ITW "Face cachée" Antoine Rigaudeau (Paris-Levallois) : « J’aurais aimé être Neil Armstrong, pour faire le premier pas sur la Lune »

11.11.2015

Vous connaissez Antoine Rigaudeau, ex-gloire du basket français aujourd'hui entraîneur du Paris Basket. Nous vous proposons de découvrir la face cachée du premier de nos représentants à figurer au Hall of Fame européen.

Antoine Rigaudeau, comment occupez-vous votre temps libre ?

Je suis quelqu’un d’hédoniste, donc j’aime tout ce qui est lié au plaisir. J’aime bien manger, aller au cinéma, voir des spectacles musicaux, en particulier les opéras et les ballets. J’aime l’art en général, et un peu tout ce qui tourne autour de la culture. Je ne suis pas un grand connaisseur, mais j’apprécie les belles choses. Pour le moment, ce n’est pas facile de sortir, je n’ai même pas encore pris le temps d’aller voir un spectacle. Mais j’ai hâte de découvrir et d’aller voir des choses. Quand j’étais joueur, c’était bien plus compliqué de pouvoir vivre tout ça, car il y a bien plus de pression par rapport à l’aspect physique du jeu en lui-même. Quand on est entraîneur, en revanche, on peut découvrir plus de choses et faire preuve d’une plus grande ouverture d’esprit.

Quelle activité revient régulièrement dans votre planning hors-basket ?

Certaines personnes me disent que je suis cyclique. Après, moi, j’aime le sport en général, donc j’essaye de me maintenir et de faire du sport régulièrement. J’aime aussi les sports d’aventure et le tennis, même si je ne le pratique plus. J’ai commencé à jouer un peu après ma carrière, je m’entraînais et je jouais des petits matchs avec des amis. J’aime beaucoup la montagne, car j’ai été bercé très tôt dans la mesure où mes parents m’emmenaient faire de la randonnée. J’aime cet aspect nature et la solitude de la montagne. Les paysages grandioses et l’immensité, qui remettent l’humain à sa place. Quand on est au milieu à 4 000 mètres, ça remet une part d’humilité.

Quand vous êtes à la montagne, que faites-vous essentiellement ?

De la randonnée et du trekking surtout. Le ski ? Non, je n’ai pas encore fait le pas de l’alpinisme et je ne suis pas non plus encore allé sur des sommets très hauts, mais peut-être que je le ferais. D’une part, parce que ça ne s’est pas présenté, et parce qu’il y a un apprentissage à avoir. Il y a besoin d’avoir un petit peu de temps et de l’organiser, et continuer, à mon avis sur plusieurs années, à se lancer sur des choses un peu plus compliquées. Après, la paroi verticale, ce n’est pas ça qui m’intéresse. Mais le trekking en haute altitude, oui, ça, ça m’intéresserait.

Pourquoi n’accrochez-vous pas avec le ski ?

J’en ai fait un peu pendant ma carrière, un peu au début, même si je ne devrais pas le dire (rires). C’est bien, c’est agréable et j’ai pris du plaisir, mais sans plus. Mais pour moi, le plus agréable, plus que de skier réellement, c’est d’être dans la montagne. Après, vu ma taille et mon centre de gravité haut, c’est difficile d’être un bon skieur et d’aller sur des pistes plus compliquées. En tout cas, pour moi. Il faudrait aussi que je passe peut-être plus de temps à prendre des cours, et je n’ai ni le courage ni l’envie.

Qui auriez-vous aimé être dans une autre vie ?

Je ne suis pas une personne qui vit l’envie d’être quelqu’un d’autre. Je suis content d’être qui je suis, je suis fier de ce que j’ai fait et je sais que j’ai encore beaucoup de choses à découvrir et à apprendre. Alors j’aurais peut-être aimé être un philosophe chinois pour l’aspect zen, ou alors Neil Armstrong pour pouvoir aller sur la Lune et y faire le premier pas. C’est quelque chose qui aurait pu me plaire beaucoup et qui me plait. J’ai une réelle envie d’aller dans l’espace, et, si possible, sur la Lune. C’est faisable et ça sera certainement réalisable. Un rêve ? C’est plus une envie qu’un rêve, car, pour moi, un rêve est irréalisable. Alors que ça, c’est dans un coin de ma tête, donc peut-être un jour.

Aimez-vous voyager ?

Très tôt, depuis que je joue au basket, j’ai tout le temps beaucoup voyagé car j’ai toujours joué la Coupe d’Europe. J’ai encore plein de choses à découvrir, mais c’est quelque chose qui m’intéresse. D’ailleurs, j’en ai profité après ma fin de carrière. Maintenant, c’est un peu difficile. Mais c’est évident que quand j’aurais des moments de libres, je vais me programmer des voyages. Pendant la carrière, on voyage beaucoup, mais c’est très difficile de profiter.

Un de vos voyages vous a-t-il marqué ?

Il y a une destination que j’aime beaucoup, c’est l’Ile Maurice, c’est l'un des endroits les plus loin où je suis allé hors basket. Après, il y a aussi l’Australie, que j’avais découvert lors des Jeux Olympiques 2000 (à Sydney). Comme la période est très longue et qu’il y a des jours de repos, j’ai pu sortir un peu dans le pays. En plus, on était arrivés une semaine avant le début de la compétition, donc on avait pu découvrir un peu. Après, j’aime aussi les Etats-Unis. Au-delà des états, moi, j’adore deux villes : New-York et San Francisco. Deux villes à l’atmosphère vraiment particulière. Moi, j’aime les villes où on sent vraiment quelque chose différent de la normale.

Lisez-vous beaucoup ?

Je lisais beaucoup, je lis moins en ce moment, parce que je passe plus de temps à regarder des vidéos de basket que de lire. J’aime bien Granger, les thrillers avec un peu de suspense. J’ai lu un peu de philosophie aussi.

Comme décririez-vous votre personnalité ?

Déjà, avec du recul, je considère que j’étais une personne assez zen et calme sur le terrain, avec de la dureté dans le jeu et la volonté de montrer de la dureté physique et mentale. Je pense être une personne introvertie. Quand on utilise ce terme, c’est souvent dans le mauvais sens du terme, mais si on le prend dans le bon sens du terme, ça veut dire une personne qui n’a pas besoin d’être noyée de plein de monde ou de plein de choses autour d’elle pour pouvoir se régénérer. Bien au contraire. Elle se régénère mieux et retrouve de la force dans la solitude et le calme.

Comment êtes-vous en dehors des terrains ?

Je suis quelqu’un de calme et dans la réflexion. Je réfléchis. Quand j’étais sportif, j’essayais de voir comment je pouvais faire pour que l’équipe soit meilleure. Et aujourd’hui, j’essaye de faire la même chose, mais en tant qu’entraîneur. J’ai aussi des réflexions générales sur la vie de tous les jours. Invivable à la maison quand ça se passe mal ? Non, je sais dissocier les deux côtés de ma vie.

(Source : Sport 365)

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