ITW Germain Castano : « Huit années magnifiques dans ce club »

05.01.2017

Dans le droit fil du message qu’il a fait passer sur son compte Facebook, Germain Castano ne veut retenir que le bon côté des choses, même si l’épilogue, clairement, méritait une autre teneur. Il restera celui qui a mené le SOMB vers le Graal après l’avoir pris en queue de N1. Personne ne lui enlèvera ça.

C’est un homme blessé, mais très digne, qui s’est confié à nous. On ne peut pas résumer huit ans d’un sacerdoce en un papier. Pour l’ensemble de son œuvre, pour l’épaisseur du personnage, il en faudrait forcément bien plus. On a trié. Et le tri est sélectif…

Germain, vous attendiez-vous à une issue aussi brutale après huit années de très bons et loyaux services ?

« Vous savez, quand on est entraîneur, on sait qu’on vit grâce aux victoires, aux bons résultats. En étant dernier, j’étais forcément inquiet et je ne pouvais bien sûr pas me sentir tranquille au-dessus de la mêlée. Après, le président a pris sa décision en son âme et conscience. C’est la loi du métier. C’est juste la communication qui m’a laissé triste par rapport aux huit ans passés ici. Mais bon, je ne vis pas dans la haine, la rancœur. Je suis allé voir mon frère qui à Séville et c’est là que j’ai préparé la lettre ouverte pour mon Facebook. Je l’ai construite calmement, en hiérarchisant bien tout ce qui me tenait à cœur, en commençant volontairement par le président et en terminant par Olivier. On a formé un trio formidable. C’est ce que je veux retenir. Je suis fier de ce que j’ai fait et surtout de ce qu’on a fait tous ensemble dans ce club. Humainement, les souvenirs sont énormes. »

C’est donc vous qui trinquez. Mais qu’a-t-il donc manqué à cette équipe pour éviter cela ?

« On ne peut pas cibler tel ou tel point précis. Cette équipe, je l’ai dit et redit, manque de caractère, de grinta, de ce supplément d’âme qu’on a connu avec des équipes peut-être moins fortes, mais qui avaient de vrais meneurs, des guerriers. Sur un plan basket pur, c’est là aussi la somme de différentes failles : pas de poste 4 shooter, trop de dribbles, le positionnement initial de Gipson, etc. »

Vous avez failli aller à Boulazac ?

« Oui, mais c’était pour six mois et je ne voulais pas reprendre une équipe que je n’ai pas voulue avec le risque de vivre un deuxième échec sur la même saison. Je pense avoir une bonne image dans le basket français. Je préfère patienter. »

Les journées sont longues ?

« Me connaissant, elles le seraient très, très vite car on se retrouve face à un vide abyssal. Là, j’ai changé d’air. Mais je vais rester dans le basket, aller voir des matchs, d’autres coachs. »

(Source : La Voix du Nord)

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