ITW Rudy Gobert : "Mon prochain objectif, c’est l’Euro"

22.03.2015

Avant la défaite du Jazz d'Utah à l’Oracle Arena (91-106), BeBasket a passé quelques minutes avec Rudy Gobert. Égal à lui-même malgré le buzz que ses performances ont créé autour de lui ces dernières semaines, l’intérieur de l’équipe de France a abordé les progrès de son équipe, son nouveau rôle, ses inspirations et bien d’autres choses encore. Calme et concentré, le produit du Cholet Basket sait où il va et il ne laissera rien entraver son chemin vers le sommet de la NBA. Morceaux choisis.

Vous êtes la meilleure équipe à l’Ouest depuis le All-Star Break, vous avez de loin la meilleure défense depuis le 1er janvier, ça coïncide avec ta montée en puissance. En plus de ton arrivée dans le cinq majeur, qu’est-ce qui a changé par rapport à la première partie de saison ? Quel a été le déclic pour vous ?

Tout le monde s’implique plus en défense et on est plus à l’aise dans ce que nous demande le staff. On commence à se comprendre, on communique beaucoup plus qu’au début de saison. Bon il y a toujours des petits trous d’air par moment mais ça devient de plus en plus rare. On est devenu constant dans notre effort défensif et ça fait une grosse différence.

Est-ce que le fait d’entendre qu’OKC et Enes Kanter étaient les grands vainqueurs des transferts de février t’a donné une motivation supplémentaire pour montrer à tout le monde que tu étais prêt à passer au niveau supérieur ?

Un petit peu. OKC, c’est une équipe qui doit faire les playoffs donc c’est normal qu’ils soient plus médiatisés que nous. Mais je savais que c’était une grosse opportunité pour moi parce que le Jazz me faisait confiance. C’était le moment de me lancer dans le grand bain (sourire).

Est-ce que tu as eu besoin d’un temps d’adaptation pour encaisser un temps de jeu supérieur ?

Ça c’est fait petit à petit. Déjà avant le transfert, je commençais à jouer trente minutes et je finissais les matchs. Petit à petit je me suis habitué, ça va venir tout seul. Contre les Lakers par exemple, j’étais vraiment fatigué mais globalement ça va.

Quels sont les joueurs que tu regardes, qui te servent d’inspiration pour progresser sur certaines facettes de ton jeu ?

Il y en a beaucoup. J’essaie de prendre le meilleur de différents joueurs. En terme de contre, (Dikembe) Mutombo c’était ce qui faisait de mieux pendant des années. Tyson (Chandler) au niveau du placement défensif et même offensif car il est intelligent en attaque. Joakim (Noah), Pau Gasol pour ses mouvements au poste… Il y a énormément de très bons joueurs qui me servent d’inspiration.

De part ton nouveau rôle, es-tu devenu plus leader, plus vocal sur le terrain mais aussi dans le vestiaire ?

Surtout sur le terrain. Si les mecs font des erreurs en défense, je n’hésite pas à leur dire. Je les engueule un peu, ça fait partie de mon rôle.

Tu voulais incorporer le cinq de départ avant la fin de la saison. C’est fait. Depuis le 1er janvier tu es le deuxième meilleur rebondeur et le meilleur contreur de la ligue. Quels sont tes prochains objectifs individuels ?

Individuellement, la première chose qui me vient à l’esprit c’est l’Euro avec l’équipe de France. Mais avant l’Euro, ça va être de bosser dur cet été. Pour la saison prochaine, l’objectif de la franchise est d’accrocher les playoffs parce que si on continue à défendre comme on le fait et à progresser, on sera dans la course. Et puis, personnellement, je veux continuer à progresser et devenir encore plus leader sur le terrain.

Compte tenu de ton nouveau rôle, est-ce que le Jazz te demande de reconsidérer ton implication avec l’équipe de France ou est-ce que ça ne leur pose aucun problème au contraire ?

Pour être honnête, nous n’en avons pas encore parlé. Ils savent que je compte y aller et je ne pense pas qu’il y aura de problème. Ils savent que c’est important pour moi et ils ont vu que ça m’a permis de progresser l’année dernière.

Tu parlais de cet été, si tu devais choisir trois aspects de ton jeu à travailler en priorité pendant l’intersaison, quels seraient-ils ?

Pour moi, l’été est vraiment important pour passer un cap physiquement. C’était une de mes priorités déjà l’année dernière et ça a payé à la Coupe du monde et pour la saison NBA. Donc cet été, il faut continuer sur cette voie et puis aussi bosser sur ma technique pour devenir plus complet.

Avant le match, ton coach a dit qu’il pouvait te voir évoluer dans un profil similaire à celui d’Andrew Bogut, gros défenseur mais aussi un élément important en attaque de part ses écrans et son jeu de passe. Partages-tu son analyse ?

Bogut c’est vrai qu’il trouve bien ses coéquipiers, il comprend bien leur système. Il est très fort sur les mains à mains. Il ne reçoit pas le crédit qu’il mérite vu que tout le monde parle de leurs shooteurs. C’est lui qui pose des super écrans pour pouvoir les libérer. Après c’est sur que ce sont des tireurs d’élites. Pour la comparaison avec moi… Je ne sais pas. Je ne suis pas lui, je suis un joueur différent. C’est un super passeur, un très bon défenseur. Voilà un autre joueur que je peux utiliser comme inspiration.

Depuis quelques semaines, tu es plus médiatisé. Est-ce que tu sens que les choses changent aussi sur le terrain ? Que les équipes se préparent à affronter la “Stifle Tower” ?

Oui c’est clair. Honnêtement depuis quelques matches c’est vraiment dur de mettre des contres. Je sens que nos adversaires se préparent, changent leur façon de tirer, essaient de trouver des alternatives. Idem aux rebonds. Quand je prends plus de 20 rebonds à plusieurs reprises, je sais qu’au prochain match la première chose que le coach adverse dira sur moi c’est “Gobert il ne prend pas de rebonds ce soir”. C’est pour ça que des joueurs comme LeBron sont vraiment forts parce que toute la défense est concentrée sur eux mais ils arrivent quand même à sortir des performances de hautes volées. C’est plus facile pour un joueur inconnu de marquer 30 points que pour LeBron. À moi de bosser pour continuer à faire de grosses performances.

Quand tu rentres chez toi après avoir pris 24 rebonds sur la tête de Marc Gasol et Zach Randolph ou quand tu domines Tim Duncan, est-ce que tu arrives à prendre la mesure de ce que tu réalises ?

Je me dis que c’est bien mais je ne vais pas sauter de joie. J’ai travaillé dur pour en arriver là donc je me dis qu’il faut continuer. Après j’approche ce genre de duels différemment par rapport à la saison dernière. Lors de ma première saison, quand je jouais Tim Duncan ou d’autres grands joueurs j’étais un peu impressionné. C’était comme faire face à quelqu’un qui n’est pas humain. Cette année, c’est fini. Je les vois comme n’importe quels autres adversaires.

(Source : BeBasket)

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