Premier rang de gauche à droite : Régis BOISSIÉ span> (Entraîneur), Kadri MOENDADZE  (9), Romuald MORENCY  (8), Antoine CHEVRIER  (6), Johan CLET  (5).

Second rang de gauche à droite : Lionel EBREUIL  (11), Alvyn CADET-PETIT  (13), Ywen SMOCK (12), Léo MAGINOT< /span> (7).

CHAMPIONNAT

De l'intérieur, CB était miné

Quand les atouts de l'avant-saison se transforment en grandes absences, qui pèsent lourd… Ok, les blessures sont légion. Mais c'est un ouragan de pépins qui, au fil de la saison, se sera abattu sur la jeune garde choletaise. Ainsi, en amont, à l'heure de cocher les possibles révélations, d'aucuns auraient volontiers misé sur CB et son armada en éclosion (Antoine Chevrier, Léo Maginot, Kadri Moendadze, Ywen Smock,…). Logique. Premier contretemps et première réserve, avant même la reprise du championnat, avec la blessure au tibia de Lionel Ebreuil , l'un des garants de la qualité intérieure de CB. Premier coup dur. Pas le dernier, hélas.

Ywen Smock fauché

Sans l'une de ses pierres angulaires, CB justifiait pourtant son statut, d'emblée. Boulogne, Dijon, mais surtout une Asvel (62-34) totalement mise sous l'éteignoir, incarnaient les victimes désignées de l'excellente entame du nouvel exercice choletais. Un Cholet lancé, séduisant et au sang froid. Pour témoin, ce dénouement à la Hitchcock, devant Gravelines, dans une Meilleraie qui se sera prise au jeu du suspens. Corentin Lopez avait envoyé CB en prolongation, Johan Clet lui permit de la dompter, in extremis (71-69). À la baguette, en grand frère modèle, un Kadri Moendadze au four et au moulin (18 points, 10 rebonds). Ce Cholet-là était donc fort bien né. Mais la guigne épiait. Marqué du sceau de la malchance, CB allait encore déguster.

Meilleraie, 21 octobre. Nancy tient CB par les poignets (51-58, 32'), mais c'est la cheville d'Ywen Smock qui va lâcher. Le bilan (fracture de la malléole) est sans appel. Les conséquences collectives, gravissimes. Car l'intérieur choletais cristallisait les espoirs de conquête, dans la foulée d'un Euro U18 plus que convaincant (14,7 points ; 4,9 rebonds, meilleur scoreur de l'Équipe de France). Il faudra patienter. CB, lui, est désormais miné de l'intérieur.

Cadres attendus, minots promus

Fort logiquement, sans ses tours de contrôle, Cholet freina des deux pieds. Deux succès en sept matches, c'était hélas le tarif prévu, attendu et largement payé par CB, qui méritait sans doute mieux. Les lendemains furent-ils meilleurs ? À peine, l'épaule d'Alvyn Cadet-Petit venant alimenter l'infirmerie, fort garnie, au soir d'un succès devant Bourg.

Mais les maux peuvent aussi engendrer du bien. En l'occurrence, ils vont responsabiliser davantage encore les cadres en puissance (Johan Clet, Romuald Morency, Léo Maginot, Kadri Moendadze, Antoine Chevrier), quitte à limiter leur éclosion à l'étage du dessus. Et les « bizuts » vont suivre le mouvement. Dans ce registre, mention spéciale à Rigo Edzata . Le Congolais, arrivé en cours de saison, va d'entrée montrer les bras et franchir les paliers. Et les espoirs choletais vont retrouver des couleurs. Les 58 points de la triplette Kadri Moendadze - Léo Maginot - Romuald Morency firent leur effet, devant l'armada paloise (Kaba, Dussoulier,…). Au final, un succès de prestige (82-86) et un nouveau départ pour CB, qui enquillera sept succès de suite en décembre et janvier. La suite ? Faite de hauts (victoires devant Limoges, Chalons) et de quelques ratés offensifs (46 points inscrits devant Strasbourg, futur champion, et 34 à Gravelines). À cours de jambes et de gros bras, CB aura peiné, c'est un fait. Mais il se fend aussi d'orgueil : assuré d'accueillir le Trophée du Futur dans son antre, il mit un point d'honneur à aller cueillir une 8e place synonyme de qualification, « À la régulière ». C'est aussi cela, avoir de la suite dans les idées.

TROPHÉE DU FUTUR

Le Futur mal conjugué

Finir une saison compliquée sur une note fruitée et, fait notoire, à la maison : voilà ce dont avaient rêvé les jeunes choletais. Si le Trophée du Futur est aux Espoirs ce que la Leaders Cup est à la Pro A, il est aussi une forme d'épilogue d'une saison chargée en pépins et forcément rinçante pour un CB encore diminué avant d'affronter un Paris-Levallois gonflé à bloc. D'autant que le même week-end et dans cette même Meilleraie, les U18 de Sylvain Delorme postulaient au trône de France. Mécaniquement, il fallut partager les atouts (Corentin Lopez, Rigo Edzata et Youri Morose ont doublé) et les forces.

Même renforcé pour les come-back de Lionel Ebreuil et de Alvyn Cadet-Petit, CB n'eut logiquement pas les armes. Mais à vrai dire, il eut du cœur, à l'image du panier au buzzer de Kadri Moendadze, à l'heure de regagner les vestiaires. Jusqu'alors, Cholet n'était pas largué (36-34 pour Paris à la pause). Idem à l'entame du money-time (58-59, 38'). Un primé parisien avec la planche, des lancers choletais gâchés : il n'en fallait pas tant pour que le mot fin s'invite à l'histoire du Futur (défaite 70-61). Mais demain est un autre jour.

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Formule : Les 8 premiers du Championnat Espoirs se retrouvent pendant 3 jours à un endroit défini et se rencontrent pour des quarts de finale, demi-finales et finale.

Quarts de finale

Gravelines-Dunkerque - Pau-Lacq-Orthez : 83-62

Nanterre - Le Havre : 82-74

Paris-Levallois - Cholet : 70-61

Strasbourg - Nancy : 80 - 71

Demi-finales

Gravelines-Dunkerque - Nanterre : 57-48

Paris-Levallois - Strasbourg : 71-69

Finale

Gravelines-Dunkerque - Paris-Levallois : 74-49

Vainqueur du Trophée du Futur 2015 : Gravelines-Dunkerque

RÉCAPITULATIF DE LA SAISON

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