Après six semaines de compétition, la saison 2014-2015 est à présent bien lancée et les Washington Wizards confirment leur statut d’outsider au sein de la Conférence Est avec un bilan de 18 victoires pour 6 défaites, soit une deuxième place à l’Est, et une cinquième sur l’ensemble de la NBA. Portée par un John Wall stratosphérique, la franchise de la capitale ne cache plus ses ambitions comme l’explique Kevin Seraphin.

Kevin, 18 victoires pour les Wizards depuis le début de la saison. Pourtant, les mauvaises langues évoquent un grand nombre de matches joués à domicile (15 sur 24) et face à des équipes de bas de tableau (16 face à des équipes ayant moins de 50% de victoire). Quelle est votre réponse ?

On ne va se pas mentir, c’est vrai que l’on a battu énormément d’équipes de bas de tableau. Mais ce sont des matches à prendre et il faut tout de même réussir à les gagner. Parfois, quand une grosse écurie affronte une équipe supposée faible, elle peut se relâcher et subir une défaite stupide. Nous avons connu cela par le passé. Maintenant, nous avons aussi affronté quelques équipes redoutables comme les Clippers ou les Cavaliers et nous les avons battus. Notre calendrier de début de saison a voulu que nous jouions beaucoup de matches « prenables », ce n’est pas de notre faute s’il a été établi comme ça. On prend ce qui vient, équipes fortes ou faibles, avec le même objectif : gagner, tout simplement.

Après six semaines de saison régulière, comment évaluez-vous le niveau de jeu des Wizards ?

Très haut niveau. On joue vraiment un très bon basket. Ça passe le ballon, ça court, ça défend… On a la chance de pouvoir s’appuyer sur John Wall qui évolue à un niveau exceptionnel en ce moment et qui est à l’heure actuelle le meilleur meneur de la ligue selon moi. Mais nos adversaires ne peuvent pas simplement se focaliser sur John parce que le reste du cinq peut faire très mal à chaque instant. Entre Bradley Beal qui revient bien de blessure, Paul Pierce, Nene, Marcin Gortat, le danger peut venir de partout. Et le banc accomplit parfaitement son boulot.

John Wall : Most Valuable Player. Rasual Butler : Most Improved Player. Randy Wittman : Coach of the Year. Que pensez-vous des chances de ces trois joueurs pour les trophées de fin d’année ?

Randy Wittman, Coach of the Year. Je pense que le trophée se jouera entre Steve Kerr et lui. Après John Wall, comme je l’ai dit, fait aujourd’hui partie des tous meilleurs joueurs de la ligue et il continue de monter en puissance. On ne sait jamais. Enfin pour Rasual, il pourrait se mêler à la lutte même si Jimmy Butler me semble au dessus du lot pour le moment. Mais Rasual nous épate. Il a encore mis 24 points face à Minnesota et nous apporte énormément. J’espère malgré tout que l’on raflera les trois en fin d’année !

Quelles sont vos axes de progression pour la suite de la saison ?

On peut toujours faire mieux dans tous les compartiments du jeu, mais je ne pense pas qu’il y ait un point en particulier à privilégier. Je ne crois pas que l’on ait de point faible. Regardez, en l’absence de Paul Pierce, on a Otto Porter et Rasual Butler qui ont parfaitement compenser son absence. Notre effectif est vraiment riche et profond. On joue dur à chaque instant, on défend, on joue pour l’équipe avant tout et ça paye dans les résultats.

John Wall a franchi un nouveau cap cette année. Flip Saunders, votre coach à Washington la première année, a déclaré « qu’il était plus facile pour un meneur de réussir en faisant la passe à Nene et Marcin Gortat qu’à JaVale McGee et Andray Blatche. »

C’est évident ! Mais même quand on dispose d’armes comme Gortat, Nene ou Beal, il faut quand même diriger le jeu et je ne veux surtout pas lui enlever le moindre crédit. Il arrive à maximiser le potentiel de chacun et fait un travail vraiment remarquable. Après, je me rappelle de nos débuts ici et il n’était vraiment pas évident de jouer au basket la première année. C’était un peu le premier sur le terrain qui a la balle a gagné le droit de shooter…

Sur le plan personnel, cette saison sonne le renouveau avec un retour au sein de la rotation (6,3 points, 3,5 rebonds en 16 minutes). Etes-vous satisfait de votre début de saison ?

Pour l’instant, ça va plutôt bien. Je fais ce que l’on attend de moi. Je ne suis pas là pour jouer au super-héros. J’essaye de jouer juste, d’apporter ce que je sais faire en sortie de banc et d’aider l’équipe à gagner.

Quelle est l’équipe qui vous a le plus impressionné dans chaque conférence ? 

À l’Est, c’est Toronto. Les Raptors sont la seule équipe à nous avoir battus à plate couture et ils tournent vraiment bien. À l’Ouest, c’est bien évidemment Golden State. Leur bilan parle de lui même. Et en second lieu Memphis, qui réalise aussi un excellent début de saison.

(Source : Basket USA)