ITW Éric Girard (Le Portel) : « J'essaie toujours d'avoir un coup d'avance en défense »
Mercredi soir, sans Donaldson, mais avec McKay et Ballard, l’ESSM Le Portel défie Gravelines en amical. L’occasion pour Éric Girard, le coach portelois, de mieux cerner le potentiel de son équipe et de ses nouveaux Américains. L’occasion, aussi, de tester d’autres systèmes en défense, sa marotte. Ceux qui viennent jeter un œil aux entraînements de l’ESSM n’ont pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le mentor du Portel a un « petit » faible pour la défense. Les perdreaux de l’année confirmeront. Avant la venue de Gravelines, l’occasion était idéale de savoir comment coach Éric fait passer le message.
Éric, comment présentez-vous votre philosophie défensive de jeu à vos nouveaux joueurs ?
J’échange beaucoup avant par mail ou par téléphone quand nous avons conclu leur transfert. Ils savent à quoi s’attendre. Après, il n’y a rien de figé. Ce serait idiot. Avec Jacky Périgois (son adjoint), on voit de quoi ils sont capables, s’ils aiment vraiment défendre. Il y a des bases, notamment sur les pick and roll, mais mes systèmes évoluent sans cesse en fonction du moment du match ou de l’adversaire.
Combien avez-vous de systèmes de défense ?
J’en utilise six ou sept. En fait, ce n’est pas la défense choisie qui est la plus importante, c’est savoir en changer avant que l’adversaire s’y soit adapté. Il faut toujours avoir un coup d’avance. Ce n’est pas simple. Il faut les hommes pour ça. J’aime prendre des risques. Je regarde les matches d’Euroleague, les championnats d’Europe. On peut s’en inspirer. J’aime aussi échanger avec des anciens joueurs ou des coaches.
Un exemple ?
Oui, et récent en plus. Cet été, Paul Fortier, un super mec et joueur que j’avais eu à Cholet et qui est assistant en NCAA, m’a appelé alors qu’il était à Paris. Il est venu au Portel. On a discuté, échangé. Ça m’a donné des idées pour une nouvelle défense que l’on va tester avec Jacky. Si ça marche, c’est bien. Sinon, ça part au panier.
Vous allez tester cela lors du stage ?
Bien sûr. On part dimanche à Sablé. C’est là qu’on va vraiment voir comment les gars et les nouveaux Américains réagissent en défense. Dans la foulée, on a un entretien avec chaque joueur. On lui explique ce qu’on attend de lui.
Comment sentez-vous l’affaire ?
Ça se présente plutôt bien. On a une bonne assise de JFL (joueurs français), un banc plus profond. On sait aussi que Jakim Donaldson va arriver en forme. On sera plus costaud sous les paniers. Après, tout le monde le sait, c’est le terrain qui est le seul juge.
(Source : La Voix du Nord)