ITW Fabien Causeur : « Devenir l’un des meilleurs arrières en Espagne »

Le brestois Fabien Causeur (1m93, 27 ans) vient de boucler sa troisième saison en Euroleague et sa deuxième en Espagne. Vitoria, NBA, Euroleague et Pro A, il aborde tous les sujets. Entretien !
Beaucoup d'internationaux français sont revenus en Pro A la saison dernière. Est-ce envisageable pour toi à la rentrée prochaine ou dans les années à venir ? La France te manque t'elle ?
Je pense qu'il y a beaucoup de joueurs qui sont revenus en France car c'est la crise tout simplement en Europe. C'est vrai que ce n'est pas évident tous les jours. Bien sûr que je reviendrai en France mais je suis sous contrat pendant encore deux ans. Mais ici tu ne sais pas ce qui peut se passer, il peut y avoir des changements. On verra cet été ce qui se passe. Je n'exclus pas du tout un retour en France dans les prochaines années.
Quels sont tes objectifs pour les saisons à venir ?
Avant de partir de Vitoria, j'aimerais vraiment gagner quelque chose avec cette équipe, quelque chose d'important pour le club. Ma prochaine étape est de continuer à progresser, à travailler, devenir l'un des meilleurs arrières en Espagne. Il faut continuer aussi à bosser pour l'Euroleague car sur le poste 2, il y a énormément de bons joueurs et scoreurs. Il y a du boulot, c'est clair.
Tu t'étais entraîné il y a plusieurs années au cours d'un été dans le centre d'entrainement des New York Knicks. La NBA fait-elle partie de tes ambitions ?
La NBA, ce n'est pas dans un coin de ma tête. Je pense qu'avant d'y aller, il faut dominer en Euroleague. Il y a des joueurs qui dominent en Euroleague et qui ne sont pas en NBA. Je ne pense pas du tout à cela, c'est vraiment de devenir quelqu'un en Europe, progresser et devenir solide en Europe. Si jamais un jour il y a une opportunité, pourquoi pas, mais pour l'instant c'est clair que ce n'est pas dans l'actualité. Il y a encore de boulot à faire dans le continent.
Le rythme des entraînements est-t-il complètement différent en saison régulière que durant les Play-Offs ?
Avant les Play-Offs, on faisait deux entraînements par jour. Le matin, ça durait 3h mais on faisait 1h de vidéo, une 1h15 de musculation et 30/40 minutes de shoots derrière. C'était long mais pas intense. C'est tranquille mais l'après-midi, on faisait deux bonnes heures de jeu et entrainement normal. A l'approche des Play-Offs, on a levé le pied un peu, on s'entraînait deux fois le mardi, et après mercredi, jeudi, vendredi c'était une fois par jour. On a ralenti et après chacun faisait comme il le sentait. On a les clefs de la salle tout le temps. Certains vont shooter le matin, d'autres aller en muscu, faire les traitements. Ils nous font confiance à ce niveau-là. C'est assez professionnel, chacun se débrouille.
En Pro A, Le Havre s'est une nouvelle fois sauvé avec un budget digne d'une équipe de milieu de tableau de Pro B. Comment expliques-tu cela ?
Le Havre, c'est vraiment le club où, tous les ans, tu te dis « cette année, ça va être dur ». Et en fin de compte, ils se sauvent tout le temps. Pour moi, c'est un plaisir de les voir se maintenir tous les ans, j'ai vraiment commencé ma carrière pro là-bas. J'ai énormément de souvenirs et ça me ferait de la peine qu'ils descendent un jour en Pro B. Je suis super content pour eux. Je ne sais pas comment expliquer la culture du maintien, c'est un petit club familial où les gens qui sont autour se battent toute l'année pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions possibles pour aborder les matches et les gagnent. Je pense que les joueurs se rendent compte des efforts de tous ces gens là et se donnent à 200% pour sauver l'équipe tous les ans. C'est assez spécial. Je me rappelle avant de partir à Cholet que l'on s'est sauvé sur la dernière journée à Hyères-Toulon et on a fêté ça comme si on avait gagné un titre. C'est quelque chose de spécial, c'est vraiment le club de coeur.
Source : basket-ballworld.fr
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