Les temps changent pour les Washington Wizards. Pire bilan de la ligue depuis les premiers matchs de la saison, les joueurs de Randy Wittman ont récemment enregistré le retour de John Wall, et ont remporté 4 de leurs 6 dernières rencontres. Malgré la défaite de cette nuit face aux Clippers, Kevin Séraphin est donc pleinement satisfait de l’évolution de sa franchise. L’intérieur français a très gentiment accepté de répondre à nos questions après le match, revenant sur ce retournement de situation ainsi que sur son récent changement d’agent.

Depuis environ 6 matchs, la dynamique de l’équipe a complètement changé. On a vu des matchs d’une qualité bien supérieure. Cela se ressent-il dans le vestiaire ?

Honnêtement, on a gardé la même ambiance. Ca n’a pas changé, parce que tout le monde est là, c’est les même gars, la même équipe, la même ambiance. Tu sais, quand on perdait, c’était pas une atmosphère négative. Maintenant, c’est vrai que sur le terrain, oui, ça a vraiment changé. L’équipe s’est trouvée, on joue vraiment au basket, on est capables de faire de belles choses. Donc oui, sur le parquet, tout a changé, on joue, on se passe la balle. Chacun regarde pour l’autre, pas pour soi.

Vous vous retrouvez du coup dans une situation un peu délicate, puisque vous commencez à vraiment bien jouer, mais le bilan est déjà très compliqué à rattraper (9 – 30). Comment gérez-vous cela en interne ?

Je pense que personne dans la ligue ne joue pour perdre. Maintenant qu’on joue bien, l’objectif est simple, c’est de rattraper le mauvais début de saison, de gagner le plus de matchs possibles. Je pense qu’on est sur la bonne voie. Ce soir on perd contre une très bonne équipe, pas n’importe qui. Le seul match pour lequel j’ai de gros regrets c’est Sacramento. Ce match était pour nous, et ce soir on aurait à 5 victoires sur les 6 derniers matchs, ce qui aurait été encore plus énorme. Là, je pense qu’il faut juste rattraper le début de saison.

Donc du côté des joueurs, on ne parle absolument pas de tanking, en vue de récolter un renfort de poids à la draft ?

Pour être tout à fait honnête, ce n’est vraiment pas notre problème, à nous les joueurs. On laisse à au GM et au front office. Personnellement, la draft, ça ne me fait rien du tout. C’est bien pour l’équipe, mais quand tu prends ça individuellement, ça peut te ramener, par exemple, un gros intérieur, et te faire perdre du temps de jeu. Donc nous n’y pensons pas, à part bien sûr quand nous somme nous-mêmes draftés. De mauvais résultats peuvent amener quelqu’un qui prend ta place. Personne ne nous dit « perdez des matchs ! ». Nous on joue, et on laisse les choses se faire.

A un niveau plus personnel, comment vis-tu ce changement dans la vie de l’équipe ?

J’ai été plutôt bien sur la plupart des matchs, même si ce soir, je n’ai pas été super bon (4 points, 3 rebonds), ça a été plus Nene. Mais bon, gagner ou perdre, au final, ça reste le même jeu. C’est vrai qu’on joue mieux, l’équipe joue mieux, donc moi je joue mieux. Le jeu de tout le monde s’améliore, très logiquement. Donc ça m’apporte un changement bien positif.

Tu as récemment quitté Bouna N’Diaye et a rejoint l’écurie de Rich Paul (agent, entre autres, de LeBron James). LeBron a t-il joué un rôle dans cette décision ?

Je ne peux pas dire que ce soit anodin que Rich Paul soit l’agent de LeBron, mais ce n’est pas du tout à cause de ça que j’ai pris ma décision. Tous les autres agents qui m’ont sollicité avaient de gros clients, à qui ils ont obtenu d’énormes contrats. C’est vrai que j’ai parlé à LeBron à Miami. Il m’a dit qu’il appréciait mon jeu, et qu’en continuant à travailler dur je pourrais aller loin dans la ligue. Maintenant, Rich Paul ne l’a pas mentionné. J’ai bien aimé le fait qu’il n’aie pas beaucoup de joueurs, j’ai bien aimé le discours qu’il m’a offert quand je l’ai rencontré avec mes parents, on a eu un bon feeling.

(Hors-interview, Kevin nous a également appris que la décision de rompre son association avec Bouna N’Diaye était commune, et pas due à de mauvaises relations.)

Source : Basketamericain.com