ITW vidéo Jean-Manuel Sousa (Saint-Quentin) : «Je ne suis pas non plus le Père Noël»

02.06.2015

Jean-Manuel SOUSA, qui a notamment dirigé Le Havre (2008-2012, Pro A) et Cholet (juin 2012 – décembre 2013, Pro A), est revenu sur les raisons de son choix. Il a aussi été question du recrutement, des axes de travail, des jeunes, mais aussi de Rudy Gobert que « JMS » a dirigé à Cholet. La saison prochaine, son assistant sera Thomas Giorguitti, qui va diriger le SQBB pour la dernière fois, ce vendredi 22 mai à Fos-sur-Mer.

> Pourquoi avoir choisi le SQBB ?

« Ce club a un projet intéressant. Le SQBB a connu le haut niveau et la Pro A. Il a envie d’y retourner. C’est aussi mon souhait. Cette association ne peut être que positive. Maintenant, il y a beaucoup de choses à faire. »

> Alors, satisfait ?

« J’ai fait le choix d’aller à Saint-Quentin. Je suis content. J’aurais pu aller ailleurs. Je connais un petit peu la salle pour y avoir joué (ancien meneur) quatre à cinq fois avec Reims et Saint-Brieuc. J’ai le souvenir d’une salle pleine qui supporte son équipe. Sur ce que j’ai vu, ça n’a pas changé. »

> Avez-vous assisté à des matches du SQBB cette saison ?

« J’ai vu certaines de leurs rencontres à la télévision, des vidéos également. Je connais tous les joueurs. »

> Quels enseignements en avez-vous retiré ?

« J’ai un point de vue par rapport à l’équipe de cette année, mais je ne le donnerai pas. Par respect pour les gens en place. Maintenant, il y a des axes de travail qui sont clairs. Constituer une équipe collective, travaillant ensemble sur le terrain, ne lâchant pas, et qui soit bonne défensivement. C’est avec les défenses qu’on fait gagner des matches. Ce sont mes objectifs. Après, il faut que tout le monde y adhère. »

> Comment jugez-vous l’équipe actuelle ?

« Elle arrive un peu en bout de cycle. Il reste trois joueurs sous contrat (Romain, Bah, Williams) et un (Larrouquis) qui a été blessé cette saison. Je ne sais pas encore, s’il peut reprendre. Il y a du travail pour construire une équipe pour la saison prochaine. On va s’y atteler tranquillement. »

> Vous êtes un bâtisseur…

« On n’a pas le choix, il faut construire. Une équipe qui réponde aux attentes du public e»t des dirigeants. Mais en attendant, il reste une saison à terminer. On doit faire les choses dans l’ordre. Déjà finir l’exercice 2014-2015 du mieux possible. Et après, on prendra le temps de discuter avec les gens et de voir ce qu’il est possible de faire ou ne pas faire."

> Quelles sont les priorités du recrutement ?

« C’est encore trop tôt pour le dire. Dans un premier temps, je voudrais discuter avec Thomas Giorguitti». À partir de ce qu’il va me dire, son ressenti, on discutera avec les joueurs qui sont sous contrat et peut-être avec d’autres. On pourra alors définir un projet d’équipe avec les dirigeants et on se mettra au travail. »

> Avec qui allez-vous travailler sur le recrutement ?

« Je vais déjà m’appuyer sur Alexis (Rambur). Mais aussi sur les dirigeants qui m’ont fait venir. Il est difficile de définir un style de jeu, alors qu’on ne sait pas les joueurs qu’on va avoir. Une chose est sûre, j’ai un caractère qui est ce qu’il est. Je n’aime pas perdre. Je veux des joueurs qui se battent sur le terrain. Après, on verra avec les moyens du club, car il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. »

> Vous avez aussi un passé de formateur qui a pesé en votre faveur…

« La formation m’intéresse toujours, les jeunes itou. J’aime le basket et j’aime bien aller voir des matches de jeunes. J’irai certainement assister aux matches des jeunes du SQBB en championnat de France, ainsi que ceux du SQBB (B) en N3. Maintenant, les jeunes joueront en Pro B, s‘ils ont le niveau. »

> Quel objectif vous a fixé le SQBB ?

« Pour l’instant, on n’en a pas fixé. Je n’ai pas pour habitude de travailler avec des objectifs à très long terme. Mon objectif sera de préparer chaque match du mieux possible pour essayer de le gagner. »

> Vous êtes un vrai meneur d’hommes. C’est ce dont a besoin le SQBB…

« On m’attribue beaucoup de traits de caractère. Mais ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, qui jouent, et ce sont eux qui font gagner ou perdre les matches. L’entraîneur, ce n’est qu’une petite partie. Je suis bien placé pour savoir que quand les joueurs ne vont pas tous dans le même sens et n’ont pas tous le même objectif, c’est difficile. Ce qui doit compter, c’est l’objectif du club, de l’équipe. »

> Qu’avez-vous fait depuis décembre 2013 et votre départ précipité de Cholet ?

« Je suis allé voir la Coupe du Roi en Espagne, Victoria, des matches du Havre. J’en ai profité également pour décompresser un peu. Depuis l’âge de douze ans, j’ai fait du basket tout le temps. J’ai fait aussi un bilan, afin de revenir plus fort. »

> Le terrain vous a-t-il manqué ?

« Dans un premier temps, non. Mais là, oui. Plus ça va, plus le terrain me manque. »

> Êtes-vous surpris par la dimension prise cette saison en NBA par Rudy Gobert que vous avez dirigé pendant un an à Cholet ?

« Je ne suis pas surpris par ce qu’il fait en NBA. Rudy avait déjà les mêmes dispositions en Pro A au niveau défensif. Du rebond, du contre, de l’intimidation, de la protection de la raquette. Par contre, je suis légèrement surpris par son développement physique. Après, il a deux ans de plus. Je suis content pour lui. J’ai vu que Rudy s’intéressait aux jeunes avec la création d’un camp d’été à Saint-Quentin. C’est bien qu’il rende un peu aux jeunes. »

> Jusqu’où peut-il aller ?

« Beaucoup plus haut ! C’est encore un jeune joueur et il a une marge de progression assez importante, notamment au niveau offensif. Si Rudy arrive à améliorer son niveau offensif, tout en continuant à progresser défensivement, ce sera un joueur dominant. Ce qu’il est déjà, mais avec un côté défensif. »

 


Source : Aisne Nouvelle

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