Karim Souchu : "On est sur la bonne voie"

Vainqueur de Poitiers le week-end dernier (86-71), Cholet navigue dans la partie haute du classement. Karim Souchu, l’un des hommes en forme du côté de Cholet, revient sur ce début de saison prometteur pour le club des Mauges.
Vous venez de signer votre plus large victoire contre Poitiers (+15). Est-ce votre meilleur match depuis le début de saison d’après toi ?
Je pense que c’est le match le plus abouti, même si on est retourné un peu dans nos travers, on a toujours cinq à dix minutes où on a un peu de mal à rentrer dans le match mais après on a vraiment réussi à appliquer les consignes et sur le score final, ça s’est vu. Poitiers est une équipe qui ne lâche rien, qui joue de la 1ère à la 40e minute, une équipe vraiment accrocheuse et il fallait vraiment rester concentré sur quarante minutes. Ils nous ont gêné en première mi-temps et après on a su revenir plus agressifs qu’eux en deuxième mi-temps, et c’était ça la clé du match. Mais c’est une équipe qui n’est pas facile à jouer, quand ils vont prendre conscience de leur potentiel, ça ne va pas être simple de les jouer.
Ils ont notamment deux Américains, Ahmad Nivins et Anthony Smith qui sont très forts depuis le début de saison, or vous avez parfaitement réussi à les limiter. Comment avez-vous procédé ?
Sur Ahmad Nivins, Rudy Gobert a fait un gros match et on sait que défensivement, ce n’est pas évident parce qu’il est vraiment très impressionnant. Pour ce qui est de Smith, on connaît ses forces, c’est quelqu’un qui cherche le jeu rapide, le shoot en première intention donc on a essayé de le couper par rapport à ça et ça a bien marché.
Vous en êtes désormais à trois victoires pour deux défaites, quel bilan fais-tu sur le début de saison de Cholet ?
On a des petits regrets sur les matches contre l’ASVEL et Dijon où on s’est tiré une balle dans le pied en commençant mal les matches. Contre Dijon, on a plutôt mal fini d’ailleurs. C’est dommage, on pourrait être mieux classés mais on est à 3 victoires pour 2 défaites, c’est quand même pas mal. Et puis ça nous montre qu’on peut encore progresser. L’équipe est relativement nouvelle, avec pas mal de joueurs qui n’ont pas fait la préparation. On est encore en construction donc on est sur la bonne voie.
Le seul bémol qu’on peut mettre en avant, c’est que vous avez pour le moment joué des équipes « faibles », hormis Villeurbanne. Vous redoutez les confrontations contre les équipes de tête ?
On sait qu’on va jouer des grosses équipes mais le championnat cette année est vraiment très homogène, il peut tout se passer, on a vu encore que Boulazac était tout prêt de battre le Paris Levallois ce week-end. Toutes les équipes se valent, même si sur les gros matches, il y a peut-être une motivation et un enjeu encore plus important.
Vous allez affronter Nancy pour la prochaine journée, une équipe qui n’a remporté qu’un seul match jusqu’à présent et qui, à domicile, va vraiment vouloir d’engranger des victoires. Comment appréhendez-vous ce déplacement ?
Ce n’est jamais évident de jouer une équipe qui doute un peu, qui a besoin de résultat. C’est toujours dangereux de jouer une équipe qui se cherche un peu parce que le jour où elle se trouve, ça peut faire mal. En plus à Nancy, ce n’est pas une question de talent, du talent il y en a, quand ça va tourner. Ils ont beaucoup perdu avec la blessure de Jamal Shuler qui était le gros scoreur de l’équipe mais on l’a vu, ça a donné plus de responsabilités à Solo Diabaté et quand tu donnes des responsabilités à Solo, c’est un joueur très efficace. J’ai joué avec lui à Roanne l’an dernier, il est bourré de talent, c’est vraiment un bon joueur.
Sur un plan personnel, tu réalises tes meilleures moyennes à l’évaluation (12,4) depuis le début de ta carrière en France. Tu as le sentiment de jouer ton meilleur basket ?
C’est peut-être dû à l’âge, avec l’expérience, tu prends vraiment conscience de ce que tu peux faire et ne peux pas faire, t’essaie de jouer sur tes forces, d’apporter ce que tu peux au groupe. J’attendrais quand même la fin de saison pour faire le bilan, cinq matches, c’est trop peu.
En tout cas, tu t’es rapidement adapté à ta nouvelle équipe bien que tu sois arrivé tardivement.
Oui, c’est clair, mais c’est aussi parce que j’ai déjà joué avec Jean (Jean-Manuel Sousa, l’entraîneur de Cholet précédemment en poste au Havre) l’an dernier au Havre. Les systèmes sont relativement similaires, la philosophie de jeu, je la connais. Et puis quand tu joues avec des joueurs comme Marcus Goree, Travon Bryant qui sont des anciens comme moi, c’est plus simple. De toute façon, c’est toujours plus facile de s’adapter à une nouvelle équipe quand on est un ancien que quand on est un jeune joueur qui débarque et qui découvre la Pro A.
Depuis deux ans, tu as du mal à trouver des destinations rapidement. Comment expliques-tu cela ?
La conjoncture actuelle est compliquée et ceux qui ont signé des contrats de deux, trois ans auparavant sont bien contents aujourd’hui de les avoir signés. Des gars comme Michel Morandais n’ont toujours pas de clubs, ce sont des cycles. Il faut savoir l’accepter et répondre présent quand on te propose quelque chose. C’est ça le plus difficile d’ailleurs, être efficace d’entrée de jeu dans une nouvelle équipe. Mais c’est une situation qui n’est pas évidente et aujourd’hui, à 33 ans, je cherche avant tout la stabilité.
Source LNB.fr
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