La Hollande, l'autre pays de Nicolas

15.07.2015

Le Tourangeau Nicolas De Jong, pro à Cholet, vient d’être appelé en équipe nationale des Pays-Bas. Une étape singulière d’un parcours peu commun.

À 27 ans, le Chambraisien Nicolas De Jong, pivot de Cholet, en Pro A, va peut-être porter le maillot de l'équipe des Pays-Bas lors de l'Euro 2015, organisé en septembre. Il nous raconte cette passionnante aventure et son étonnante évolution de basketteur.

Tout d'abord, Nicolas, comment se passe ce tout premier stage avec la sélection des Pays-Bas que vous découvrez ?

Tout se passe pour le mieux, j'ai commencé les entraînements le 1er juillet à Leiden et le programme est de faire, durant le mois de juillet, des semaines entre préparation physique et basket, pour enchaîner sur le mois d'août avec beaucoup de matchs amicaux à travers l'Europe. Je pense que la décision sur la sélection finale sera prise vers le 20 août…

Votre père est Hollandais mais vous avez toujours vécu en France. Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez été présélectionné par les Pays-Bas, puis quand vous avez porté le maillot hollandais ?

Ma sélection n'était pas une surprise, car les contacts avec le staff de la sélection des Pays-Bas se sont faits à partir de mars. Mais c'est surtout un sentiment d'honneur, bien sûr, et une volonté de donner le meilleur de moi-même pour ce maillot. Je ne parle pas malheureusement hollandais mais la totalité de l'équipe parle couramment anglais, donc ça ne pose pas de réel problème…

Cette présélection fait suite à une bonne saison avec Cholet en Pro A, peut-être même la meilleure de votre carrière. Qu'en pensez-vous et comment l'expliquez-vous ?

Oui, c'est certainement ma meilleure saison jusqu'à maintenant. Je monte en régime après pas mal de blessures en début de carrière, donc c'est la suite logique de beaucoup de travail et d'investissement. Mais j'ai l'habitude de progresser d'années en années, donc je compte passer un nouveau palier la saison prochaine avec Cholet. J'espère qu'une participation à l'Euro m'y aidera.

Depuis deux ans et la fin de vos problèmes physiques, vous êtes sur une phase ascendante. Avez-vous encore une marge de progression ? A quel niveau ?

Je pense réellement avoir une bonne marge de progression. J'ai commencé sur le tard le basket professionnel et les blessures m'ont ralenti, mais aujourd'hui je me sens très bien et mon objectif à terme est de participer à la coupe d'Europe en club…

Vous restez à Cholet la saison prochaine, avec quelles ambitions collectives et personnelles ?

La saison dernière a été une année décevante collectivement. On avait bien démarré, mais la perte de plusieurs de nos cadres a bouleversé les choses. Cholet n'est pas le plus gros budget de France, donc la marge de manœuvre pour accéder aux play-off est difficile. Mais j'espère que l'on pourra compter sur un bel effectif, et que l'on sera épargné par les blessures. Individuellement, j'espère pouvoir prendre encore plus de responsabilité et être plus dominant ; je travaille tout l'été dans ce sens et j'espère que ça paiera…

Rêvons un peu : les Pays-Bas réalisent un superbe Euro et se retrouvent face à la France de Tony Parker lors de la phase finale à Lille. Quelle serait votre réaction ?

C'est un beau rêve ! Je crois que j'irais voir Vincent Collet, mon ancien coach à Strasbourg (NDLR : et actuel sélectionneur des Bleus), et je lui dirais : " Bah alors tu vois qu'il fallait me sélectionner ! ". Non sans rire, ça serait magnifique mais l'objectif pour les Pays-Bas est de gagner le plus de matchs possible sans se fixer d'objectif de phase finale…

Votre parcours de basketteur est atypique. Il y a encore six ou sept ans vous étiez loin de penser devenir joueur en Pro A et d'être présélectionné pour un Euro. Racontez-nous cette évolution…

C'est vrai que tout a commencé tard, pour moi. Jusqu'à 20 ans, j'étais encore avec la Régionale 1 du TBC à Tours et en fac de droit, mais j'ai eu la chance de pouvoir faire une dernière année de formation au club de Vichy, et ensuite d'intégrer l'équipe pro. J'ai ensuite fait 2 ans à Vichy en Pro A, puis à Strasbourg aussi deux ans, mais je me suis blessé (rupture des ligaments croisés). J'ai ensuite enchaîné à Antibes (Pro B) pour me relancer et aujourd'hui je suis à Cholet (Pro A)…

Et vos premiers pas de basketteur, à Tours ?

En Touraine, j'ai débuté à l'AS Fondettes, puis j'ai rejoint le TBC plus tard. Mais ma jeunesse étant émaillée d'épisode de blessures, je n'ai jamais été détecté par des centres de formation et c'est pourquoi je ne suis arrivé que sur le tard dans le monde professionnel.

Avez-vous l'occasion de revenir à Tours, et que pensez-vous du projet de l'UTBM qui espère monter en N1 et même peut-être plus haut dans les années à venir ?

J'essaie de revenir dès que je peux, mais c'est compliqué en ce moment avec la saison et la sélection nationale. J'ai suivi les premiers pas de l'UTBM et j'espère que la montée sera bientôt au rendez-vous. Il est vraiment important que le basket pro revienne à Tours, il y a je pense un gros potentiel !

(La Nouvelle République)

Pour lire l'article de presse paru dans le Ouest France du jeudi 11 juin 2015, cliquez-ici.

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