ITW Kevin Seraphin : « Parfois, ça me fait regretter mon choix »

20.03.2016

Si ça peut le rassurer, on lui fait remarquer que les Knicks ne sont pas la première ni la dernière équipe à prendre une fessée face aux Warriors. Il reste quand même déçu après cette énième défaite. Mais pour Kevin Seraphin, venu aux Knicks pour jouer plus, sa prestation du soir face aux Warriors peut lui redonner le sourire. Il l’a d’ailleurs eu tout le long de notre conversation. Cela ne l’a pas empêché d’être lucide sur l’échec d’une saison jusque-là très frustrante.

Si vous deviez utiliser un adjectif pour définir votre saison jusque-là ?

Un adjectif ? (il réfléchit en souriant) Compliquée.

C’est souvent compliqué également pour les joueurs d’expliquer le pourquoi du comment quand ça ne marche pas. Avez-vous des explications ?

Derek (Fisher) tournait entre Kyle (O’Quinn) et moi mais ça variait. La rotation n’était pas définie mais au contraire aléatoire. Kurt (Rambis) a voulu changer ça et instaurer une rotation plus claire et plus rigide. Pour le premier match contre Washington, je joue bien et je me dis que ça y est, je vais avoir ma chance car j’avais montré ce que je pouvais faire. Le match suivant contre Brooklyn, personne n’est dedans mais c’est moi qui en paye les conséquences. Je suis sorti de la rotation et après, il n’en a plus changé.

Après un match comme celui-là (12 pts, 3 rbds, 3 passes face aux Warriors), vous pensez revenir dans la rotation ?

Oui. Je l’espère en tout cas. Je commence à comprendre comment le coach fonctionne et je sais que je vais jouer le prochain match. C’est à moi d’être bon. Si je ressors de la rotation, là, ça ne sera plus compliqué mais très compliqué (il rigole).

Vous avez le sentiment de jouer gros sur cette fin de saison ?

Elle sera importante oui car pour l’instant, ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais. Je suis parti des Wizards pour jouer plus que 16 minutes de moyenne et je me retrouve à taper des DNP plusieurs matches de suite… Pourtant, à l’entraînement, je fais de bonnes choses. C’est la première fois que je me retrouve derrière des joueurs qui ne me dominent pas. Gortat et Nene à Washington, je ne les dominais pas mais eux ne me dominaient pas non plus. Ici, derrière Rolo (Robin Lopez) qui est un starter irréprochable, personne ne me domine. Ce sont les choix du coach, c’est comme ça.

Dans cette situation que vous pouvez considérer comme une injustice, ne pas craquer mentalement est le plus dur ?

Oui clairement. Aux Wizards je me battais pour mon temps de jeu avec Gortat, Nene et Gooden. Là, je me bats contre Kyle et Lou (Amundson). Ce qui signifie que même si je ne suis pas moins fort, j’ai régressé dans la rotation. Et ça, c’est dur car j’étais bien à Washington… En plus, quand tu vois que cette année Gortat se blesse alors que quand j’étais là, c’était le mec le plus en forme de l’équipe, que Nene a aussi raté des matches, je me dis qu’il y aurait eu de la place pour jouer plus. Je ne souhaitais pas que Gortat se blesse quand j’étais aux Wizards mais voir ça d’ici où je ne joue pas, ça m’a parfois fait regretter mon choix.

Quel est votre état d’esprit sur les derniers matches qu’il reste ? Parce que vous devez vous montrer mais sans non plus la jouer solo et sortir du cadre collectif.

Mon problème, c’est que je n’ai pas le temps de jeu. Quand je l’ai eu, je pense avoir prouvé des choses. J’ai une grosse confiance en moi mais sans temps de jeu personne ne pourra jamais voir ce que je peux faire. Ce n’est pas comme si je jouais 30 minutes et que j’étais mauvais. Quand je parle avec Tony (Parker), il me dit souvent qu’il faut être la bonne personne au bon moment. Je pensais que ça pouvait être le cas pour moi ici.

Vous avez justement refusé des contrats plus longs pour prendre le pari de signer un an avec les Knicks après avoir pu étudier toutes les propositions. C’est donc un choix à 100%. Est-ce encore plus frustrant ?

En effet, c’est entièrement mon choix. Au final, ça ne se passe pas comme je le voulais…

Pourquoi ?

Déjà, personne n’avait pris en compte que Kris (Porzingis) serait aussi bon aussi vite. Son niveau de jeu a réduit le temps de jeu disponible pour les autres. Rolo est très bon, Lance Thomas a sorti des gros matches. Après, ça se joue entre Kyle et moi.

Cela vous contrarie de refaire une free agency dans cette situation là ?

Ce n’est pas facile mais c’est comme ça.

Un retour éventuel en Europe est envisageable ?

Pas tant que je n’aurais pas eu les conditions pour montrer ce que je sais faire. Si après une saison à 20, 25 minutes je ne suis pas bon, alors je me dirais qu’il est temps d’arrêter avec la NBA. Si je me retrouve sans contrat et que je dois revenir, je le ferai. Mais ce n’est pas ma volonté, et ça ne viendra donc pas de moi-même. La NBA, c’est la meilleure ligue du monde et je reste positif, je vais trouver le bon endroit. On verra cet été si ça peut encore être ici ou si ça sera ailleurs.

Vivre à New York est une aventure. Est-ce que cette saison ratée vous empêche de profiter de la ville comme vous le voudriez ?

Non, car j’ai appris à ne plus mélanger les deux. Trop profiter des à côtés, je l’ai fait dans mes premières années et ça m’a rendu la vie difficile. Je veux me concentrer sur le basket car ce n’est pas tout le monde qui peut jouer en NBA, et je dois faire ce qu’il faut pour y rester. New York est une ville de sorties, il y a plein de tentations mais de nature, je suis plutôt à rester chez moi, et ça va.

(Source : Basket USA)

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