Le meneur remplaçant de Dallas se confie après la victoire surprise des Mavericks sur le parquet des Lakers 99 à 91, mardi soir.

17 minutes, 11 points et 5 passes décisives: Rodrigue Beaubois a réussi son entrée, mardi soir. Maintenant le tempo imposé par Darren Collison –qui remplace un Jason Kidd parti aux Knicks– Beaubois veut s'affirmer cette saison et surtout échapper aux blessures, après une entorse de la cheville contractée début octobre.

La cheville, guérie à 100%?

Ça va de mieux en mieux mais elle n'est pas totalement à 100%. J'essaie de pas y penser et juste de jouer. Je vais tout faire, avant et après les matchs, à l'entraînement, pour la renforcer. Mais c'est juste une entorse, je devrais revenir assez vite.

Vous êtes parfois critiqué pour un manque de hargne. Avez-vous changé votre préparation mentale?

J'ai des objectifs personnels. Malheureusement cette blessure est arrivée pendant la préparation alors que je me sentais bien. Chaque saison t'apporte quelque chose mentalement. L'an dernier, c'était dur. J'ai appris beaucoup de choses. Cette année j'essaie de me concentrer, match après match.

Sans Jason Kidd mais avec Darren Collison, Mark Cuban (le propriétaire, ndr) estime que vous devriez avoir davantage de temps de jeu. Que dit le coach?

J'ai essayé de faire le maximum en venant du banc, d'apporter de l'énergie. On m'a fait comprendre qu'on avait besoin de moi. Mais c'est ma 4e année, je sais que rien n'est donné dans cette ligue. Il faut se battre pour tout, c'est à moi de le faire. Je ne jouerai que si je le mérite.

Sans Jason Kidd, le style de Dallas va-t-il changer?

C'est clair. Kidd, c'est l'un des meilleurs meneurs de tous les temps de la NBA. Il a son style de jeu, il ne faut pas essayer de l’imiter. Collison ou moi-même, on essaie de jouer avec nos qualités. On est assez rapides donc on tente de tenir le rythme pendant tout le match, de devenir des meneurs tout-terrain. C'est un nouveau rôle mais j'essaie de m'y habituer.

Dirk Nowitski blessé, n'importe qui peut marquer?

Quand tu joues sans ton meilleur joueur, c'est toujours différent. On sait qu'on a beaucoup de joueurs capables de mettre le ballon dans le panier, on le voit encore ce soir. On aurait préféré avoir Dirk, mais c'est bien pour nous de pouvoir jouer sans lui, de s'habituer les uns aux autres.

Un face-à-face avec Steve Nash, c'est spécial?

Quand on est sur le terrain, on ne regarde pas trop contre qui on joue. Mais c'est clair que Steve Nash est un très grand joueur. En tant que meneur adverse, j'essaie juste de le contrecarrer au maximum et d'utiliser ma vitesse pour le gêner.

La «dream team» des Lakers, décevante ou en rodage?

Toute nouvelle équipe a besoin d'un temps d'adaptation. En plus c'est une équipe assez âgée, donc il faut qu'ils se mettent dans leur rythme, qu'ils s'habituent à jouer ensemble. Ça reste une très très grosse équipe. Il faudra faire attention à eux plus tard dans la saison, surtout en playoffs.

Sans Ian Mahinmi, c'est plus dur au quotidien?

Ian, c'est quelqu'un que j'adore. Je le considère comme mon grand frère. Sans lui, c'est différent mais je suis content pour lui, ça a l'air de bien se passer à Indiana. Je ne lui souhaite que des bonnes choses et je sais qu'il va faire une grosse saison.

Propos recueillis par Philippe Berry, à Los Angeles

Source 20minutes