Retour la carrière de Stéphane Ostrowski

17.11.2014

Basket Retro revient aujourd’hui sur la carrière d’un des joueurs français les plus emblématiques des années 80 et 90, Stéphane Ostrowski. L’actuel directeur marketing du CSP Limoges a eu l’une des carrières les plus complètes de l’histoire de la Pro A.

Ailier fort de 2.05m, Stéphane Ostrowski a passé 23 saisons au plus haut niveau français. Le temps pour lui de remplir les feuilles de statistiques et son palmarès. Il a débuté sa carrière au sein du SCM Le Mans en 1982. Il rejoint alors à seulement 20 ans les champions de France en titre, mais ne connaîtra pas la même réussite sous leurs couleurs. A partir de 1983, il est appelé en Equipe de France. Il participe ainsi aux Jeux Olympiques 1984 qui est un fiasco pour la France qui termine onzième (sur douze participants). Trois joueurs sont privés de la rencontre face aux américains (perdue 120-62, plus lourde défaite de l’histoire des bleus) pour un écart de conduite, qui ne concerne pas Ostrowski.

Il part en 1985 pour le CSP Limoges, le grand club français du moment à cette période là puisqu’ils viennent de réaliser un triplé (1983-1985). Ostrowski y passe les plus belles années de sa carrière. Entre 1986 et 1990, il remporte quatre titres de MVP français de Pro A. Il est ainsi le second joueur le plus titré, juste derrière Antoine Rigaudeau et ses 5 récompenses. Son coéquipier Don Collins, un américain débarqué en Europe à 29 ans après une carrière NBA mitigée, est trois fois MVP étranger de Pro A (1988-1990). Pendant ces trois années, ce duo infernal est imbattable en Pro A et permet à Limoges de réaliser un nouveau triplé. En 1988, son équipe remporte également la Coupe des Coupes, ou Coupe Saporta (depuis 2002 il s’agit de l’Eurocup). En 1988 et 1990, ils remportent également le Tournoi des As.

Après cette belle période, il quitte Limoges en 1992, à 30 ans. Il rejoint Antibes, une équipe entraînée par Jacques Monclar qui proposait un jeu attractif et soulevait les foules à cette période là. Jacques Monclar a déclaré à son sujet, qu’Ostrowski est « un doué qui est travailleur ». Il remporte avec cette formation un nouveau titre de Champion de France en 1995. Il y laisse un bon souvenir et reviendra deux reprises. Il part après ce titre pour Cholet, où il reste 3 ans et avec qui il gagne la Coupe de France 98. Il part à Antibes une année, avant de repartir cette fois pour Chalon où il y reste 2 saisons. Il finit alors sa longue carrière à Antibes, de 2001 à 2005. A 43 ans, il était encore un bon joueur de Pro B avec 17 points et 7 rebonds de moyenne par match. Antibes a été rétrogradé en Pro B pour des raisons financières en 2002, mais il y est resté jusqu'à sa retraite en 2005.

Stéphane Ostrowski a été un joueur marquant de cette époque car il possède un jeu particulièrement complet : il est rapide et doué poste bas, capable de multiples moves (il était décrit comme étant le « Kevin McHale français »), il s’est aussi entraîné tout au long de sa carrière et a progressé sur son shoot à trois points. Il a également une bonne qualité de passe et est un danger de tous les instants pour les équipes adverses. Il est aussi un excellent rebondeur.

Il a aussi eu une carrière complète en Equipe de France pour son époque : Il a au total 193 sélections, et a été capitaine de l’équipe nationale. Il n’a toutefois obtenu qu’une seule médaille, celle de bronze lors des Jeux méditerranéens de 1993, n’étant pas tombé au milieu d’une génération dorée telle que celle que nous connaissons depuis le début du XXI° siècle.

Mais au final, il est l’un des joueurs les plus réguliers de l’histoire de la Pro A et a effectué une carrière exceptionnellement longue. Il a réalisé plusieurs saisons autour de 20 points par match avec Limoges puis Antibes (17,5 points de moyenne en carrière en Pro A, 8 titres de meilleur marqueur). Il a aussi été au total 8 fois le joueur le plus complet du championnat. Il a obtenu 11 sélections au All-Star Game de Pro A, et 8 au FIBA Eurostars (le All-Star Game regroupant les meilleurs joueurs d’Euroligue et de Coupe Saporta).

Il a notamment rencontré avec Limoges l’équipe des Lakers lors de l’Open McDonalds 1991, étant le meilleur joueur du CSP face à Magic Johnson. Sans lui tenir tête, il a réussi à prouver qu’il aurait certainement eu le niveau pour jouer outre-atlantique. Il a réitéré cette impression avec l’équipe de France face à la Dream Team en 1992, mais dans les deux cas il n’a pas pu empêcher son équipe de perdre face au stars américaines. Mais à une époque où l’exil était encore risqué pour les européens et malgré les salaires plus élevés, il aurait certainement été cantonné à un rôle de remplaçant alors qu’il est devenu une légende en Pro A.

Ses stats en Pro A

- 9 348 points, soit 17.5 points de moyenne par match (Meilleur marqueur officiel de l’histoire de la Pro A, deuxième officieusement après Hervé Dubuisson dont les statistiques n’ont pas été prises en comptes avant la saison 1982-1983)
- 3 632 rebonds soit 6,8 rebonds de moyenne (Meilleur rebondeur de l’histoire de la Pro A)
- 1 658 passes décisives soit 3,1 passes de moyenne (5ème total de l’histoire)

Son Palmarès

- Champion de France 1988, 89, 90, 95
- MVP de Pro A en 1986, 88, 89, 90
- 3ème de l’Euroleague 1990
- Coupe des Coupes 1988
- Coupe de France 1998
- Vainqueur du Tournoi des As en 1988 et 90
- 11 fois All-Star 
- Cinq fois meilleur marqueur français de Pro A
- Quatre fois meilleur rebondeur français de Pro A

La carrière de Stéphane Ostrowski en images



(Source : Basket Rétro)

Autres actualités

Jeep® ÉLITE
15.11.2014

ITW vidéo Nando De Colo : « On savait à quoi s'attendre »

Porté par un Milos Teodosic impérial face au Limoges CSP, le CSKA Moscou du Français Nando De Colo reste invaincu dans le groupe B.  
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
15.11.2014

ITW Rudy Gobert : « Une victoire qui fait du bien »

Intéressant (4 pts, 4 rbds, 2 contres, 1 passe) durant les seize minutes qu’il aura passées sur le parquet, le pivot français Rudy Gobert a aidé le Jazz d’Utah à arracher la victoire sur le parquet...
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
15.11.2014

La SIG domine CB 77-63

1er quart-temps : 19-16Le duo strasbourgeois Campbell-Traoré met d’entrée de jeu la SIG sur de bons rails avec 100% de réussite (10-2, 2’30). CB manque de réussite et Jérémy Leloup ajoute 2pts...
En savoir plus