Nando De Colo rentre en Europe… pour les vacances. En fin de contrat avec les Toronto Raptors, l’arrière arrageois, et futur papa, veut prouver qu’il a sa place en NBA, après deux saisons en dessous de ses attentes.

La Voix du Nord l’a accroché entre deux cartons, à San Antonio. Transféré à Toronto en février, Nando De Colo ferme sa maison au Texas. Mais il s’est arrangé avec les voisins pour entreposer une partie de ses affaires. Le champion d’Europe compte bien revenir aux États-Unis après un été en Europe. Sa franchise éliminée au premier tour des Play-Offs par Brooklyn, il le passera entre l’Espagne, le pays de sa compagne, Vero, enceinte de leur premier enfant, une fille attendue pour septembre, le lieu aussi de la Coupe du Monde, avec l’Équipe de France (30 août - 14 septembre), et la France, bien sûr.

Après deux ans en NBA, comment voyez-vous la suite ?

Je n’en ai aucune idée. J’ai discuté avec le staff de Toronto avant de partir, la franchise est motivée pour me garder la saison prochaine. Déjà en février, au moment du trade, le manager général m’avait expliqué qu’il ne me faisait pas venir que pour la fin de saison, mais on n’a pas entamé de discussions. C’est un peu tôt et, en NBA, c’est toujours un peu délicat avec la draft. Mais l’objectif principal, c’est évidemment de continuer en NBA, et pourquoi pas à Toronto, un bon endroit pour évoluer.

Pas de retour en Europe, donc ?

Un retour en Europe ne m’a jamais posé de problèmes. Si un moment, je vois que c’est compliqué en NBA, pourquoi pas. Dès que tu ne joues pas beaucoup en NBA, on évoque ton nom. Mais moi, à part La Voix du Nord, je n’ai répondu qu’à une interview et je n’ai pas dit que je voulais rentrer… La priorité, c’est la NBA. Je n’ai pas eu l’opportunité pour le moment d’avoir un temps de jeu régulier et de montrer ce que je peux faire. La situation aurait été différente si j’avais fini la saison avec les Spurs. À Toronto, j’ai pu retrouver du rythme.

Vous ne regrettez pas d’avoir quitté une équipe en lice pour le titre ?

Ce changement m’a montré qu’au moins une équipe NBA était intéressée. Je voulais jouer plus. C’est toujours dur de quitter une équipe qui gagne, mais quand tu n’es même plus dans l’équipe… Cette année a été beaucoup plus compliquée que la première. Des choix assez restreints avaient été faits, pas en ma faveur. Partir était le bon choix.

Pour la première fois depuis longtemps, vous avez deux mois devant vous. Qu’allez-vous faire ?

Ces trois dernières années, entre Euro, JO et encore Euro, les Play-Offs l’an dernier puis la Summer League, je n’ai souvent eu qu’une ou deux semaines. Je vais profiter du temps libre pour passer un cap en travaillant physiquement. Et voir la famille, dans le Nord et d’abord en Espagne : Vero est la première chez elle à attendre un enfant, et on l’a annoncé par Skype, derrière un écran… Et puis j’espère passer sur mes camps, à Tignes et surtout à Arras, chez moi. Mais il va falloir discuter avec le staff des Bleus car ce sera au début de la préparation…

(Source : La Voix du Nord)