Interview Nando De Colo : "Cholet restera une ville spéciale pour moi"

13.08.2009

Nando, quand tu es arrivé au Centre de formation de Cholet tu semblais assez timide, comment ce sont passées ces années ?

Je ne dirai pas que j’étais timide, mais plutôt discret, c’était la première année où je quittais le Nord. Mais le fait de quitter la région, prendre mon autonomie a été un bien pour moi. Après Cholet restera une ville spéciale pour moi car c’est là que j’ai mes amis, mes copains. C’est à Cholet que j’ai vécu mon adolescence.

Si on fait le bilan de ces années au Centre, qu'en ressort-il ?

Ca s’est globalement bien passé car même si on n’a pas eu de résultats, on en était proche à chaque fois. Dans la plupart des compétitions, on échouait généralement aux portes de la finale. Pour moi c’était de très bonnes années au cours desquelles j’ai appris à vivre avec un groupe. J’ai eu une multitude de coach ce qui m’a permit de voir comment chacun s’organisait.

Mis à part les titres, des regrets sur ces années ?

Non, vraiment aucun regret car quand je suis arrivé, il était déjà difficile de se faire une place que ça soit en cadets et en espoirs. Pour pouvoir gagner celle-ci, j’ai travaillé dur et ça a été récompensé par une intégration en espoirs dès le mois de décembre.

Outre ces années, il y a la saison 2006/2007 qui est une saison un peu au tournant pour toi. Tu fais une bonne préparation avec l’équipe professionnelle, sans avoir ta chance en championnat, puis en seconde phase tu éclates aux yeux du grand public.

C’est vrai que cette saison là, avec Ruddy j’ai eu 2/3 match avec 5 minutes de jeu pas plus, mais je comprenais la situation, je comprenais que c’était assez tendu et que pour lui, ça n’était pas évident de faire jouer les jeunes. Après Erman est arrivé et nous a expliqué que c’était à l’entraînement qu’il fallait gagner sa place vu qu’il ne connaissait pas l’effectif. De mon côté, j’ai continué à travailler dur et à jouer en Espoirs, ça a payé avec du temps de jeu plus régulier. Après, je savais qu’à Noel avec la trêve, Erman allait remodeler son effectif, que certains allaient partir. Juste avant cette trêve, en Espoirs, j’ai fait un gros match à Paris, sans savoir que ça allait être le dernier.
En janvier, au moment de la reprise, on jouait contre Pau et le matin du match Jean-François Martin m’a apprit que je ne jouerai pas en Espoirs.

Cette année là, tu reviens en Espoirs fin mai pour le Trophée du Futur qui se déroulait à la Meilleraie. Vous échouez de peu en quart de finale contre Le Havre, le champion de France. Ce match laisse t il des regrets ?

Oui c’est sûr que ça laisse des regrets, c’est normal car c’était le dernier avec les copains. C’est le tournoi qui finalise la saison et c’est toujours important de le gagner. Après, même si je n’ai pas joué avec l’équipe depuis janvier, on a eu assez de temps pour se remettre dans le bain. Sur le match, on fait quelques petites erreurs qui ont montré qu’on n’était à peine près, et qu’on manquait d’expérience.

Après il y a la saison 2007/2008, une grosse saison pour toi.

Oui, je pense qu’on a fait une bonne saison. En début de championnat, on a alterné les résultats, avant de connaître une période creuse fin janvier, mais on a su se reprendre à la Semaine des As que l’on gagne. En Coupe d’Europe, on échoue aux portes de la qualification, avant d’échouer en Finale de la Coupe de France. On a gouté à toutes les compétitions, ça faisait longtemps que Cholet attendait une telle saison et c’était positif pour tout le monde.

Il y a ensuite la volonté de départ à l’intersaison qui n’abouti pas.

Ca n’était pas forcément une volonté de départ, c’était plus un plan de carrière. J’avais l’occasion d’aller voir ailleurs, ça n’a pas abouti, c’est comme ça. Je suis resté sous le maillot choletais.

As-tu des regrets d’être resté, était-ce l’année de trop ?

Non ça n’était pas l’année de trop, même si il y a peut-être des moments qui ont été mal gérés. C’est juste là où je suis déçu. Au début de saison, on est là, après on a eu des périodes de trous. On avait l’équipe pour faire quelque chose, on l’a vu en Coupe d’Europe. La Semaine des As on est à une place, c’est la même chose pour les Play-offs. En Coupe de France, on se fait éliminer bêtement. Je pense qu’on avait vraiment les capacités de refaire une belle saison.

Si tu devais faire des équipes types de tes coéquipiers choletais.

Au centre de formation, je mets Saïd Ben Driss au poste 5, Gary Florimont au poste 4 qui était pas mal sur ses dernières saisons. Au poste 3, il y a Jean Michel Mipoka et Massé Doumbé qui a bien progressé. Moi au poste 2, après je n’ai pas côtoyé beaucoup Romain Malet, ni Rodrigue qui était pas mal blessé quand j’étais encore espoirs. Sinon, peut-être Carl Ona Embo.
Au niveau des pros, je mettrais Steed Tchicamboud, moi au poste 2, Tony Dobbins ou Deron Hayes au poste 3. Au poste 4, sans hésitation c’est Jim Bilba avec qui j’ai pas mal joué. Au poste 5, il y a Taj Gray il y a deux ans, même s’il était encore jeune.

En mai, tu pars aux Etats-Unis préparer la draft. Tu anticipes tout de même en trouvant un accord avec Valence, dans quel but ?

C’était vraiment une volonté de Valence qui a pris contact avec mon agent dès le mois de janvier, derrière j’ai rencontré leur Président, la personne qui s’occupe du recrutement, puis Neven Spahija est venu, deux mois après, pour discuter pour l’an prochain. Pour moi, choisir ce club c’est avoir des opportunités et du temps de jeu pour poursuivre ma progression.
Après il y avait la draft, j’ai fait des bons work-outs. Après je suis déçu d’être si loin, mais c’est le système américain qui est comme ça, il faut le respecter. J’avais eu beaucoup de contacts avec Indiana, mais c’est finalement San Antonio qui m’a drafté. Ce n’est pas plus mal car Valence est souvent en relation avec eux donc je vais être suivi cette année et après on verra comment ça se passe.

En ce moment, tu es avec l’Equipe de France, vous avez gagné en Italie avant de battre la Finlande, comment vois tu la suite ?

Il faut rester sur nos gardes. Le petit défaut de l’Equipe de France c’est de se mettre en danger toute seule en se relâchant après une belle performance. On a un effectif qui doit nous permettre de rester à un bon niveau.

Si vous allez à l’Euro avec la France, la préparation avec Valence sera raccourcie, un handicap ?

La préparation sera courte, mais ce sont des choix à faire. Il est important pour le basket français qu’on fasse des résultats après il faut remettre à niveau ce qui doit l’être, ça sera à moi de m’adapter rapidement lorsque j’arriverai en Espagne. Après, je discute parfois avec Florent Pietrus de Valence, mais je reste surtout concentré sur le principal objectif actuel qui est l’Equipe de France.

Propos recueillis par François HUARD

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