Des nouvelles de : Pour Charles Kahudi, l'Asvel est « l'équipe la plus forte... sur le papier »

01.09.2020

Charles Kahudi, capitaine de l'impressionnante armada villeurbannaise, appelle les siens à l'humilité à trois semaines et demie de la reprise.

BOURG-EN-BRESSE – Derrière son masque noir constellé de logos roses et blancs, ceux de l'Asvel et de sa section féminine, on peut deviner le sourire de Charles Kahudi. L'ailier (1,99 m) entame sa sixième campagne dans le club de Tony Parker et, à 34 ans, le capitaine du vaisseau amiral de la Jeep Élite n'a jamais été aussi ambitieux.

L'incroyable armada constituée par le champion 2019 a laissé groggy la concurrence au Ain Star Game, tournoi de pré-saison disputé à Bourg ce weekend. Dijon en a fait les frais en finale (62-86), son coach Laurent Legname saluant « l'équipe la plus forte vue en France depuis facilement vingt, vingt-cinq ans ». Kahudi, qui sort d'une saison solide (7,9 points, 52 % à 3 points, 3,1 rebonds), assume ce statut tout en avertissant les siens qu'il faudra confirmer sur le terrain.


La saison « Être prêt au sacrifice »


Avec un groupe de treize pros dont sept internationaux (Kahudi, Lacombe, Diot...), un secteur intérieur monstrueux (M. Fall, Yabusele, K. Hayes...), un double champion NBA (Cole), renforcé par deux jeunes opérationnels (Strazel et le prospect britannique Marsh, 2,11 m), l'Asvel a les armes pour dominer largement en Championnat, et faire bonne figure en Euroligue.
« C'est l'équipe la plus forte... sur le papier, admet Kahudi. On a des individualités fortes, expérimentées, des jeunes qui ont faim. Mais ça ne veut rien dire. Il faut créer un esprit de sacrifice. On pourrait faire plus de 80 matches. Si tout le monde pense qu'il jouera 25 minutes et marquera 15 points, si on oublie qui on est et qu'on se focalise sur les bruits de couloir, on va dans le mur. Il faudra comprendre qu'on peut scorer vingt points un soir, deux le lendemain. L'objectif, c'est les trophées. On va être scrutés encore plus que d'habitude. »
Parmi les « bruits », avant même le début de saison, il y a les interrogations qui entourent le duo atypique de coaches incarné par TJ Parker (principal) et Frédéric Fauthoux (assistant). « Nous ne sommes pas perturbés, ils sont sur la même longueur d'onde, évacue Kahudi. Et quand il y a un souci comme samedi (Parker privé de banc car identifié comme “cas contact” d'une personne positive au Covid-19), Freddy prend la main. »


Le confinement « Une période historique »


Le confinement a été pour Charles Kahudi l'occasion d'une prise de conscience. « On a vécu une période historique, qui a mis à mal tout ce qu'on connaissait. Le sport peut être une partie de la solution, une échappatoire par rapport à cette nouvelle réalité. J'ai profité de ma famille, poursuivi mes études (master en management des entreprises à l'EM Lyon), et je me suis entraîné. Niveau basket, nous sommes vigilants, on évite les endroits trop peuplés, car nous voulons pouvoir jouer. On comprend tous qu'il faudra être agiles, souples, qu'il y aura peut-être des matches annulés, des péripéties... Cette interruption m'a fait retrouver le plaisir simple de toucher le ballon, de l'écouter rebondir sur un parquet, comme quand tu es gamin. Retrouver le jeu, la compétition, c'était une libération. »
Pour le corps d'airain de celui qu'on surnomme « L'Homme », également. « Je ne me suis pas senti aussi bien physiquement depuis quatre ans, j'ai pu axer mon travail sur mes faiblesses, me vider la tête. On a fait du travail spécifique à la reprise, car dans beaucoup de sports, les athlètes se blessent, se pètent des tendons... Je sais qu'on m'attendra comme chaque année sur le leadership, le scoring dans le shoot, la défense. Mais si je peux en faire davantage, je ne me priverai pas. »


Les Bleus « Je rêve des prochains JO »


Cela fera bientôt deux ans qu'il avait mis entre parenthèses sa carrière internationale. Contre la Finlande (83-67) en qualifications pour la Coupe du monde, en septembre 2018, Kahudi (102 capes) avait battu son record sous le maillot bleu (14 points), avant de prendre un recul contraint. « En novembre, ma fille est tombée gravement malade et j'ai décidé de me focaliser sur ma famille mais aujourd'hui la situation est sous contrôle », explique le soldat souvent affecté aux missions défensives, qui a disputé les JO 2016 et glané quatre breloques (or 2013, argent 2011, bronze 2015 à l'Euro, bronze mondial 2014). Beaucoup l'imaginaient avoir fait son temps. « Je reste disponible. J'ai toujours des choses à apporter. Je ferai le maximum pour être au niveau et au-dessus de la concurrence (Toupane, Luwawu-Cabarrot, Doumbouya...). Je rêve des prochains JO. » É


EN BREF


34 ans. 1,99 m. Poste : Ailier. Club : Asvel. 102 sélections.
⬛ Palmarès : double champion de France (2016, 2019) ; Coupe de France 2019 ; Leaders Cup 2014 ; champion d'Europe 2013 avec l'équipe de France.
Source : L'Équipe - Lundi 31 août 2020

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