27.01.2013

Après avoir publié tout au long de la phase aller des interviews décalées des joueurs de Cholet Basket, nous vous proposons aujourd'hui de découvrir le coachde l'équipe, Jean-Manuel Sousa.


Le plus beau souvenir de ta carrière ?

Le jour où j’ai arrêté de jouer au Havre. C’était le dernier match de la saison pour le maintien. Le club restait en Pro A en cas de victoire. J’avais décidé que si on gagnait j’arrêtais et si on descendait en Pro B, je continuais 1 an pour essayer de remonter. On est resté en Pro A donc c’était le bon moment.

Ton point fort quand tu étais sur le terrain ?

J’avais horreur de perdre. Une horreur de la défaite. Mauvais perdant, mauvais joueur. Je ne sais pas si c’est un point fort d’être mauvais perdant, mais avoir la défaite en horreur et tout faire tous les jours pour gagner je pense que c’est un bon point.

Tu as joué meneur, Derrick souhaitait connaitre ton ratio passes décisives/balles perdues ?

Je ne le connais pas mais en tout cas j’étais un meneur de jeu au service de l’équipe, faisant jouer l’équipe et étant un vrai relai pour le coach sur le terrain. Pour moi la première des définitions d’un meneur de jeu, c’est être un deuxième coach sur le terrain. En général je m’entendais bien avec mes coéquipiers donc c’est qu’ils recevaient la balle dans de bonnes conditions.

As-tu un modèle dans le coaching ?

Je n'ai pas un modèle mais plusieurs modèles. Le premier c’est Fabien Texier qui je crois, est maintenant en Vendée. Je l'ai eu au Centre de Formation à Limoges et il m’a inculqué certaines valeurs en tant que joueur et en tant qu’homme dont je me sers toujours, il m’a beaucoup influencé. Après j’ai eu pas mal de coaches avec qui j’ai travaillé où j’étais assistant entraîneur de Centre de Formation, je citerai les frères Monschau, Michel Gomez, Eric Girad également qui est passé ici, Richard Billant. Il y en a d’autres que j’oublie certainement, on essaye de piocher tout ce que l’on trouve bien chez les uns et chez les autres et ensuite on fait notre propre mayonnaise.

Quels joueurs de l’équipe ont selon toi les qualités pour coacher ?

Travon et Marcus. C’est sûr. Ils réagissent déjà par moment comme des coaches, ils en oublient aussi presque par moment d’être joueur, mais ils ont déjà cette capacité d’analyse. Ils peuvent voir les choses sur le terrain et voir ce qu’il faut faire et ne pas faire. Je pense, je suis même sûr, qu’ils seront coach un jour.

Le plus compliqué dans le coaching ?

Le plus difficile c’est que, lorsqu’on est joueur, on peut influencer les choses directement sur le terrain. Mais en étant coach, on est plus sur le terrain, c’est plus difficile de faire accepter les choses. Je pense que le plus gros défi c’est de faire passer ses idées et de construire son basket à travers d’autres personnes alors que lorsqu’on est sur le terrain, on fait les choses en direct.

Comment analyses-tu la Pro A aujourd'hui ? Qu'est-ce qui pourrait être améliorer selon toi ?

A l’heure actuelle, notre difficulté c’est que les meilleurs joueurs français ne jouent plus en France. Les 20-25 meilleurs joueurs français jouent à l’étranger. C’est difficle. Je pense que la règle des JFL qui a été instauré pour protéger les français ne va pas forcément dans le bon sens non plus. On se retrouve avec des cas un petit peu aberrant par moment. Après, dans la formule du championnat, je pense que repasser en Play Offs à plusieurs matches gagnants au lieu d'une finale sèche, c'est très bien. Et je pense que l’on pourrait être 18 clubs en France en Pro A que ça ne changerait pas grand-chose. On s’aperçoit qu’au niveau des coupes d’Europe, on était passé à 16 pour protéger un peu les clubs qui font les coupes d’Europe, et on s’aperçoit que c’est toujours aussi difficile par manque de moyen, par ce qu’on ne joue pas forcément tous avec les même règles. Déjà au niveau économique, au niveau des charges etc. Donc je pense qu’il faudrait aussi une harmonisation au niveau des championnats étrangers et qu’on soit tous avec les mêmes armes, avec les mêmes règles, pour après pouvoir évaluer si notre championnat est compétitif ou pas. Mais on s’aperçoit qu’on a un championnat qui est difficile, qui est homogène, où tout le monde peut battre tout le monde et où c’est très compliqué chaque samedi. Il n’y a plus de grosses équipes qui dominent le championnat comme il y en avait dans le temps donc c’est un ensemble de choses qu’il faudrait peut être améliorer.

Les meilleurs joueurs français évoluent à l'étranger, et notamment en NBA. La NBA en quelques mots ?

C’est beaucoup de publicités, beaucoup de business et un peu de basket. C’est un championnat que je ne regarde pas forcément, je m’y intéresse sans plus. Je ne regarde pas les matches. Je trouve ça trop long et inintéressant par moment. Par contre tout ce qui est Euroleague, je regarde dès que je peux.

Si tu n’avais pas été basketteur, puis coach, qu’aurais-tu aimé faire ?

Soit kiné, soit prof de gym. Je n’ai rien fait pour parce que j’ai arrêté les études en seconde pour me consacrer au basket. Mais kiné, c’est un métier que j’ai appris à connaitre dans le milieu du basket. On en côtoie pas mal. S’occuper des gens, donner aux gens, les soigner. Je trouve ça intéressant. Et prof de gym parce que ça ressemble un peu à prof de basket, et s’occuper de gamin, transmettre, donner aux jeunes, c’est un métier passionant.

Une journée sans basket ?

La dernière journée sans basket que j’ai eu où je n’ai rien fait, je me souviens des deux dernières fois. La première fois je suis parti en week end à St Malo avec mon épouse. Et la deuxième je suis parti à Paris voir mon fils jouer. Il joue en N3 à Boulogne Billancourt.

Un rêve ?

Je n’ai pas de rêve en particulier si ce n’est que mes enfants et ma famille aillent bien. Des souhaits et des envies, oui. Je suis venu ici pour essayer de gagner un titre. C’est un club qui doit me permettre ça. Mon souhait c’est de gagner.

Une résolution pour 2013 ?

Ma résolution, si je l’ai maintenant, ça veut dire que je ne l’avais pas avant. Alors non, je n'ai pas de nouvelles résolutions. Ma résolution, c’est de travailler pour être toujours meilleur et essayer d’améliorer les choses. Desfois ça prend du temps, d’autres fois non.

Une qualité ?

Travailleur, fidèle, et je ne lâche pas facilement la chose.

Un défaut ?

Mauvais perdant.

Une musique que tu écoutes / un artiste que tu apprécies?

Je suis de la vieille génération. J’aime bien le rock, un groupe comme Dire Straits. J’écoute plein d’artistes, plein de musiques différentes. J’aime bien Manu Chao, j’aime bien écouter la musique française.

Une passion ?

Tout ce qui a attrait au monde marin. J’aime la mer, les paysages en bord de mer, le temps qu’il fait, les changements de saison dans la même journée.

Un talent caché ?

J’aime faire la cuisine. Déjà pour moi, comme ça je suis sûr de ce que je mange, et pour les autres aussi de temps en temps.

As-tu une spécialité ?

Je peux faire des beignets de morue à la portuguaise comme je peux faire des calamars à l’armoricaine.

En parlant du Portugal, quels sont tes liens avec ce pays ?

Je suis né au Portugal, à Ovar, juste à côté de Porto et mes parents sont portugais. Moi je suis naturalisé comme ma sœur. J’ai de la famille là-bas. Jusqu’à 20-24 ans, j’y allais pratiquement tous les ans, et entre 24 et 47 ans, j’ai dû y aller 2 ou 3 fois seulement. Par moment, on a besoin de retourner au source et de comprendre aussi, de voir d’où l'on vient pour apprécier là où on est.

Un film culte ?

Les tontons flingueurs. On en a parlé dans le bus il y a quelques jours.

Une personne qui t’inspires ?

Nelson Mandela. Je trouve que vouer sa vie à une cause, à la liberté à l’égalité, je trouve ça extraordinaire.

Tes prochaines vacances ?

A la mer au soleil. Peu importe où. Du moment qu’il y ait le soleil, la mer, pour pouvoir ne rien faire, profiter de la journée, et se vider la tête.

La question la plus ennuyante qu’un journaliste puisse poser ?

Pourquoi vous avez perdu ?

Une question pour Jim ?

J’aurai deux questions à lui poser :
- Que penses-t-il de l’évolution des joueurs français par rapport à ceux qu’il y avait quand il jouait ? Est-ce qu’ils ont beaucoup évolué ? Est-ce que les mentalités sont différentes ? 
- Jim a été un très grand joueur, quand sera-t-il coach ? Je pense qu’il a toutes les qualités humaines et basket pour devenir un très bon coach.

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