si on m'a proposé un nouveau contrat de trois ans, c'est qu'une majorité doit être satisfaite de mon travail.

Sachant que Pierre-Yves Guillard est le seul joueur sous contrat, quel sera le contour de la future équipe ?

Nous discutons avec tout le monde, l'idée étant de miser sur la stabilité. Pour l'instant, nous recherchons à faire resigner des joueurs (NDLR : Harley, Joseph, Thinon). Les Américains (NDLR : Ekperigin, Dorsey) connaissent le club et ses qualités. Il est aussi possible de garder les joueurs prêtés (NDLR : Charles-Catherine et Morency). Mais, comme les autres, ils ont aussi été sollicités. Et nous ne devons pas oublier les éléments issus du centre de formation comme Garbin et Cluzeau ou encore Desmonts et Seymour. On devrait avoir une idée plus précise dans les prochains jours.

(Source : Centre Presse)