Anciens champions espoirs, que sont-ils devenus ?
Samedi dernier, Cholet Basket est allé cueillir son 6e titre de champion de France espoirs (après 1989, 1999, 1997, 2009 et 2010). Si CB a permis de faire éclore un grand nombre de grands noms du basket français, tous les champion de France espoirs n'ont pas eu les joies de rester sous le feu des projecteurs. Avec des destins parfois surprenants.
Ils ont été ou sont encore au sommet
Ces têtes de gondoles là, personne ne les a oubliées. Ni le Meilleraie, ni les Choletais, ni le monde du basket dans sa globalité. Exemple parfait : Rudy Gobert, champion de France espoirs 2010 avec le club des Mauges ! Son portrait grandeur nature défie les spectateurs à l'entrée de la salle, signe que l'ex-Choletais, égérie d'un des sponsors du club, qui a d'ailleurs rebaptisé le centre de formation de CB (les Meubles Gautier), est toujours bien présent en coulisses… Actuellement en playoffs, le pivot des Jazz lorgne sur un titre de meilleur défenseur de NBA, non sans formuler quelques prétentions pour renverser la logique de la meilleure ligue du monde, promise aux Cavaliers de Lebron James, ou aux Warriors de Stéphen Curry.
Plus modestement, Kevin Seraphin a retrouvé le goût du basket européen du côté de Barcelone, après des expériences très contrastées en NBA. Encore très lié à son club formateur, il continue de lui rendre visite à l'occasion des camps d'été de CB… qu'il approvisionne d'ailleurs des meilleurs éléments de son propre camp, à l'instar du jeune Karlton Dimanche, arrivé dans les Mauges après avoir été intronisé par l'Antillais.
L'enfant du pays qu'est Antoine Rigaudeau dispose également d'une flamme solidement arrimée au toit de la Meilleraie. Le numéro 4, le sien, a été définitivement retiré, au même titre que le numéro 10 de Jim Bilba, l'un des seuls Choletais de souche à avoir remporté l'Euroligue (avec Limoges, en 1993). Mais est-il encore nécéssaire de le rappeler...
Rudy Gobert est l'ambassadeur de CB en NBA.
| Vincent Cotina
Ils font ou ont fait une carrière honnête
Pas les connus, pas les moins non plus… À mi-chemin entre la gloire et le relatif anonymat, les Steeve Ho You Fat, Junior Mbida ou Vafessa Fofana, ont tous eu la joie de soulever le trophée de champion de France avec la jeune garde de CB. Aujourd'hui respectivement cadre d'Évreux, solide rotation d'Orléans, et jeune novice pas maladroit en Pro A, ils garnissent honorablement les rangs pros.
Ils n'ont cela dit pas l'aura de la génération qui fit également des ravages… avec CB lui-même, à l'orée des années 2000. Parmi la collection de fruits locaux du panier, Olivier Bardet (toujours en activité à Marseille, en N2), Cédric Ferchaud (idem à Pornic), Claude Marquis, Aymeric Jeanneau (aujourd'hui directeur marketing de Strasbourg) ou encore Cyril Akpomedah (qui s'est investi dans l'immobilier après un dernier baroud d'honneur à Monaco) garnissent le souvenir d'une génération dorée, qui aura autant brillé chez les jeunes qu'avec les pros.
Enfin, il est à noter que même lorsqu'ils ne servent pas ses propres recettes, les produits maison de CB peuvent s'exporter à l'international. Ainsi, l'Allemand Michael Kessens, champion en 2010, grossit actuellement les rangs de Bremerhaven, solide formation de Bundesliga (1re division allemande), après avoir poursuivi sa formation en NCAA, le championnat universitaire américain.
Arrivé de Guyane sans savoir poser un écran, Claude Marquis a tout appris à Cholet Basket
| FRANCK DUBRAY
Ils sont devenus coaches
À avoir côtoyé les Jean-François Martin ou Éric Girard, on finit par avoir envie de les imiter. Ils sont ainsi une poignée à avoir plus ou moins rapidement laissé le short pour empoigner la plaquette. Jacky Périgois est sans aucun doute le plus connu. Assistant d'Éric Girard au Portel, il retrouve un certain parfum choletais sur la Côte d'Opale, après avoir drivé Angers BC, Saint-Léonard… et Trémentines, alors en Régionale 3.
Moins illustre, Régis Boissié a converti une carrière de joueurs faite d'expériences réussies à Reims (avec une montée en Pro A), Nantes et Challans. Assistant de Philippe Hervé, il chapeaute la cellule technique du club des Mauges, après avoir façonné les espoirs. Juste retour des choses...
Peu restés à la postérité du côté des bords de Moine, Yann Fonteneau et Olivier Cousin ont également franchi le pas jusqu'au banc de touche, une fois leur carrière de joueur achevée. Le premier nommé - et c'est un euphémisme - a bourlingué alors qu'il demeurait les baskets aux pieds (Irlande, Israël, Pays-Bas, Portugal, Suisse,…). Ex-responsable du centre de formation de Toulouse (LFB), chez les femmes, il fit un bref retour dans son club formateur, auprès des filles de CB, en 2012-2013. Quant au second, il a achevé sa carrière de coach du côté de Quimper, où il driva un autre grand espoir de la balle orange formé dans les Mauges, en la personne de Vincent Mouillard. Éric John, autre gloire locale à avoir changé de costume, endossa ensuite le costume de responsable du Pôle Espoirs de Nantes. Cette saison, il était encore assistant-coach à La Séguinière (Nationale 3). Bien plus modestement, l'intérieur Hervé Cimmier aura également entraîné au Pallet, en Régionale 2.
Aujourd'hui assistant de Philippe Hervé, Régis Boissié est revenu au sein de son club formateur.
| Photo Georges Mesnager
Ils sont toujours dans le coin…
Erwan André (qui poursuit sa série de blessure avec l'Entente Angers Basket, en N2), Maxime Chupin (qui évolue à Brissac en N1), Kevin Idoménée (licencié à Saint-Rogatien, il a fondé sa propre marque de vêtements), Matthieu Robin (Brissac), Loris Bonneau (La Séguinière en 2016/2017), Laurent Bodet (devenu professeur de sports…). Des anonymes ? Pas tout à fait. Mais il est vrai que la carrière de ces autres champions de France espoirs à la mode CB n'ont pas fait de vieux os sous les feux de la rampe. Ils n'en ont pas moins conservé un pied à terre dans les Mauges, ou ont proximité.
Si l'histoire de Jim Bilba se résume à des allers-retours avec soin club formateur, "Jimbo" a fini par poser ses valises durablement (a priori…) dans les Mauges. Après plusieurs saisons à faire l'assistant sur le banc de Limoges, Jim Bilba a tiré un trait (au moins provisoire) sur son métier de technicien du basket, pour intégrer l'Agglomération du Choletais, où il officie en qualité de chargé de mission à la politique sportive, en relation avec les clubs de haut niveau.
Jim Bilba a quelque peu laissé le basket de côté, pour aujourd'hui officier au sein de l'agglo du Choletais.
| Valentine Graveleau
On les a perdus de vue…