Interview de Fabien Causeur : « J'ai sauté de joie »

05.07.2012

Quelques heures avant de retrouver les Bleus à Orléans, le MVP français de la saison est revenu pour BasketNews sur le formidable challenge qui l’attend à Vitoria et son bon début de préparation en sélection. (Propos recueillis le 03/07/12)

À ton départ de Cholet, on a beaucoup parlé de Valence et Bilbao comme destinations potentielles. Tu étais bien en négociations avec ces équipes ?

Oui. Avec Bilbao, Valence et aussi Cantu. On a laissé un peu passer le temps pour avoir plein d’options et se décider à la fin.

Le club de Vitoria s’est-il positionné après les autres ?

Oui, un peu plus tard. Le club attendait de savoir où il en était avec ses joueurs espagnols. Le départ de Pau Ribas pour Valence a fait que les choses ont vite bougé derrière.

Qu’est qui a fait pencher la balance en faveur de Vitoria ?

L’Euroleague était un de mes critères. J’ai surtout choisi Vitoria pour ça. Financièrement, c’était aussi autre chose. Les autres proposaient des contrats de trois ans alors que Vitoria en proposait quatre. Et puis au-delà de tout ça, c’est difficile de refuser une équipe comme Vitoria. Je sais qu’il y aura un temps d’adaptation à l’étranger. Il faut passer par là. J’en ai discuté avec Nando et d’autres qui sont partis avant moi. Je vais beaucoup travailler, c’est vraiment un nouveau challenge pour moi.

NBA exceptée, le championnat ACB est devenu la destination préférée des meilleurs joueurs français. Tu t’imaginais jouer dans un autre championnat ?

Disons que l’Espagne a toujours été ma priorité. C’est le meilleur championnat en Europe, avec cinq équipes en Euroleague. Chaque week-end, un match est une sorte de finale là-bas. Mais le championnat italien est lui aussi très relevé.

Des rencontres contre le Barça, le Real, qu’est-ce que cela t’inspire ?

Beaucoup d’envie. Jouer contre le Real et le Barça, c’est quelque chose que je n’imaginais pas quand j’ai commencé ma carrière. Je ne me suis jamais mis d’idées précises dans la tête, j’ai toujours été assez humble par rapport à ce que je pouvais faire. C’est un truc qui est devenu réalité au fur et à mesure de ma progression. Je me concentre sur les Jeux pour le moment mais je sais qu’il y aura une longue présaison à Vitoria avec Dusko Ivanovic. (Il rit)

As-tu eu des contacts avec ton futur coach ?

Oui, je l’ai eu au téléphone avant de signer. On a discuté une bonne quinzaine de minutes. Quand un coach comme ça prend son téléphone, c’est dur à réaliser. Tout arrive très vite pour moi en ce moment. Je ne réalise pas trop mais j’essaie d’en profiter un maximum.

Qu’attend-t-il de toi la saison prochaine ?

Il pense que je peux être un joueur important mais aussi un joueur qui a encore une bonne marge de progression. C’est ce que j’aime entendre car je pense la même chose. Depuis que j’ai commencé ma carrière, ma progression est rectiligne. Je n’ai pas fait d’éclats, c’est venu petit à petit. Pendant deux ou trois ans, j’ai vraiment envie de continuer à progresser.

Tu as contacté Laurent Foirest pour qu’il te parle de coach Ivanovic ?

Oui, Vincent Collet m’a conseillé d’appeler Laurent pour avoir l’avis de quelqu’un qui a joué pour lui. Laurent m’a dit qu’il avait beaucoup souffert et beaucoup travaillé mais qu’il en était sorti beaucoup plus fort.

Kevin Seraphin, ton coéquipier en sélection, a également passé quelques semaines à Vitoria cette saison. Vous avez pu en discuter ?

Il m’a dit que j’allais souffrir, qu’il fallait que je me prépare mentalement et physiquement. Depuis quelques années, je sais que ce coach est très exigeant, très pointu, très dur avec les joueurs. Si je veux devenir un des meilleurs à mon poste, il faut passer par là. C’est le challenge que je voulais.

Parlons un peu des Bleus. Avant de retrouver la sélection demain à Orléans, es-tu déjà certain d’aller à Londres ?

À la base, Vincent ne me l’a pas dit directement. Le week-end dernier, il a appelé un par un les joueurs qui étaient en balance. Je n’avais toujours pas été appelé quand Boris a dit que pour ceux qui étaient là, c’était bon. Il restait Yannick et moi. On s’est regardé, on s’est félicité et j’ai carrément sauté de joie. Pour moi, c’était vraiment un objectif.

Tu es apparu très entreprenant, assez libéré pendant les trois matches de préparation. Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette campagne ?

Avec beaucoup de motivation. Je sais que Vincent attendait de moi du shoot et de la justesse. Contrairement à Cholet où je devais beaucoup créer pour les autres, c’est plus les autres qui créent pour moi. C’est un rôle très différent. Si je rentre, il ne faut pas que j’hésite à jouer mon jeu. Les équipes jouées jusqu’alors étaient assez faibles donc j’ai hâte de me mesurer contre les équipes de meilleur niveau.

Compte-tenu des nombreuses absences, la préparation a débuté un peu au ralenti. Comment vivez-vous cela à l’intérieur du groupe ?

On l’a bien vécu mais on sait très bien qu’il manque du monde et que la préparation sera courte. Néanmoins, ceux qui sont absents pour l’instant sont des cadres. Ils connaissent les compétitions depuis plusieurs années donc pour eux, cela ne va pas être très dur de s’intégrer. Ils savent comment se gérer. Moi, je ne suis pas plus inquiet que ça. Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’ils reviennent le plus vite possible pour bosser collectivement. On les attend avec impatience.

(Source : BasketNews.net)

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