ITW Ruddy Nelhomme (Poitiers) : " Il n'y a pas eu de panique "

30.12.2015

Au soir de la 8ème journée et d'une large défaite à Nantes (68-96), Poitiers émarge à une peu glorieuse dernière place. Au-delà de l'aspect comptable, anecdotique à ce stade peu avancé de la saison, la manière, elle, laisse perplexe. Défense perméable, adresse en berne, jeu collectif minimaliste : les signaux envoyés ne sont guère encourageants. Il faut se cacher derrière son petit doigt ou regarder les Poitevins avec les yeux de l'amour pour ne pas être inquiet face à cette descente aux enfers.

Mais, depuis, la formation entraînée par Ruddy Nelhomme a opéré un redressement spectaculaire. Sur ses cinq dernières sorties, le PB s'est imposé à quatre reprises, terminant l'année sur trois succès consécutifs. L'équipe à côté de son basket a laissé place à un ensemble séduisant et cohérent dans tous les secteurs.

Ruddy, la trêve risque-t-elle de couper la dynamique du PB 86 ?

Les joueurs sont sur le pont depuis six mois. Une fatigue physique et nerveuse s'est installée. Même si nous étions dans une bonne phase, nous avions tous besoin de nous oxygéner.

Quel regard portez-vous sur ces onze premiers matchs ?

L'impression est mitigée. Nous avons pris du retard sur le plan comptable. Parallèlement, le groupe vit bien. Il est attentif et a envie de progresser avec des joueurs de niveaux différents. Les jeunes comme Joseph, Morency ou Charles-Catherine ont besoin de s'affirmer, Dorsey découvre le basket européen et les quatre ou cinq cadres doivent stabiliser le tout.

Justement, une fois n'est pas coutume, vous aviez publiquement mis les cadres du groupe face à leurs responsabilités avant le début du championnat. Pourquoi ?

Cela correspond au profil de l'équipe composée de beaucoup de jeunes. Je ne voulais pas leur mettre trop de pression sur les épaules. Les plus expérimentés doivent être là pour les encadrer. Greer redevient costaud, Ekperigin est le leader que nous attendions, Guillard est très présent alors que Thinon est notre catalyseur. Et, entre les deux générations, il y a Harley, le socle du groupe. Il doit s'habituer à cette double casquette de guide sur et en dehors du terrain.

Pourquoi l'équipe a-t-elle tant souffert en début de saison ?

Nous avons disputé beaucoup de rencontres à l'extérieur (NDLR : quatre sur les cinq premières journées). Il a fallu aussi composer avec les blessures, comme celles de Greer ou Charles-Catherine dès la première journée ou de quatre joueurs durant la rencontre à Nantes (Harley, Charles-Catherine, Greer, Thinon). Mais, hormis notre non-match contre Saint-Chamond, le reste a été assez cohérent.

Pourtant, collectivement, le PB semblait se chercher…

« Tout est relatif. On ne peut pas parler du collectif lorsqu'un shoot ne rentre pas. L'expression globale de l'équipe ne m'a pas choqué. Il fallait que les choses se mettent en place. Notre philosophie de jeu demande peut-être une plus grande période d'adaptation, surtout avec de jeunes joueurs. Nous ne voulons pas être lisibles pour nos adversaires. Et, par ailleurs, nous voulons nous adapter à ce que l'on nous propose. Cette polyvalence nous dessert peut-être. »

Le PB était dernier après huit journées. S'agit-il de votre entame la plus difficile ?

D'un point de vue comptable, oui. En terme de vie de groupe, il n'y a pas eu de panique ni de pression.

Comment expliquer ce redressement aussi soudain que spectaculaire ?

L'équipe s'est formée dans la difficulté. Les joueurs n'ont pas peur de se dire les choses en dehors comme sur le terrain. Ce groupe a du caractère. Ce n'est pas pour autant un gage de réussite. Mais son état d'esprit est exemplaire.

Dans ce contexte, à quelle fin de saison faut-il s'attendre ?

Il va falloir se battre avec beaucoup d'humilité et de sérieux. Nous devons composer avec un effectif court quantitativement. Nous n'avons pas de marge. Il faudra aussi faire en sorte de conserver cette ambiance de chaudron retrouvée à Saint-Éloi en fin d'année.

(Source : La Nouvelle République)

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