Des nouvelles de : Mickaël Gelabale et Jim Bilba, deux Guadeloupéens à Limoges (ITW)

20.02.2015

Formé à Cholet, alors que Jim Bilba terminait sa carrière dans les Mauges (avant de débuter une nouvelle vie d'entraîneur-adjoint), Mickaël Gelabale n'a jamais rompu ce lien d'amitié avec l'ex-pivot international, de quinze ans son aîné. Après s'être retrouvés une première fois en 2009, ils vivent une nouvelle aventure à Limoges depuis janvier.

Jim, combien d'appels avez-vous dû passer pour convaincre Mickaël de vous rejoindre à Limoges ?

Jim Bilba : (éclats de rire) Un seul finalement, et il n'a même pas été productif ! C'était en septembre, après le Mondial, mais il n'était pas intéressé. Je n'ai pas forcé. Finalement, il est parti à Strasbourg (pour un mois, en décembre) et je ne me suis plus mêlé du « dossier ». Ensuite, on s'est rappelé, mais sans évoquer Limoges. Je n'allais pas le harceler, je ne suis qu'un assistant !

Mickaël Gelabale : En septembre, personnellement, je ne souhaitais pas venir à Limoges. J'avais d'autres objectifs en tête. Je n'allais pas dire « oui » juste pour Jim (rires) !

Tous les deux, vous conservez une relation privilégiée depuis près de quinze ans...

M.G. : C'est vrai, on se connaît très bien. Parmi tous les coéquipiers que j'ai pu avoir durant ma carrière, Jim reste à part. Il n'y en a pas deux comme lui !

J.B. : Lorsqu'on s'est croisé à Cholet, en 2002, Mike débutait sa carrière alors que moi, je la terminais doucement. Rapidement et naturellement, grâce à nos origines guadeloupéennes, nous avons tissé une relation spéciale. En revenant dans le club, on m'avait demandé d'aider les plus jeunes, ce qui a toujours été dans ma nature. On a même partagé notre chambre en déplacement et il m'empêchait de dormir ! (Il s'adresse à Mickaël Gelabale) Tu ronflais trop, il faut l'écrire ! Le plus gros ronfleur, ce n'est pas moi. C'est lui !

M.G. : À l'époque, je me faisais avoir. À chaque fois qu'on dormait à l'hôtel, je devais prendre le petit lit. Je n'avais pas le choix.

Comment se comportait le jeune Mickaël à l'époque ?

J.B. : En arrivant, je ne le connaissais pas. Ma première impression a été : « C'est quoi ce fil de fer ? » Il était tout maigre (tous les deux explosent de rire) ! Mais je me suis vite rendu compte de son talent. Il jouait juste, était très précieux sur le terrain. Il connaissait déjà ses qualités et ses défauts malgré son jeune âge. À la fin de sa première année avec les pros, durant l'été 2003, le président de Cholet m'a appelé alors que j'étais en Guadeloupe. Il hésitait à prolonger Mike, en fin de contrat. Sans hésiter, je l'ai poussé à le faire. Il ne fallait surtout pas le laisser partir. La preuve, ses qualités ont séduit l'année suivante le Real Madrid !

Mickaël, en arrivant à Cholet, connaissiez-vous déjà Jim ?

M.G. : Bien sûr. En Guadeloupe, beaucoup de personnes parlaient de lui, de son jump, de ses contres et de ses dunks, malgré une petite taille pour un pivot (1,98m). C'était « Trampoline » ! Forcément, je voulais un petit peu lui ressembler.

Vous ne vous quittez jamais : après votre passage en NBA, Mickaël, vous êtes revenu à Cholet durant la saison 2009/2010, avec Jim comme assistant, avant de reformer ce duo à Limoges...

J.B. : En 2009, c'est vrai, j'avais appelé son agent pour le faire revenir. Je sais ce qu'il est capable d'apporter dans une équipe, sans oublier nos affinités. C'était « gagnant-gagnant ». Il a pu rejouer sans pression après sa blessure (rupture des ligaments croisés, NDLR), et nous, nous avons pu constituer une bonne équipe pour remporter le titre de Champion de France. Même lorsqu'il est reparti à l'étranger, on est toujours resté en contact. Mike fait partie de ma famille. Je suis très fier de son parcours, mais aussi de ceux des autres joueurs antillais connus à Cholet. J'ai ouvert la voie il y a quelques années et beaucoup l'ont empruntée. En arrivant à Cholet, ils étaient des gamins. En partant, je voyais des hommes.

M.G. : Jim a été un bon coéquipier, il est un bon assistant-coach, mais surtout, je le considère comme un grand frère. Je suis régulièrement invité chez lui, pour dîner, avec sa femme et ses trois enfants, je m'y sens comme chez moi, à l'aise.

Quel est votre objectif cette saison avec Limoges ? Avec Cholet en 2009/2010, vous aviez terminé Champions de France...

J.B. : Pour l'instant, on est moins bien. Il y a un long chemin devant nous. On n'est pas passé loin en Eurocoupe (Limoges a été éliminé du Last 32 lors de la dernière journée), on avait les moyens d'aller loin. On s'est battu, on a connu un gros trou noir (trois défaites consécutives en Pro A), mais on a retrouvé la victoire. J'espère que ça va nous relancer.

M.G. : On a connu une grosse désillusion, mais on peut le faire. L'équipe est talentueuse. Et de toute façon, puisque Jim est le meilleur assistant, on ne peut que gagner !

Physiquement, comment vous sentez-vous Mickaël ? Avez-vous retrouvé votre meilleur niveau ?

M.G. : Il me manque encore du jeu, du rythme et de l'entraînement.

J.B. : Il n'est pas encore au maximum de ses possibilités physiques. Mais d'ici quinze jours, ça ira mieux. Les anciens, ce sont des diesels. Ils prennent du temps avant de monter en régime !

(Source : guadeloupe.franceantilles.fr)

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