ITW Steeve Ho You Fat (Orchies) : « J’aurais aimé revenir à l’ALM »

13.11.2015

Objet d’une cour assidue de la part de l’ALM Evreux à l’intersaison, Steeve Ho You Fat a la franchise de reconnaître qu’il a choisi de rejoindre Orchies plutôt que son ancien club pour des raisons essentiellement financières. A l’autre bout du fil, les marmonnements d’un nouveau-né viennent parfois troubler le débit de parole de Steeve Ho You Fat. Papa d’un petit Kendi depuis bientôt quatre mois, l’intérieur guyanais revient sur les raisons qui l’ont conduit à atterrir cet été à Orchies, soit pas forcément là où on aurait imaginé le retrouver deux ans après son départ d’Evreux, à l’issue d’une saison 2012-2013 qui l’avait vu s’imposer comme l’un des meilleurs Français de ProB (14 pts, 6,5 rbds, 16 d’éval en 30 mn).

Vous auriez pu disputer le match de ce samedi dans le camp d’en face.

C’est vrai. J’ai beaucoup discuté avec Laurent (Pluvy), Elsa (Toffin-Danflous) et le président (André Rostol) à l’intersaison. Ils me proposaient un projet intéressant, faire la paire avec Joe Burton pour former un secteur intérieur imposant. J’aurais aimé revenir à l’ALM, mais j’ai préféré faire un autre choix. Me donner une dernière chance de voir si j’étais capable de réussir ailleurs qu’à Evreux.

On a tout de suite su, de la bouche même de Laurent Pluvy, que c’est la question salariale qui a rendu impossible votre retour.

Au début de ma carrière, l’argent était loin d’être ma principale préoccupation. Mais au fil du temps, tu te rends compte qu’il faut aussi faire attention à ce genre de choses. J’ai eu l’occasion de l’apprendre à mes dépens. Financièrement, j’étais évidemment prêt à faire un effort par rapport à ce que je touchais à Roanne (NDLR : estimé à 5 400 €/mois). Mais là, c’est vraiment un gros effort que me demandait l’ALM. De l’ordre de 2 000, 2 500 € par mois par rapport à ce qu’on pouvait me proposer ailleurs. Ce n’est pas rien.

Vous semblez assez ouvert sur le sujet, si souvent taboo...

Oui, parce que cela fait partie de la vie. Je sais que d’autres joueurs sont mal à l’aise avec ça, que ça peut bloquer certaines personnes dès qu’on parle argent, mais c’est la réalité. Donc on peut en parler, pas de problème.

Il se dit que votre entourage, votre agent, ont lourdement pesé dans votre décision.

Ça sert aussi à ça, un agent. A faire attention à la façon dont on gère sa carrière, à ne pas oublier le côté business du basket. A vous rappeler que vous avez de l’argent à mettre de côté tous les mois, une famille et qu’une carrière passe relativement vite. Aujourd’hui, j’ai 27 ans, je ne suis plus tout jeune, en tout cas plus le jeune fougueux que j’ai pu être. Attention, j’ai encore des jambes (sourire), mais les années passent.

Sportivement, votre décision de rejoindre Orchies n’apparaît pas, du moins pour le moment, comme une franche réussite, tant sur le plan individuel (7,7 pts, 5,2 rbds, 7,2 d’éval en 22 mn) que collectif (6 défaites en 7 matches officiels)...

Il y a une nouvelle équipe, de nouveaux joueurs. Il faut qu’on apprenne à jouer ensemble. On galère un peu, mais c’est plus dans les têtes que dans les jambes. Car sur le papier, on a une belle équipe, très athlétique.

Vu d’Evreux, votre trajectoire depuis votre départ ressemble à un énorme gâchis.

Je ne peux qu’abonder... Quand je suis parti, j’ai eu énormément de mal à choisir quel serait le meilleur club de ProA pour moi. Avec mon agent, on a opté pour Cholet en se disant que retourner dans mon club formateur constituait une forme de continuité. Mais ça ne s’est pas du tout passé comme on l’imaginait. Le coach (Jean-Manuel Sousa) m’avait promis 15-20 minutes de temps de jeu, mais les mauvais résultats se sont enchaînés, la pression s’est accentuée sur ses épaules, il a préféré faire jouer les Américains... Derrière, je signe à Roanne, un club ambitieux de ProB. J’étais super motivé, et voilà que je me blesse à la main. Trois mois d’arrêt. Quand je reviens (9è journée), l’équipe tourne super bien, elle est leader, et le coach me dit qu’il ne peut plus me donner le rôle de leader que j’étais censé occuper. Comme quoi, ça tient à pas grand-chose une carrière...

Si on vous dit qu’Evreux s’apparentait à l’endroit idéal pour relancer votre carrière ?

C’est sûr, ça aurait été génial de revenir. Je connais l’environnement, les supporters, les bénévoles, les dirigeants. J’ai beaucoup hésité, réfléchi, j’ai eu le président Rostol à plusieurs reprises au téléphone. J’aurais été tout seul, sans enfant, ni femme, ni agent, c’est à Evreux que je serais aujourd’hui.

(Source : Paris-Normandie.fr)

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