ITW Jean-Michel Mipoka : "Je n'ai jamais cessé d'y croire"

10.12.2013

Le site Confessions de Sportifs s’est penché sur le cas de Jean-Michel Mipoka. Il y raconte sa vie à travers le Basket.

" J’ai grandi à Toulouse avec mes 2 frères et 2 soeurs. J’était un garçon plutôt calme, très gentil, mais qu’il ne fallait pas trop pousser à bout (il m’arrivait de frapper des enfants simplement parce qu’ils me taquinaient, des coups démesurés par rapport à ce qu’ils avaient pu me faire). Étant enfant, j’étais un fan de foot. Mon rêve était de jouer la Ligue des Champions.

J’ai commencé le basket sous la contrainte. Mon grand frère est un fan de basket depuis son plus jeune âge, du coup, il m’a transmis sa passion de force. Comme je ne voulais pas aller en club, il me forçait à jouer à l’école avec lui. Il allait jusqu’à empêcher mes copains de jouer au foot avec moi (rires). Pour finir, je suis allé dans un petit club de quartier qui s’appelle l’ASVEC, mon premier entraîneur a été Rodrigue Mbaye (Coach à Reims puis Charleville en Pro B).

Mes débuts ressemblaient pour certains à un grand cirque, mais pour moi dans ma tête, j’étais Scottie Pippen (rires). Je n’ai pas le souvenir d’avoir fait la moindre passe à cette période. Je ne connaissais pas le concept de meneur-ailier-intérieur, moi, je prenais le rebond et j’allais marquer de l’autre coté (rires).

Ma progression s’est faite par paliers en fait. J’ai du à chaque fois rencontrer des joueurs meilleurs que moi pour me remettre en question et élever mon niveau de jeu.

En benjamins, je pensais être le meilleur jusqu’à que je rencontre Saïd Ben Driss, à ce moment là, je me suis rendu compte que j’étais un peu nul. En minimes, j’ai joué contre les Amagou, Bokolo et autres, et j’ai compris que j’avais pas le niveau et ainsi de suite. Donc j’ai avancé en essayant de me mettre à niveau sans réellement penser à mes aptitudes. Franchement en sortant de minimes j’avais pas de réelles qualités, j’étais grand et je savais a peine dunker mais je détestais me faire marcher dessus.

J’ai été recruté par le Centre de Formation de Cholet Basket et pour être honnête, je ne comprenais pas pourquoi ils m’avaient pris, mais j’étais fier. Je voulais représenter Toulouse et l’ASVEC dans l’un des meilleurs centre de formation français.

J’ai rencontré beaucoup de bons joueurs et très bons amis notamment mon pote, mon frère que j’ai rencontré là-bas : Guibril Badji, qui malheureusement, a été contraint d’arrêter le basket à cause de problèmes de genou. Je regrette encore car il était vraiment trop fort, et mon ami Seydou Koné aussi.

De cette génération choletaise, beaucoup s’en sont plutôt bien tirés, je pense à mes anciens coéquipiers : Mickaël Gelabale (Russie), Armand Charles (Pro B), Vincent Mouillard (N1), Romain Malet (N1), Gaël Benzeval (N2), Saïd Ben Driss (N1), Johan Rathieuville (N1), Charles Kahudi (Pro A), Michel Ipouck (N1), Nando De Colo (NBA), Gary Florimont (Pro B), Steeve Ho You Fat (Pro A), Rodrigue Beaubois (NBA), Carl Ona Embo (Pro A). Du beau monde n’est-ce pas ?

Pour ma part, les années cadets se sont bien passées et à 18 ans, je signe un contrat pour pouvoir jouer avec l’équipe professionnelle. Concernant mon faible temps de jeu ? Ça a été hyper difficile à gérer, j’étais jeune et plein d’envie, je pensais que j’avais le niveau pour pouvoir jouer mais je ne jouais pas. Même avec le recul je pense que je méritais de temps de jeu. Je ne dis pas 35 minutes par match dès le départ, mais un jeune se construit avec le temps : 5, 10 puis 15 minutes ça permet d’évoluer et de progresser. J’ai été mal géré dans le début de ma carrière, mais ça ma donné envie de bosser encore plus dur et de tout donner.

À 21 ans, j’ai rejoint le club d’Antibes alors en Pro B. Je ne l’ai pas mal vécu, je voulais jouer et je n’avais pas le choix vu que j’avais été prêté. Ensuite, deux ans à Quimper et à 24 ans, direction Saint-Vallier.

J’ai fait le choix de relever un challenge. On avait une équipe de revanchards, on avait tous quelque chose à prouver à ce niveau. On a fait une bonne saison, on vient mourir aux portes des Play-Offs. J’ai vraiment retrouver du plaisir à jouer au basket avec cette équipe de fou (rires). J’ai joué un bon basket cette année-là et surtout connu des personnes qui sont devenu des amis. Je garde de supers souvenirs de cette saison, c’est et ça restera une année importante de ma carrière.

Direction Roanne pour la saison 2010-2011. Ça a été une saison difficile. on avait un groupe exceptionnel mais il n’a pas été bien exploité et les blessures et départs de certains joueurs n’a pas aidé. J’ai vécu une certaine frustration que ce soit individuelle ou collective, heureusement que j’étais bien entouré avec des gars comme Pape Amagou, Solo Diabaté ou encore Uche Nsonwu. Ils m’ont permis de rester concentré et de continuer à bosser.

J’ai signé ensuite à Limoges dans l’objectif de participer à un grand projet, dans un grand club et de me faire une place dans un équipe faite pour la Pro A et pour gagner un titre. Et dès la première année, grâce à un groupe exceptionnel, on remporte le championnat de Pro B. Une fois arrivé en Pro A, le coach Giannakis m’a pris à part, on a discuté. Il m’a expliqué la façon dont il voulais que j’évolue, et qu’il avait confiance en nous tous. C’est un homme et un entraîneur pour qui j’ai le plus grand respect, car sans lui je ne serais peut-être pas rester en Pro A.

Cet été, j’ai rejoint Nancy dans le but de m’exprimer et de montrer que je peux être un joueur dominant en Pro A.

Même si j’ai eu des moments difficiles dans ma carrière, je n’ai jamais cessé de croire que je pouvais être un bon joueur, c’est une force de caractère que je tiens de ma mère et de ma famille entière.

À bientôt sur les terrains. "

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