Dans le jardin du Nordiste Nando De Colo

14.09.2015

L’arrière nordiste a pris une nouvelle, et impressionnante, dimension en équipe de France dans le droit fil d’une année de feu au CSKA Moscou. Son statut ne l’a pourtant pas changé. Bosseur acharné, De Colo ne cherche pas la lumière, fidèle à lui-même et à son cercle fermé, presque taiseux. Parce qu’il est comme ça, Nando.

La maison a son âge, achetée en mai 1987, un mois avant sa naissance. À Rivière, dans la campagne arrageoise, « il ne faut pas toucher à la chambre de Nando », prévient son père, Bruno. Le trophée de MVP de la semaine des As 2008, des coupes, des médailles voisinent avec des cartons de basket et des photos de ses années lensoises, en 1999. Seul le lit de Lola, bientôt un an, s’est rajouté.

Depuis qu’il a quitté le Nord à 15 ans pour se former à Cholet et fait sa vie ailleurs, avec Vero, ex-basketteuse espagnole, l’arrière reste attaché à sa famille, son cadre, ses trois sœurs, Sandy, Leïla et Jessie, et sa région. « Ce sont mes racines. J’y retourne dès que j’ai un moment. Ma famille, c’est important. On a vraiment passé de bons moments dans notre enfance avec mes sœurs. On essayait de se retrouver l’été. Les neveux et nièces sont arrivés et ça continue. Maintenant, je construis ma famille de mon côté, c’est ce que j’ai toujours voulu. »

« Je ne veux pas qu'eux changent par rapport à mon statut » 

Cet été, il est donc parti en famille… au camping, à Fréjus. Ses 125 000 € mensuels lui autoriseraient bien d’autres plaisirs. « Je nevois pas pourquoi je changerais. On peut se permettre plus de choses que par le passé mais je peux dormir chez des amis sur un matelas pneumatique. Je n’ai pas de goûts de luxe. » Son agent est le même depuis ses débuts, ses amis ceux de l’adolescence, « deux ou trois très bons rencontrés à Cholet dès le premier jour». L’arrière des Bleus est d’une réserve qu’il faut prendre le temps de déverrouiller. « Je ne fais pas confiance facilement mais quand tu ne me fais pas de coup dans le dos, il n’y a pas de raison que ça change. Pareil avec la famille : si moi, je ne change pas, je ne veux pas qu’eux changent par rapport à mon statut. » Question d’éducation aussi.

Histoire de famille 

Chez les De Colo, on naît au basket avec les parents – Nicole qui a évolué en première division à Arras, Bruno, numéro 12 repris par Nando, jusqu’en Pro B au Portel. Et l’exigence est une valeur. « C’était pas la peine de traîner, ciné, McDo c’était rare », trace Nicole qui lui collait des séries de 50 shoots en rab avec les minimes filles d’Arras. « C’est la rigueur », résume Bruno qui la lui a transmise quand il l’entraînait à Lens, en benjamins. « On avait une 505 break avec trois banquettes. En revenant de l’entraînement, il se mettait sur la troisième. Il ne desserrait pas les dents. » « C’était la guerre, tranche le fils. Il est déjà dur dans son coaching. Avec moi, il ne laissait rien passer. Mais ça m’a appris à progresser. Par la suite, même en pro, j’ai toujours pris conseil auprès de lui. »

Nando De Colo ne tempête pas, il s’impose par le travail, regarde devant. « Il ne reste pas sur ses acquis, confirme Bruno. Il sait où il veut aller. En équipe de France jeunes, il a pris des claques avant d’être retenu en – 20 ans avec Michel Gomez, mais il disait : Si je n’y suis pas, c’est qu’il y avait plus mûr que moi. » « Je ne me retourne pas sur le passé. Il y a des moments où tu crois que tu mérites plus qu’un autre mais ça tout le monde le dit... Il faut continuer de travailler quoi qu’il arrive et à chaque étape, essayer d’en trouver une autre. » La prochaine : gagner l’Euro en France.

« Il n'est bruyant que sur un terrain »

Nando De Colo est homme de peu de mots. Ce sont les autres qui en parlent le mieux. Tout en réserve, il est pourtant un leader naturel. « En équipe de France, il n’a pas brûlé les étapes et est devenu un des patrons, estime le meneur Léo Westermann. Dans le groupe, c’est quelqu’un d’important, discret mais très important. Ce n’est pas de la méfiance, c’est quelqu’un qui parle peu mais montre tous les soirs. Ce qu’on lui demande, c’est de faire le job sur le terrain et il le fait extrêmement bien. Le reste, c’est un peu du pipeau, Je suis fan depuis petit quand j’étais à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) et que je le voyais à Cholet. Il a progressé tous les ans jusqu’à devenir le joueur qu’il est aujourd’hui. »

Le volcanique Joffrey Lauvergne n’est pas moins élogieux. « Nando, il n’est bruyant que sur un terrain. Il est très discret mais quand tu discutes avec, il a toujours des trucs sympas et marrants à dire. Et sur le terrain, il rassure énormément. » Son attitude parle pour lui.

(Source : La Voix du Nord)

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