ITW Kevin Seraphin : « J’étais Mesrine, l’ennemi public n°1 »

17.12.2013

En difficulté chez les Wizards, Kevin Seraphin attend sa chance et combat les doutes, alors qu’il pensait avoir fait ce que sa franchise lui demandait et que son contrat arrive à terme. Les critiques sur sa non-participation à l’Euro l’ont atteint aussi.

Making-of : Alors qu’il venait tout juste de signer une bonne performance, dans une fin de match pliée contre les Clippers samedi dernier, on attendait de voir si Randy Wittman allait donner à son intérieur une autre occasion, face aux Knicks, lundi soir. Après une bonne performance en attaque et surtout en défense face à Amar’e Stoudemire, sur les deux dernières minutes du premier quart temps et les deux premières du deuxième, l’intérieur est resté sur le banc ensuite, alors que Washington gagnait sur le fil à New York - et scellé par Bradley Beal, qui rend son coéquipier très admiratif. Cela n’a pas empêché le Guyanais d’être particulièrement loquace et sans tabous en fin de rencontre, notamment sur ses doutes et difficultés, mais aussi sur sa persévérance.

Kevin, comment vous sentez-vous en ce début de saison ?

Après les deux matches que je viens de faire, même si je n’ai pas beaucoup joué ce soir (Ndlr : dans la nuit de lundi à mardi) - mais quand je suis rentré j’ai été bon, notamment en défense sur Stoudemire - je me dis que ça va déjà mieux.

Avez-vous connu un moment de doute, alors que vous étiez bloqué en bout de banc sans vraiment jouer depuis la reprise ?

Oui, c’est sûr ! Même si normalement je ne suis pas comme ça, ça ne m’arrive pas souvent. Généralement, je suis assez stable et fort mentalement, mais j’ai eu une baisse de confiance, et cela se voyait même quand je rentrais sur le terrain. Tu rentres en te disant qu’il ne faut pas faire de bêtises. A ce moment-là, tu joues avec la peur et quand tu joues avec ça, cela ne produit pas les mêmes choses, tu ne penses pas à faire des performances. Ça influe sur le tir et tout le reste… Dans le basket, il y a deux manières de réfléchir : celle où tu penses au jeu, et celle où tu as des doutes… En plus, il y a Nenê (Hilario) et Marcin Gortat qui jouent bien devant moi, donc du coup je n’ai pas trop le droit à l’erreur, sinon je sors direct. Le coach continue de m’encourager, mais il veut voir surtout comment je réagis et comment je gère cette situation. Je sais aussi qu’il veut que l’on fasse quelque chose cette année, donc il n’a pas le temps de voir comment cela va se passer pour moi, et je le comprends. Du coup, il veut que je sois fort mentalement. J’essaie de travailler encore plus, je viens passer plus de temps à la salle dans l’après-midi. J’ai la confiance qui revient un peu là, donc on va voir ensuite. Il est hors de question que je me dise que j’abandonne.

Que vous dit la direction, alors que c’est quand même votre dernière année de contrat ?

Que je ne serai pas sur le banc tous les jours et qu’il faut que je saisisse les opportunités qui viendront. Ce n’est pas non plus comme si j’étais John Wall, ils ne me parlent pas beaucoup non plus, je ne suis pas le franchise player des Wizards. Mais ils veulent me voir remonter la pente.

Et vous, cela a-t-il fait partie de votre réflexion, dans les moments de doutes notamment ?

C’est sûr, j’ai un peu l’impression de refaire ma première année en NBA. C’est pourtant déjà ma quatrième année, je jouais bien en pré-saison et je ne m’y attendais pas du tout. C’est une décision du coach. Mais je reste persuadé que je resterai en NBA, je n’ai aucun doute là-dessus et je me dis que je saurai m’imposer n’importe où, les doutes c’est juste concernant les shoots. Bien sûr, cela fait beaucoup de pression, il y a la question financière, celle de savoir si je serai en équipe de France… La pression est là, mais cela ne m’a jamais dérangé.

Le fait de ne pas aller en Équipe de France vous a-t-il fait bizarre ? Cela a complètement chamboulé vos habitudes estivales…

Sur les deux premiers matches de pré-saison, oui, c’était un peu étrange pour retrouver les sensations principalement… Je l’ai même dit à mon coach. Mais ensuite, plus vraiment.

Vous nous aviez fait part de vos doutes sur votre participation à l’Euro l’an dernier, juste avant de prendre la décision d’y renoncer, avez-vous eu des doutes après aussi du coup, notamment après le titre acquis par les Bleus à l’Euro ?

Non, je me dis toujours que quoiqu’il arrive, il faut assumer. J’ai été super contents pour les joueurs, surtout Tony (Parker), Boris (Diaw), Florent (Pietrus). J’ai vu leur tête après que l’on ait perdu la finale contre l’Espagne en Lituanie (Ndlr : à l’Euro 2011). Ils avaient été atteints, donc je suis vraiment content pour eux, qu’ils aient enfin un titre. Je me suis dit que j’aurai le temps d’y revenir. Je ne suis pas le seul à ne pas y être allé et je souhaite revenir en équipe de France. Maintenant, on verra si on veut de moi, mais moi je suis partant. Mon père est un grand fan de foot et j’ai grandi avec l’esprit de l’équipe de France de foot ; je n’avais jamais refusé une participation avant, même en jeune.

(Source : sport24.lefigaro.fr)

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