ITW David Gautier : "J’ai envie de travailler avec les jeunes"

01.07.2014

Le Centre de Formation de Cholet peut se targuer d’être à l’origine de pléthore de carrières d’internationaux français dont Antoine Rigaudeau et Jim Bilba figurent parmi les plus célèbres. Plus récemment, Mickaël Gelabale et Nando De Colo ont suivi leurs aînés, mais avant eux, David Gautier en fut également un digne représentant.

David explosa très vite aux yeux des coaches et suiveurs du monde du basket. A l’âge de 14 ans, au sein des Cadets France de Cholet, il faisait déjà parler de lui, en étant sacré Champion de France avant d’être sélectionné en Équipe de France de la catégorie en 1995 pour participer au Championnat d’Europe au Portugal, se classant 6ème. S’imposant comme l’un des cadres de sa génération, il quitte le Centre de Formation de Cholet en 1996 et rejoint l’INSEP afin de parfaire sa formation. Durant ses deux ans d’apprentissage, il y côtoiera Jérome Moïso, Mamoutou Diarra ou encore Tony Parker.

Puis, il revint à Cholet en 1998 afin de parapher son premier contrat professionnel. Il signe son plongeon dans le grand bain en remportant la Coupe de France en 1999 face à Strasbourg. Joueur récurrent dans toutes les catégories de sélections en équipe de France (cadets, U18, U20, A’, A), il confirme les ambitions placées en lui en étant élu « meilleure progression de ProA » à l’issue de la saison 1999/2000. L’année suivante, il découvre le très haut niveau avec l’Euroleague. Cholet parvient au second tour et David se met régulièrement en évidence comme lors de la confrontation face au Real Madrid où il inscrira 26 points. Ses performances faisaient de plus en plus parler de lui, si bien qu’il a été pressenti pour rejoindre la NBA. À la fin de la saison 1999/2000, alors que le Real Madrid lui fait les yeux doux, et souhaite le recruter, il s’engage avec Strasbourg. Il jouera trois saisons à la SIG, portant 126 fois le maillot rouge et blanc. Lors de trois saisons riches en rebondissements, sur lesquelles il reviendra, il fut régulièrement sélectionné pour le All Star Game. A l’issue de ces trois années, il retournera dans son club de cœur, Cholet. Puis en 2006, il signera au BCM Gravelines, mais rapidement une blessure l’empêcha de montrer toutes ses capacités sur le terrain. Les examens montrèrent qu’un kyste volumineux s’était développé dans son dos, responsable d’un début d’arthrose et d’inflammation articulaire, à seulement 27ans !

Pour les plus jeunes, peux-tu, s’il te plaît, nous rappeler ton parcours, ta carrière ?

J’ai commencé le basket à Cholet où j’ai joué dans toutes les catégories avant de partir pour le centre fédéral. Après deux années là-bas, je suis revenu en pro à Cholet Basket. Ensuite, j’ai joué à Strasbourg trois ans, puis j’ai fini à Gravelines où j’ai dû arrêter ma carrière à cause d’une blessure au dos.

Es-tu toujours coach à Angers ?

Oui c’est toujours le cas. J’entraîne et je coache les équipes de jeunes. J’étais au club d’Anjou BC depuis 5 ans pour m’occuper notamment des minimes France. Mais j’avais besoin de changement, donc je vais prendre la même catégorie mais chez les féminines au club de l’UFAB.

Coach professionnel à un plus haut niveau un jour ?

Pour le moment non ; je n’ai pas vraiment cette envie, mais il ne faut jamais dire jamais… J’ai envie de travailler avec les jeunes, notamment l’apprentissage du haut niveau, donc j’aimerais d’abord travailler dans un centre de formation. J’aime coacher, mettre en place une cohésion d’équipe et faire progresser les jeunes, ce qui est la priorité sur les niveaux que j’entraîne.

On connaît ton attachement à Cholet. Aimerais-tu y revenir, au Centre de Formation par exemple ?

Pourquoi pas, mais ils ont de bons entraîneurs en place. Dans notre métier, c’est aussi une question d’opportunités donc on verra ce qui se présentera. Mais pour le moment, je suis content de découvrir un nouveau club et le projet qu’ils me proposent.

Il y a eu une interview où tu disais, à l’époque, que tu « pensais trop à l’équipe au lieu de penser à toi » et que cela était peut-être un frein dans ta carrière. Cet état d’esprit correspond bien à un coach, non ?

Je pense que j’ai eu deux temps dans ma carrière. Avant je savais être égoïste, je voulais toujours aller plus haut. Ma seconde saison à la SIG a été un tournant. On avait de fortes individualités. J’étais le meilleur marqueur français à Noël, mais on était dernier et je déteste perdre ! Donc à ce moment-là, il fallait trouver des solutions. J’ai beaucoup plus pensé à l’équipe qu’à moi, mais je n’ai pas toujours trouvé le bon équilibre. Après, je reste convaincu que, personnellement, j’ai manqué d’ambition. Je suis arrivé à 19 ans en équipe de France et j’ai eu tout très tôt en bossant beaucoup. Par contre, après, je ne me suis pas fixé d’objectifs assez élevés et je me suis contenté de ça.

Est-ce qu’il t’arrive encore de jouer ?

Non. J’ai juste fait une demi-saison pour aider mon club à gagner la coupe de l’Anjou, il y a 3 ans.

Aymeric Jeanneau dit que, maintenant, lorsqu’il joue, pour se faire plaisir, en départementale, il prend encore plus de coups, car le joueur en face veut toujours « jouer le match de sa vie ». Tu as connu ça aussi ?

(rires !) C’est tout à fait ça ! Quant à Aymeric, il doit travailler ses mouvements dos au panier en dep’ !

Tu avais côtoyé Aymeric à Cholet. Il avait signé à la SIG l’année suivant ton départ. Est-ce qu’à l’époque vous aviez parlé de la SIG ?

Oui. On a grandi ensemble à Cholet et Jacky Périgois nous faisait beaucoup travailler ensemble. Aymeric est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, qui a réalisé une grande carrière grâce au respect, à son intelligence et au travail.

Une anecdote sur vous, plus jeunes ?

Lors de la saison 1999/2000, on avait un super groupe et, si ma mémoire est bonne, Fabien Dubos et moi avions fait une petite blague à Aymeric… Demandez-lui si, une fois, en sortant de la salle, il n’a pas eu une frayeur ! Il ne voyait plus sa voiture ! (rires) 

Strasbourg était ta première expérience hors de Cholet, ton club formateur. Comment s’est passé ce changement ?

Très bien! Le club était plein d’ambitions. Après, sportivement, on aurait dû faire beaucoup mieux ; ma première année, on avait une équipe énorme mais on finit 9ème. David, Reid, Forte et Jennings, c’était parfait pour apprendre. Si Keith ne se blesse pas, on pouvait être champions. Khalid El Amin l’avait remplacé, il arrivait des Chicago Bulls. Il était jeune et on avait besoin d’un métronome au poste 1, ce qu’il n’était pas encore. Après la SIG, il a fait une grosse carrière européenne. Heureusement, la 3ème année a été une bonne année. Nous avons retrouvé les play-offs, ce qui correspondait davantage aux ambitions de la SIG.

Un conseil à ce sujet pour tous les jeunes qui, chaque année, “s’envolent du nid” ?

Il faut bien connaître les raisons de son départ et être motivé par un objectif. En général, ça se passe très bien.

(Source : sigbasket.fr)

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