ITW Nando de Colo : « L'équipe sait où elle veut aller »

11.09.2014

Perdu dans des montagnes au sud d'Athènes où le CSKA Moscou est en stage, Nando De Colo attend que sa main gauche lui permette de s'entraîner. Pour patienter, l'arrière international suit attentivement le parcours des Bleus. «On voit dans leurs messages qu'ils restent concentrés et assez objectifs. C'est ça le plus intéressant», estime-t-il.

Nando de Colo, comment avez-vous vécu ce match contre l'Espagne ?

Plus il avançait et plus j'étais confiant dans le résultat final. A aucun moment l'Espagne ne nous a fait peur. Ce qui m'a plu dans ce match, c'est qu'il y avait d'un côté un coach qui maîtrisait son équipe et de l'autre un qui avait plutôt du mal à contrôler la sienne. Les Espagnols ont joué sur le même rythme pendant tout le match; or, on était prêts à les recevoir. Comme Vincent (Collet) l'a dit, l'équipe a fait le match parfait.

Quand les joueurs disent après coup "nous on y croyait", à quel point est-ce vrai ?

Ça a été tellement dur pour nous pendant tant d'années de jouer l'Espagne... J'avait dit qu'on les battrait le jour où on n'aurait plus peur de les jouer. Depuis l'année dernière, on se rend vraiment compte que c'est une équipe qui a ses forces mais aussi ses faiblesses, comme n'importe quelle équipe. Elle pouvait déjouer et ça dépendait plus de nous que d'elle.

Vincent Collet a-t-il vu des faiblesses que les autres entraîneurs n'avaient pas décelées, ou trouvé des solutions qu'ils n'avaient pas su imaginer ?

Il a fait du très bon travail, surtout en mettant les joueurs en confiance. Mais ça, il ne peut pas le faire avec n'importe quelle l'équipe. Là on parle de l'équipe de France, qui a les qualités pour mettre de l'intensité défensivement. Je ne vais pas dire que la Serbie ou une autre équipe aurait pu rivaliser avec l'Espagne comme on l'a fait. L'Espagne a ses faiblesses mais elle se voient plus quand elle joue contre une équipe de France comme hier.

Sans trois joueurs majeurs, ce n'était pourtant pas la même équipe de France qu'en 2013 ?

Mais on reste agressifs. L'équipe sait où elle veut aller. Tout le monde l'a dit et répété, on n'a pas Tony (Parker), Alexis (Ajinca) n'est pas là, moi non plus. Mais le caractère reste, nos qualités athlétiques aussi. On a aussi beaucoup de qualités offensives, mais on sait surtout que quand on n'a pas Tony Parker pour faire du Tony, on doit déjà se mettre en confiance défensivement. Peu importe les joueurs. Si on est agressif, ça va faire que tout le monde va avoir des reponsabilités.

Depuis 2000, l'équipe de France n'avait jamais été aussi proche d'une médaille sans Parker. Est-ce un basculement ?

C'est comme cela qu'il faut penser. Attention : ça ne veut pas dire qu'on n'a plus besoin de Tony, ou d'autres joueurs (comme Diaw ou Pietrus). Evidemment, ils restent des pièces maîtresses mais ça veut dire aussi que dans les deux années à venir, Tony ne sera plus obligé de jouer 30 à 35 minutes par match. Parce que l'équipe de France peut aussi jouer avec les meilleurs sans lui. Si on a une rotation plus étoffée comme les Espagnols l'ont eu pendant pas mal d'années, ça va nous permettre de viser le haut du tableau à chaque fois.

Vivre ce match à distance n'a pas été trop difficile ?

Ce n'est pas facile, surtout quand ce n'est pas toi qui prends la décision de ne pas venir en équipe de France. Malheureusement, je ne pouvais pas m'attendre à cette blessure. Il n'y a rien de mieux que ce genre de matches, surtout contre l'Espagne après tout ce qui s'est passé, ou même la demi-finale à venir. Mais je suis ce que fait l'équipe avec attention. Dès qu'un joueur fait un bon match, je lui envoie un message, surtout quand ce sont des gars qui sortent du banc. Hier j'en ai aussi envoyé un à Boris parce que c'est important qu'il soit bon offensivement. Ils prennent le temps de répondre et on voit dans leurs mots qu'ils restent concentrés et assez objectifs. C'est ça le plus intéressant.

Comment voyez-vous la demi-finale justement ?

Ca va être un match très compliqué aussi, très différent du quart. La Serbie a des qualités à tous les postes et c'est une équipe jeune qui n'aura pas peur de nous attaquer, contrairement à l'Espagne qui s'est un peu trop reposée sur ses qualités. Mais tous les matches qui restent ne dépendent plus que de ce que l'équipe de France proposera sur le terrain. Avec toujours les mêmes fondements : d'abord une grosse défense, jouer ensemble, que chacun prenne ses reponsabilités, et un apport du banc important.

(Source : lequipe.fr)

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