Le point avant la finale avec... Fabien Causeur

10.06.2010

J – 3 avant la grande finale de dimanche. Les choletais ont la possibilité de remporter le championnat de ProA, ce qui serait une grande première dans l’histoire du club. Avant ce match couperet, et après la dernière rencontre disputée à La Meilleraie vendredi, les joueurs de CB livrent leurs impressions du moment. L’occasion de faire un point sur leur situation personnelle et sur leur manière d’aborder cette partie contre Le Mans. Un objectif commun : faire de cette belle saison une saison exceptionnelle. Rencontre avec le meneur-arrière Fabien CAUSEUR.

Fabien, quel bilan dresses-tu de ta saison personnelle ?

Je suis assez satisfait. Quand on regarde les stats, ce n’est pas forcément exceptionnel mais je pense avoir apporté ma pierre à l’édifice. J’ai joué à peu près 25 minutes par match ce qui prouve dans un sens que j’ai apporté à l’équipe. De toute façon, je suis venu à Cholet pour remporter des titres, pas pour exploser en tant qu’individualité et scorer 15 points par match donc oui, je suis assez satisfait de ma saison.

Ton apport s’est notamment ressenti sur le plan défensif…

Oui, voilà. Erman sait très bien que quand je rentre, c’est pour mettre de l’énergie et apporter une grosse défense. En attaque, quand j’ai des shoots ouverts je n’hésite pas, c’est bien un exercice positif pour moi. J’ai joué mon jeu toute la saison, j’ai eu des hauts et des bas comme tout le monde.

Est-ce que le fait de remplacer numériquement Nando De Colo t’a rajouté une pression supplémentaire ?

C’est clair que beaucoup de gens m’en ont parlé. Enfin bon, Erman ne m’avait pas pris non plus en me disant qu’il fallait que je fasse comme Nando. Je ne me faisais pas vraiment de soucis à ce sujet, j’avais plus de pression par rapport au fait de changer de club. Je voulais voir si j’étais capable de jouer dans une équipe de haut de tableau. Pour moi ça a été une réussite. J’espère que je vais bien finir la saison et connaître un prochain exercice tout aussi satisfaisant.

" Il fallait une étincelle au Sportica. C'est tombé sur moi "

La saison a failli se terminer plus tôt que prévu. Sincèrement, à Gravelines, avec un écart de 17 points à la 28ème minute, tu y croyais encore à fond ?

En tout cas, on n’aurait pas lâché. La même chose pour Gravelines lors de la belle ici. Ils perdaient de 30 points et se sont battus jusqu’à la dernière seconde. Il faut au moins montrer de la combativité. Je pense qu’à – 17, il fallait une étincelle et ce jour-là, c’est tombé sur moi. Je suis content d’avoir pu remettre l’équipe sur les bons rails, cela montre que je suis important dans le groupe. Une chose est sûre, on s’en souviendra de cette victoire.

Surtout que les conditions n’étaient pas optimales avec ce premier match de demi-finale perdu à La Meilleraie…

Quand on a perdu à domicile, on s’est dit que ça allait être compliqué. Pour éviter d’être en vacances dès jeudi, on s’était promis de tout donner là-bas. Mais on était tout de même confiant car on se disait qu’on avait été vraiment nuls à la maison. On l’a fait mais je pense que c’est passé par un petit miracle. Revenir de – 17 à + 10 en 12 minutes, c’est assez exceptionnel. La qualification en finale, avec l’apothéose vendredi à La Meilleraie, n’en a été que plus belle. S’il y a le titre au bout, c’est ce match 2 qui aura tout enclenché.

Durant la saison, les petites retouches effectuées au sein de l’effectif avec notamment les arrivées de Mickaël GELABALE et de Marcellus SOMMERVILLE, semblent avoir fait du bien à l’équipe. Tu partages cet avis ?

Oui mais même avant. Il y a des joueurs qui ont été testés au tout début de la saison. Après il y a les bonnes pioches Arvydas et Sammy. Sammy qui au tout début n’arrivait pas à mettre un pied devant l’autre puis il a complètement explosé avec le début de l’Eurocup. Depuis il est assez exceptionnel. Contre Poitiers, il joue un très grand rôle dans la victoire en inscrivant 15 points à 100 % en deuxième mi-temps. Le staff a fait le boulot en ramenant les bons joueurs. Sur le terrain et en dehors, ça le fait, on s’entend bien. Je pense que cette entente, ça peut faire la différence sur le terrain.

Donc pour toi il y a une relation directe entre l’ambiance et les résultats d’une équipe ?

C’est sûr et s’il y a cette bonne ambiance, c’est grâce au travail du staff. Il y a peut-être un facteur chance mais il faut reconnaître qu’ils ont ramené les bons joueurs pour constituer une bonne équipe.

"L'ambiance à la Meilleraie vendredi dernier, c'était un truc de malade..."

Le public peut-il lui aussi apporter quelque chose en plus pour l’équipe ?

Oui c’est évident. Dans la saison, je me rappelle de matches où il y avait une super ambiance, notamment contre Le Mans, l’Asvel et notre retour en fin de match contre Rouen. Mais vendredi dernier, c’était encore autre chose, c’était tout simplement un truc de malade. Je suis vraiment content d’avoir vécu ça parce que je sais que ça restera dans ma tête. C’est quelque chose que je pourrai raconter plus tard.

Le moment fatidique de la finale approche…

Et oui. Ca fait long huit jours à attendre. Dans un sens, heureusement que l’on n’a pas gagné en deux manches contre Gravelines, 10 jours d’attente, ça aurait été trop pour moi ! Mais on s’entraine deux fois par jour donc ça passe tout de même relativement vite. Le plus dur c’est quand le soir arrive. Il faut vraiment trouver une occupation pour penser à autre chose.

Pas trop de bobos au sein de l’effectif ?

Je ne sais pas exactement quel sera l’état de forme de John et ça parait difficile pour Kevin mais on a un groupe complet. On a prouvé cette année qu’on faisait toujours le boulot, les joueurs du banc ont montré qu’ils étaient capables de pallier les blessures des joueurs majeurs.

La finale s’annonce serrée mais vous partez donc confiants ?

Bien sûr, on ne va pas partir perdants non plus ! On sait que ça va être dur mais on va à Bercy pour gagner. Cela arrive parfois qu’en finale une équipe craque complètement mais je ne pense pas que ça sera le cas. Je m’attends à un match défensif, comme à chaque fois que nous avons joué contre eux. Ca va donc se jouer à pas grand chose.

Y a-t-il un point spécifique du jeu manceau à cibler ?

Erman doit avoir ses plans. Je ne vais pas en dire plus, notre stratégie reste à l’intérieur de l’équipe.

Dee Spencer te fait-il peur ?

C’est la superstar du Mans, mon but, si je défends sur lui, ça sera de l’arrêter. Mais on sait très bien également que Marc SALYERS peut sortir une finale à plus de 20 points. Il y a des joueurs comme ça qui sont toujours présents aux grands rendez-vous. Le Mans n’en est pas dépourvu. Zack WRIGHT et JP BATISTA, c’est très costaud aussi. Notre banc est peut-être un peu plus à rallonge, et encore… Mais bon, il ne faut pas oublier que tout va se jouer sur un match. Si les joueurs doivent jouer 40 minutes et tout donner, ils le feront.

Un petit message pour les supporters avant ce grand rendez-vous ?

Merci pour vendredi dernier. Je les remercie parce qu’ils nous suivent depuis le début de saison et je sais qu’à Bercy ils seront derrière nous. J’ai hâte de voir ce que cela donne plus de 3 000 personnes en rouge à Bercy.

Il te reste un an de contrat à Cholet. On te revoit l’année prochaine ?

Oui, oui je serai là. Je crois bien qu’il n’y a pas d’hésitations à avoir là-dessus.

Propos recueillis par Florent GUERIN

Autres actualités

Jeep® ÉLITE
10.06.2010

Le point avant la finale avec... Sammy MEJIA

J – 3 avant la grande finale de dimanche. Les choletais ont la possibilité de remporter le championnat de ProA, ce qui serait une grande première dans l’histoire du club....
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
09.06.2010

Le point avant la finale avec... Antywane ROBINSON

J – 5 avant la grande finale de dimanche. Les choletais ont la possibilité de remporter le championnat de ProA, ce qui serait une grande première dans l’histoire du club....
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
09.06.2010

CHOLET BASKET EN FINALE À BERCY

         
En savoir plus