ITW Savo Vucevic : « Faire quelque chose de très grand avec Monaco »

19.08.2013

Resté sur la touche pendant deux ans, Savo Vucevic reprend du service avec l’AS Monaco Basket. Passé par Cholet et Charleroi, l’expérimenté coach franco-monténégrin aura pour mission de faire monter la Roca Team en Pro B. En attendant mieux, comme expliqué dans ce dossier spécial.

Vous étiez sans club depuis votre départ d’Antibes en 2011, de quoi a été faite cette période ?

J’ai profité de cette période pour voyager, voir ce qu’il se passait ailleurs en Europe autour du basket. Je me suis ressourcé, j’ai essayé de voir le basket avec un peu plus de recul. Ma première année loin des terrains était prévue, la deuxième non. Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Mais maintenant je suis dans un nouveau club, on repart !

Vous avez une très bonne réputation. Comment expliquez-vous le fait que vous vous retrouviez encore en Nationale 1 ?

Ça doit venir de mon caractère… Mais il y a aussi le fait que je sois très attaché à la francophonie. Puis je n’ai jamais été du genre à tout lâcher d’un coup et partir. J’ai toujours essayé de concilier obligations professionnelles et obligations familiales. Peut-être que si je ne m’étais préoccupé que de mes obligations professionnelles, j’aurais fait une autre carrière. Mais je ne regrette rien ! J’ai pris beaucoup de plaisir à Antibes. A mon arrivée, le club était au bord de la disparition et pourtant on remonte en Pro B. Le dernier match, il y avait 4 000 spectateurs, ça m’a fait plaisir. Dans la vie, l’or n’est pas tout ce qui brille. Bon… Il y a eu des déceptions humaines ces derniers temps, mais j’assume ma carrière.

Comment les contacts avec Monaco se sont-ils noués ?

Yann Boisson, qui est le manager général, et le patron sont venus vers moi et de suite nous avons trouvé un terrain d’entente. Ils pensaient que j’étais l’homme de la situation car j’ai déjà fait monter une équipe de Nationale 1 vers la Pro B. Ma famille et moi sommes toujours installés à Antibes et leur projet m’a plus, il y avait donc un intérêt commun.

Avez-vous rencontré Sergei Dyadechko ?

Oui, il y a quelques jours. Nous n’avons pas beaucoup parlé du projet du club mais c’est un fan de basket. Il adore le basket, il a déjà un club en Ukraine (le BC Donetsk, ndlr). C’est bien d’avoir des gens qui ont la possibilité d’investir dans le basket, qui aiment le basket et qui connaissent le basket. C’est un homme charmant.

Justement, c’est un peu flou. Quel est le statut exact de Sergei Dyadechko…

(il coupe) Moi, je suis l’entraîneur. Pour l’organigramme, toutes ces questions… Voyez avec le club.

Pour combien de temps avez vous signé ?

Deux ans. 1 + 1. Si nous montons, alors je reste. Je ne pensais pas revenir en Nationale 1 après Antibes mais apparemment c’est ma destiné (rires). Quand je suis arrivé à Cholet, le club était en difficulté et ça a marché. Antibes, aussi. J’espère que ça va continuer.

L’objectif de l’AS Monaco est donc clair : la Pro B immédiatement.

Absolument ! C’est aussi l’objectif que je me suis fixé, je suis ambitieux. Dans toute ma carrière, je n’ai jamais échoué face aux objectifs que je m’étais fixé. Je n’ai pas peur. Vu le projet du club, il n’y a même pas de questions à se poser.

A Antibes vous aviez un rôle important en coulisses, entendez-vous avoir la même approche à Monaco ?

A Monaco, nous avons un très bon manager général qui est Yann Boisson. Tout le monde sait ce qu’il a fait à Dijon. Derrière, il y a des dirigeants qui sont vraiment très attachés au club, qui sont amoureux du club et de Monaco en général. Tout ceci est très important. C’est le premier pas vers quelque chose de grand.

Vous arrivez au club alors que le recrutement est presque achevé, ça ne vous a pas dérangé ?

C’est toujours plus facile quand un coach fait l’équipe complètement. Mais un coach doit aussi savoir s’adapter. Je suis quelqu’un qui ne se cherche pas d’excuses. Dès que ça ne va pas, on entend des gens dire « ce n’est pas moi qui ai fait l’équipe ». J’assume toutes les responsabilités, sinon je ne serais pas là. Si j’avais vu que je ne pouvais pas atteindre notre objectif avec l’effectif en place, je n’aurais pas accepté. Là, il y a cinq joueurs qui étaient présents l’année dernière et Jonathan Tornato. Pour Miguel Buval j’ai donné mon accord. Tornato avait déjà signé quand je suis arrivé. Pour Buval, on était en contact avec lui et j’ai ‘coupé’, si l’on peut dire ça comme ça. Puis pour les deux étrangers, c’est moi qui ai décidé.

Dusan Kecman et Derrick Obasohan sont donc vos choix ?

Absolument ! Ce sont mes choix. Complètement.

Avec de telles arrivées vous allez être très attendus tous les weekends…

C’est le sport ! (rires) Nous avons nos objectifs, je veux ce statut de favori. J’ai transmis le message aux joueurs. On sait que tout le monde va faire un grand match contre nous et nous serons prêts pour ça.

Au niveau du parquet, quelle sera votre philosophie de jeu ?

Partout où je suis allé, j’ai voulu un basket conquérant. Où il y a du panache. J’aime le basket rapide, de transition, où il y a des contre-attaques. Et pour avoir ce type de jeu, il faut une défense agressive. Gagner les matches est important mais il faut aussi conquérir le public. C’est très important. Cela fait plus de 20 ans que Monaco n’a pas connu le haut niveau (1991, ndlr) et pour retrouver ce haut niveau, il faut avoir un public. Il faut donc séduire le public, produire un basket qui va lui plaire.

La Pro A, avec Monaco, vous intéresse ?

Absolument ! Et je dis ça franchement. Quand on s’est parlé avec les dirigeants, lors du tout premier contact, j’ai été partant. Je suis très motivé. Peut-être même plus motivé que jamais ! Vu tout ce qu’il s’est passé avec Antibes… J’ai eu deux ans de repos forcé, j’ai pris de l’expérience. Avec Monaco, on peut faire quelque chose de très grand. Je suis très fier d’être à Monaco et je considère ça comme un privilège.

(Source : BasketActu.com)

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