La Decima pour le Real Madrid ! En battant le Fenerbahçe en finale (85-80), le club espagnol s'est adjugé la dixième EuroLeague de son histoire. Fabien Causeur a été absolument exceptionnel avec 21 d'évaluation en 24 minutes.

Cela aurait été trop cruel... À 18,8 secondes du buzzer final, à 81-78, Fabien Causeur s'est présenté sur la ligne des lancers-francs afin d'entériner le succès du Real Madrid. Mais une fois, puis deux, le bras du Breton a tremblé. Sauf que Trey Thompkins est allé chercher le rebond offensif pour inscrire deux points capitaux. Et six secondes plus tard, de retour sur la ligne de réparation à 83-80, l'arrière français du Real Madrid n'a pas manqué l'occasion de sceller le score final (85-80).

Une juste récompense pour l'ancien enfant du STB Le Havre qui a archi-dominé la finale dans le troisième quart-temps. Des tirs primés parfaits, des coupes franches vers le panier, de superbes passes, une défense de fer sur Kostas Sloukas : Fabien Causeur fut le principal détonateur de la prise de pouvoir du Real Madrid dans la rencontre (63-55, 30e minute). Auteur de 12 points dans le seul troisième acte, l'international tricolore a méthodiquement démoralisé les bruyants supporters stambouliotes.

MVP du Final Four, Luka Doncic rafle tout

Pourtant, la marée jaune avait envahi Belgrade pour un doublé historique. Et la performance majuscule de Nicolo Melli, qui a parfaitement pris le relais d'un Jan Vesely à côté de la plaque, leur a donné des raisons d'espérer malgré la précision du collectif madrilène. Incroyable de lucidité, l'Italien a longtemps contenu à lui seul les assauts du Real Madrid. Mais il était écrit que Luka Doncic  (15 points à 3/8 et 4 passes décisives) quitterait l'Europe avec tous les trophées en poche. Déjà champion d'Europe avec la Slovénie, le nouveau MVP de l'EuroLeague a ajouté un nouveau titre continental à sa collection, ainsi que la distinction de MVP du Final Four. Du jamais-vu à 19 ans...

Ce couronnement vient magnifier une saison pourtant inégale du Real Madrid sur la scène européenne. Ultra-dominant en début d'exercice, le club de la capitale espagnole a peu à peu perdu de sa superbe, en même temps que de nombreux joueurs importants. Mais l'appel de la Decima était trop fort. Même sans l'avantage du terrain en playoffs et avec une valise ramenée du premier match au Panathinaïkos (-30), les Merengues ont su trouver l'alchimie adéquate au moment opportun. Avec le retour de Sergio Llull, le Real Madrid était bien la meilleure équipe du printemps. Et le Real Madrid est champion d'Europe. Pour la dixième fois de son histoire.

À Belgrade,

Source : BeBasket