Mickaël Gelabale est revenu sur ses difficultés d’acclimatation au jeu de Limoges et sur son statut de remplaçant derrière Nobel Boungou-Colo avant d’attaquer la Leaders Cup.

Mike, c’était important pour le CSP de retrouver la victoire face au Havre après une série de trois revers consécutifs ?

Oui, très. On était un peu dans le trou. Gagner, ça redonne un peu de confiance à l’équipe avant d’aborder la Leaders Cup. Avec trois défaites de rang, on tombe rapidement dans la crise. Et il y a les journalistes (sourire), ce qu’on entend dans le club… Bref, c’était la grosse crise. Mais je n’oublie pas que si on a enchaîné les revers ces dernières semaines, on pratiquait un beau basket il n’y a pas si longtemps. Ça arrive qu’une équipe ait un coup de barre en milieu de saison. Je pense que c’était juste ça. Au début en tout cas, c’était ça. Après, avec le bruit qu’il y a eu à côté (sourire), ça a peut-être un peu perturbé l’équipe, on était un peu plus sous pression. J’espère qu’on va arrêter de jouer avec le frein à main après la victoire contre Le Havre, que c’était un déclic.

Comment-vous sentez-vous à Limoges quelques semaines après votre arrivée ?

Je me sens bien au niveau personnel. Au niveau basket, pas encore. Je n’ai pas encore trouvé mes repères par rapport aux phases de jeu du CSP. Physiquement, tout va bien depuis mon passage à Strasbourg. C’est une question d’alchimie, d’automatismes et de trouver des liens avec les autres joueurs.

Quel est votre ressenti par rapport au public, à l’environnement de ce club si particulier ?

Pour moi, c’est un public comme tous les autres. Les fans sont derrière leur club, leur ville. C’est tout à fait normal. Après, c’est vrai qu’ils sont un peu plus bruyants parce qu’ils sont organisés en groupes de supporters. C’est finalement le seul club en France où ça fonctionne vraiment comme ça. Après, ça n’a rien à voir comparé au Panathinaikos par exemple ! J’ai joué en Espagne. Il y a des salles où c’est comme à Limoges tout le temps.

Si vous avez l’air de parfaitement de vous entendre avec Nobel Boungou-Colo, vous êtes néanmoins tous les deux en concurrence…

(Tout sourire, il coupe) Non, non. Demandez-lui directement ! (Il se tourne vers NBC qui se trouve à proximité et les deux hommes répètent en cœur et avec le sourire qu’il n’y a pas de concurrence entre eux). On est là. On travaille ensemble. Je ne ressens de la concurrence qu’avec les adversaires.

Malgré tout, vous sortez du banc derrière Nobel Boungou-Colo. Comment le vivez-vous ?

Ça ne me dérange pas du tout. J’ai connu un certain nombre d’équipes et ce n’est pas la première fois que je sors du banc. Par exemple, c’était aussi le cas en 2012, quand je jouais en Croatie au Cedevita Zagreb, alors que je jouais bien. Un match sur deux, je venais du banc. Ça ne m’empêche pas de faire ce que j’ai à faire quand le coach fait appel à moi. Comme un professionnel.

Comment imaginez-vous cette fin de saison avec Limoges ?

Avec un bon finish (sourire) et j’espère un titre ! Sans Coupe d’Europe, on va avoir plus de temps pour nous entraîner, avancer et affiner notre jeu.

Vous parliez de l’Europe. Comment le groupe a encaissé la récente élimination en Eurocoupe ?

C’est vrai que ça a été un peu dur à encaisser… Notre poule était serrée. On n’était pas si loin de la qualification… On s’est vraiment battu pour accéder aux huitièmes de finale. Malheureusement, ça ne nous a pas souri. C’est comme ça. Si on est un grand club, on doit pouvoir avancer et laisser cette Coupe d’Europe derrière nous afin de nous concentrer sur la Coupe de France, la Leaders Cup et la Pro A.

Il sera ensuite temps de vous pencher sur l’Euro. Parvenez-vous à ne pas y penser dès maintenant ?

En fait, je n’y pense pas du tout. Chaque année, c’est pareil : l’Équipe de France, je n’y pense pas avant la fin de la saison avec mon club.

(Source : sport24.lefigaro.fr)