Jacky Périgois, bien plus qu’un adjoint, l’ami porte-voix d’Éric Girard

06.10.2016

Depuis deux ans, Éric Girard, le coach de l’ESSM Le Portel, ne parle plus pendant les temps morts. Parce que ce n’est pas facile pour un laryngectomisé (1) de parler dans une salle bruyante. Parce qu’il a une confiance aveugle en son adjoint, ami de longue date, Jacky Périgois, qui lit carrément sur les lèvres avant de faire passer le bon message.

Voir un coach qui prend du recul pendant les temps morts, de prime abord, ça semble incongru. Tant le moment est crucial pour recadrer les uns et les autres, changer de défense, pousser une bonne gueulante. Au Portel, dans le Chaudron bouillant, le public est habitué. Il en va donc ainsi depuis deux ans, depuis qu’Éric Girard, un beau soir, a dit son adjoint : « C’est toi qui parles. » Jacky Périgois, scotché pour le coup, a mis quelques secondes avant de réaliser « T’es sûr Éric ? » Oui, Éric Girard était sûr. C’est qu’entre ces deux-là, l’osmose ne date pas d’hier. Une longue histoire commencée dans le pays des Mauges, terre de basket s’il en est, entre deux mouflets passionnés qui habitaient à dix bornes. L’un à Jallais. L’autre à Trémentines.

La même philosophie

Les ados se croisent, se défient, font leur bon bonhomme de chemin sur les parquets. Puis se retrouvent à Cholet. Avec un certain Tom Becker, « un super mec ». Le staff fait cause commune autour d’une double cause : rigueur et défense, la patte actuelle de coach Éric, celle de la genèse. Un bon mélange, pas toujours facile à faire assimiler, qui fait gagner ce bon vieux Cholet Basket (deux Coupes de France), puis Strasbourg (champion de France en 2005). Jacky vole de ses propres ailes (Quimper, Angers) mais quand il reçoit le coup de fil de coach Éric en 2014, il n’hésite pas une seconde. Deux ans plus tard, c’est l’impossible jackpot : Le Portel, gros bourg rebelle, rejoint l’élite. Dans le sprint final, Jacky joue à plein son rôle de courroie de transmission : « C’est plus facile pour l’adjoint d’être plus proche des joueurs. On se connaît tellement avec Éric. Il sait bien que je n’interviens pas à contresens. »

Et sur les fameux temps morts, alors ? « C’est pareil, souvent, quand il se précipite vers la table, j’ai pigé ce qu’il fallait faire. Soit je lui propose quelque chose, soit je suis ses recommandations. Il faut qu’on aille vite, qu’on bosse en toute confiance. C’est le cas. Je lis sur ses lèvres et je parle aux gars. Dans le boucan, c’est compliqué pour Éric. »

Pour l’heure, les temps morts n’ont pas encore pu changer le cours des matchs, avec deux revers contre Nanterre dans le Chaudron et à Dijon : « La Pro A, c’est bien plus stratégique et bien plus fort aux plans individuel et collectif. On n’existera pas si toute l’équipe n’est pas à son meilleur niveau. La marche est bien plus haute. On le sait. Il nous faut accrocher une première victoire pour mettre les gars en confiance. C’est capital. »

1. Personne qui a subi une ablation totale du larynx. Éric Girard parvient à s’exprimer grâce à une prothèse phonatoire.

(Source : La Voix du Nord)

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