Le coach de Cholet Philippe Hervé et son ailier Benjamin Dewar, ainsi que le coach de Nanterre Pascal Donnadieu, reviennent sur la rencontre du 21 janvier 2017 opposant CB à la JSF.

Philippe Hervé : « Au niveau de l’état d’esprit, j’ai vu ce que je voulais. Avec cet état d’esprit-là, je pense que le match contre Toulon n’aurait pas du tout été le même. Mais on est fragile mentalement, surtout dans la confiance individuelle. Il y a du doute donc les choses que l’on ne fait pas suffisamment, ça reste dans les têtes. Quand on est en confiance et que l’on fait une erreur, ça s’oublie rapidement. Pour chasser le doute ? Quoiqu’il arrive dans ces moments-là, la confiance, on la trouve dans le regard de l’autre. Il faut se rassurer à travers des choses sur lesquelles on peut avoir plus de maîtrise à titre individuel. Faire le bilan après les trois/quatre derniers matches, c’est un peu gênant car on n’est pas dans la bonne spirale au moment où on doit faire le bilan. Il y a deux défaites à domicile qui nous ont coûtées cher : Chalon et Toulon. Là, on est à six victoires et si on avait été à sept, ce n’est plus le même championnat. Sur le plan du jeu, jusqu’au match contre Dijon, c’était intéressant à voir. Là, c’est plus difficile de le dire avec les quatre derniers matches où l’on a une vraie problématique de rentabilité offensive alors qu’on marquait beaucoup de points. Ce soir (samedi), on perd aussi sur les balles perdues. Ça a donné du rythme à Nanterre et ce n’est pas ce qu’il faut. Pour Graham Brown (touché au genou), on va voir. Il a pu reprendre mais il va faire un examen. À chaud, c’est une chose mais à froid c’est différent. Isaiah Swann, lui, sera normalement de retour à l’entrainement lundi. »

Benjamin Dewar : « On joue avec l’énergie mais on n’a pas bien joué, c’est le problème. On n’a pas joué ensemble, on a manqué des tirs ouverts et avec cette équipe, si on ne les met pas, ça devient compliqué. Si on ne marque pas, on n’est pas bon en défense. On n’a pas le même niveau que Nanterre, c’est évident ce soir. On a besoin de garder confiance pour mieux jouer contre les équipes ayant le même niveau que nous. Là, notre niveau de basket est très bas. L’ambiance reste bonne dans l’équipe. C’est embêtant si on perd de 40 à Dijon, 20 contre Toulon et 30 contre Nanterre. Ce n’est pas facile de garder le sourire chaque jour. On parle beaucoup mais c’est facile de se dire les choses pour corriger ; pendant les matchs c’est autre chose. On savait comment faire du bon boulot mais on n’a pas suivi les stratégies sur le terrain ; c’est un problème. Je suis un peu inquiet mais normalement, je suis un homme très positif. Je suis capitaine et pour moi, c’est important de se concentrer sur les choses positives pou garder les têtes hautes. Je suis désolé pour les supporters de Cholet. J’espère que ça ira mieux pour les prochains matches. On le mérite et les supporters aussi, plus que nous même. »

Pascal Donnadieu : « On termine la phase aller à la quatrième place, c’est bien. On a onze victoires et six défaites sans faire un seul mouvement. C’est bien de resituer les choses dans leur contexte. On oublie un peu trop vite que Nanterre, c’est le onzième budget de ProA, et qu’aujourd’hui on occupe la quatrième place du championnat. On a banalisé le fait que l’on se situe toujours dans les huit premiers. On ne demande pas d’être toujours en haut de l’affiche mais je crois que des fois, il faut aussi faire la part des choses. On perd à Gravelines et à Monaco contre des adversaires plus forts. Je suis agacé par rapport à ça. On essaye de batailler sur tous les tableaux et je pense qu’il ne faut pas l’oublier. J’ai l’impression que maintenant, ça s’est banalisé. À la fin de la phase aller, être devant certaines grosses cylindrées, c’est une performance ; surtout avec le même effectif, avec celui qui était sensé être notre leader offensif (Mykal Riley) en difficulté. Je tenais à remettre les choses au point par rapport à ça. Le match ? On a su se le rendre facile. Je leur avais demandé d’avoir beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de vie car c’est comme ça que l’on sait jouer. On avait un peu perdu cette fraîcheur. J’ai vu une équipe qui prenait du plaisir à se faire des passes, à jouer ensemble. C’était déjà le cas mercredi et tout ça me fait plaisir. J’ai vu dans L’Equipe que les autre meilleures équipes du championnat, c’était Monaco, Chalon, Pau et j’ai été surpris de voir que la quatrième équipe du championnat n’était pas Nanterre. Je ne sais pas si c’est une coquille ou qu’on n’existe plus mais à la fin des matches allers, la quatrième équipe, c’est Nanterre et avec le onzième budget. Mykal Riley ? Il était mieux mais c’est toujours poussif. Là, il arrive à se remettre bien quand l’équipe archi-domine ; maintenant, le propre d’un joueur leader c’est de permettre à son équipe de faire la différence. C’est un peu mieux mais c’est encore très éloigné du Mykal que j’ai connu. Je veux aussi avoir un mot pour Jerry Boutsiele qui est un garçon que l’on a eu à Nanterre. Il faut être honnête je ne m’attendais pas à une telle ascension. Le mérite lui en revient. Ce qu’il a montré ce soir (samedi), c’est intéressant. Philippe (Hervé) lui fait confiance et ça fait plaisir.  Ça fait plaisir de voir des joueurs issus du centre de formation nanterrien qui arrivent à prouver des choses en ProA, donc bravo à lui. »