ITW Steeve Ho You Fat (Rouen) : « La sanction est lourde »

11.02.2017

D'humeur joyeuse, toujours fair-play, Steeve Ho You Fat ne s'est pas reconnu lorsqu'il a balancé le ballon en direction d'un arbitre, le 7 décembre au Kindarena contre Fos (76-77). Sanctionné de sept matches de suspension, l'intérieur guyanais du RMB revient pour la première fois sur ce geste et ses conséquences.

Comment vivez-vous cette suspension ?

Ce n'est pas facile. La sanction est lourde. Le plus dur, c'est de savoir que je sers d'exemple. À la Ligue, ils ont été super sympa avec moi. On m'a dit : « Peu importe ce qui s'est passé avant que vous envoyiez le ballon, vous l'avez fait ». En tant que capitaine, je devais montrer l'exemple et la Ligue se devait aussi d'en faire un.

Pourquoi avez-vous craqué à la fin du match contre Fos ?

Pendant tout le match, c'était impossible de discuter avec l'un des deux arbitres (NDLR : Alexandre Maret qui officiait avec Jean-Michel Tartare), pour le coach (Rémy Valin) comme pour moi en tant que capitaine. Il ne voulait rien savoir. C'était lui qui sifflait à peu près tout le temps. En toute fin de match (alors qu'il reste moins de 2 secondes à jouer), il me donne le ballon pour une remise en jeu, je fais la passe à Haukur (Palsson). À ce moment-là, il siffle et juste après, le buzzer retentit. Je le regarde et il me dit que le match est terminé. Je proteste en lui disant qu'il avait sifflé une faute juste avant. Sans même consulter son collègue, il dit « non » et il s'en va. Je le suis car je crois qu'il va aller voir le deuxième arbitre. C'est alors qu'il se met à courir vers le vestiaire. Je n'étais pas en colère mais j'étais sous le coup d'une énorme déception. Ce n'était pas possible qu'il s'en aille comme ça, sans aucune explication. C'était incroyable.

« Je m'attendais à un licenciement... »

Pour vous, il avait sifflé une faute sur Palsson qui aurait dû lui permettre d'aller chercher la victoire au lancer franc (défaite 76-77) ?

Sur la vidéo, on voit l'arbitre lever le bras et moi j'ai entendu son coup de sifflet. S'il l'avait respecté, nous serions au moins allés en prolongation car Haukur aurait au minimum mis un tir. L'arbitre n'a pas respecté sa décision. Il ne l'a pas justifiée et en plus, il est parti en courant comme s'il y avait une émeute sur le terrain, comme s'il y avait eu un danger. Je l'ai d'abord seulement suivi en marchant, sans mettre de la pression. Puis, ça a provoqué mon geste d'humeur. L'arbitre nous a volé le match. J'ai expliqué tout ça à la Ligue, appuyé par les images de la vidéo.

Que pensez-vous de votre geste ?

Dans la seconde, je me suis dit : merde ! Juste après, je n'étais même pas énervé, je suis allé faire le cri avec mes coéquipiers au milieu du parquet et je suis allé m'excuser auprès du vigile que j'avais touché (le ballon avait rebondi sur une barre de métal). J'ai dû regarder la vidéo un million de fois. Lorsqu'elle a été visionnée par la commission, j'étais encore choqué par les images. J'ai compris que j'étais hors de moi. Ce n'était pas moi qui avais fait ça. Ça a été un éclair. D'un seul coup, il s'est passé un truc. Pendant une demi-seconde, j'ai exprimé tous mes sentiments. Et derrière, j'ai retrouvé tout mon calme. C'était un geste totalement incontrôlé.

Cette affaire a pesé sur vos performances en décembre...

Forcément, il y a eu un enchaînement de choses, on m'a enlevé le capitanat, je suis sorti du cinq majeur. Ça a été très très compliqué mentalement.

Avez-vous craint d'être licencié pour faute grave ?

C'est logiquement ce qui arrive. Je m'y attendais... Mais le club a vu les choses autrement. C'est un soulagement et je l'en remercie. Ça me permet de me sentir soutenu. Le club ne cautionne pas mon geste mais il est bien conscient que lorsque je l'ai fait, je me battais pour le maillot. Je n'ai eu aucune sanction financière, je continue à m'entraîner avec le groupe. À côté, pour redorer mon image, j'assure des missions d'intérêt général, en intervenant çà et là.

Ressentez-vous de la culpabilité par rapport au groupe que vous abandonnez pendant sept matches ?

Oui, oui. Ça va être difficile pour les gars sur le terrain. J'espère que chacun va pouvoir monter son niveau et que l'équipe va pouvoir aller arracher des victoires. À Evreux, depuis les tribunes, j'ai vu qu'une rotation en moins, ça pèse.

Comment envisagez-vous votre retour contre Aix/Mauriennele 24 mars ?

Je vais bosser à fond. Comme je marche au challenge, ça a été très compliqué de trouver la motivation les deux premières semaines. Plus je vais me rapprocher de mon retour, plus je vais me remettre à fond. Je serais hyper-appliqué pour apporter à l'équipe. En revenant, je ne viserai pas les 25 points et les 14 rebonds mais j'aurai envie de donner un vrai souffle à l'équipe.

(Source : Paris Normandie)

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