Qui pour succéder à Mickaël Gelabale au palmarès de MVP français de Pro A ?

Fabien Causeur : le favori

Il est le “favori des sondages“. Après 27 journées, l’arrière du Cholet Basket (1,93 m, 25 ans en juin) trustait la première place du classement des marqueurs français, avec 16,2 points de moyenne, et venait tout juste d’être dépassé par Alexis Ajinça à l’évaluation (15,4 contre 15,3). Dans une saison où Cholet a mis du temps à trouver le bon carburant, Fabien a été le repère de coach Erman Kunter. Le maître du navire. Il a porté son équipe à lui tout seul lors de certains matches (25 points, 7 rebonds et 6 passes à Pau), et fait surtout preuve d’une régularité stupéfiante (seulement 5 matches à moins de 10 points). Le gaucher, arrière de formation, s’épanouit aujourd’hui dans un rôle de combo, naviguant entre les deux postes arrière (4e passeur français avec 3,9 offrandes). Aussi irrésistible en Eurocup, il attire d’ailleurs les convoitises de clubs européens. Présent avec les Bleus au Mondial 2010, il n’a en revanche pas participé à l’Euro 2011. Cet été, il ambitionne clairement de montrer au stage de préparation qu’il peut être du voyage jusqu’aux Jeux de Londres.

Andrew Albicy : la jeune garde

Le meneur de Gravelines-Dunkerque (1,78 m, 22 ans) est la 4e évaluation (12,8), le 9e marqueur (11,4 points) et le 3e passeur (4,0 passes) parmi les Tricolores. Attendu au tournant au début de la saison, après avoir quitté son cocon francilien, le Paris Levallois, pour prendre la mène d’une grosse cylindrée de l’Hexagone, il a prouvé qu’il avait l’étoffe d’un patron. Au sein du BCM, solide leader de Pro A, il est le meilleur marqueur et dispose du plus gros temps de jeu de l’effectif, preuve de son importance dans le dispositif nordiste. Pour le titre de MVP, si les résultats de son équipe sont plus avantageux pour lui que pour Causeur, en revanche, au niveau des statistiques individuelles, le Choletais a une longueur d’avance. Le point commun avec Fabien Causeur ? Andrew, international en 2009 et 2010, entend bien lui aussi rallier Londres dans un rôle de doublure de Tony Parker, et faire ainsi la passe de trois.

Amara Sy : l'Amiral

L’ancien champion du monde de un-contre-un (2,02 m, 31 ans) truste lui aussi les places d’honneur dans les Top 10 des différentes catégories statistiques pour les Français : 5e marqueur (12,4 points), 5e rebondeur (5,8 rebonds) et 3e évaluation (14,0). Sa production a d’ailleurs augmenté de 50% par rapport à la saison passée, où il évoluait déjà à Orléans. À l’OLB, dans un groupe où les responsabilités sont parfaitement partagées, il se pose en assurance tous risques, capable d’apporter dans chaque domaine ; et ce des deux côtés du terrain. C’est peut-être d’ailleurs à ce niveau que le titre de MVP pourrait lui échapper : à l’instar d’Albicy, et au contraire de Causeur, la bonne saison générale de son équipe, qui brille par sa complémentarité, ne permet pas réellement de sortir un joueur du lot. MVP, il l’a en revanche déjà été. C’était pour la finale 2009, remportée par son club de l’ASVEL face à… Orléans.

Et les autres ?

Au soir de la 27e journée, le pivot Alexis Ajinça, après avoir effectué deux matches avec Hyères-Toulon, être parti tenter sa chance aux États-Unis et revenu en France, à Strasbourg, s’est emparé de la première place du classement des évaluations (15,4) chez les Français… Médaillé avec les Bleus l’été dernier, l’ailier Charles Kahudi apporte au Mans ses superbes qualités de défenseur et devient de plus en plus redoutable à longue distance… Adrien Moerman, bien que ralenti par une blessure, a effectué une première moitié de saison remarquable au SLUC Nancy… Il est le deuxième scoreur chez les Tricolores, à près de 15 points de moyenne, mais Paccelis Morlende se démène au sein d’une équipe du HTV déjà reléguée… Poitiers a assuré son maintien et peut notamment remercier Evan Fournier, leader de la génération 1992 aux côtés de Léo Westermann, qui tourne en 2012 à 15,0 points de moyenne.

(Source : lnb.fr)